Tambacounda : Opération conjointe de sécurisation de la ville, une soixantaine de personnes interpellées par les forces de sécurité et de défense

Les forces de défense et de sécurité veulent mettre fin à l’insécurité grandissante dans la ville. Après une série de tuerie perpétrée sur des malades mentaux errant dans la ville, la police, en opération conjointe avec la gendarmerie, ont organisé un ratissage de tout le territoire communal.

Tambacounda, ville jadis réputée calme, est devenue en ces temps qui courent, le terrain de prédilection des malfrats. Des tueries et autres actes contre nature s’y produisent depuis quelques temps. En l’espace de moins de trois mois, plus de cinq malades mentaux errant y ont été assassinés, avec parfois leurs organes emportés, peut-être pour des fins magico-religieuses. Et la dernière en date remonte au 8 février courant, où la victime avait été égorgée comme un animal, en plus de sa pomme d’Adam emportée, sans compter les nombreux cas d’accidents de la circulation causés par les motos Jakarta et autres vols signalés. C’est conscient de cela, et pour installer la peur du côté des malfrats, que la police centrale commandée par le commissaire Bassamba Camara, appuyée par les éléments de la compagnie de gendarmerie de la Légion Est, ont décidé de mener une opération conjointe de sécurisation et de ratissage de l’ensemble du territoire communal. Il faut signaler que même le préfet du département a tenu à venir encourager les éléments, dont une cinquantaine a été mobilisée. L’opération a démarrée le matin avec un contrôle de routine effectué sur les motos Jakarta, aux environs de 9heures. Et selon les informations livrées par le commissaire Camara, prés de deux centaines de motos ont été saisies, (176 au total), toutes, pour défaut de pièces ou défaut de port de casque. Ensuite s’en est suivie la grande opération de ratissage la nuit. Opération menée en présence de la presse qui a été invitée à prendre part à la mission pour rendre visible les travaux des éléments. Vingt deux heures passées de trente minutes, les équipes sont formées, la mission clairement définie et annoncée par le commissaire de la police centrale qui coordonnait les opérations. Les convois se sont envolés du commissariat, destination les quartiers réputés dangereux et difficiles d’accès, terrain de prédilection des bandits. Gourel Diadié, Saré Guilèle, Plateau, Quinzambougou, entre autres quartiers, tous ont reçus la visite des forces de sécurité et de défense qui ont sillonné l’ensemble de la ville. C’est ainsi que vers les coups d’une heure du matin, plusieurs casiers de boisson alcoolisée ainsi que plusieurs bidons de boisson alcoolisée fabriquée par les produits locaux ont été saisis, sans compter la soixantaine de personnes interpelées pour des motifs divers. Ce qui pousse le commissaire Bassamba Camara à dire que “dorénavant, les opérations seront fréquentes et que les bandits seront débusqués et traqués jusque dans leurs derniers retranchements”. L’objectif, à l’en croire “est d’installer la peur dans le camp des malfrats afin de permettre aux populations de pouvoir vaquer librement et sans crainte aucune à leurs occupations”. Toutefois, il a demandé à ce que “la population collabore avec la police et la gendarmerie qui de nuit comme de jour ne travaillent qu’à renforcer leur sécurité et celle de leurs biens. Rendez-vous est pris pour bientôt et la presse y sera encore associée”, fulmine le responsable de la sûreté urbaine et coordonnateur de l’opération, le commissaire Bassamba Camara.

 

Par Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /