Pour un Tambacounda émergent, Fodéba Noba appelle à un éveil des consciences des populations

La situation politique actuelle de la ville, voire de la région, inquiète plus d’un, au point que le gendarme à la retraite, le sieur Fodéba Noba décide de lever la voix. Les formations politiques sont en ébullition, la ville en effervescence, les populations désemparées, constate-il, amer. Et si l’on y prend garde, avertit l’ex homme en bleu, les populations risquent encore, d’être abusées, à leur grand dépend. Raison pour laquelle, il appelle à un éveil des consciences citoyennes, pour une cité émergente.

La situation politique qui prévaut aujourd’hui à Tambacounda est loin d’être prometteuse. Partout, ça sent le roussi dans les formations politiques. Les mêmes verbes ne sont plus conjugués aux mêmes temps. La seule et unique préoccupation des « politiciens » reste comment occuper le fauteuil municipal. Rien de ce qui fera développer ou promouvoir la cité, encore moins sortir les populations du gouffre abyssal dans lequel elles se trouvent ne les intéressent. Suffisant pour que Fodéba Noba, gendarme à la retraite décide de lever la voix et appeler à un éveil des consciences des populations, principales actrices dans ce processus. La ville broie le noir, résume-t-il les maux qui la plombent. Il nous faut une équipe qui soit mue pour l’intérêt suprême et supérieur de Tambacounda. Que tous les prétendants voraces, prés à se servir et non de servir soient dégagés de la route de l’émergence sur laquelle l’on veut poser la cité. Tambacounda a longtemps souffert, et de la pire des souffrances d’ailleurs, regrette ce sexagénaire, très désappointé. Il est temps que les populations apprennent à faire le bon choix, un choix juste et judicieux, pour que demain, qu’elles n’aient pas à regretter son acte. Nous en avons les hommes et les femmes, pétris du talent et des compétences requis pour sortir notre cher Tamba de l’ornière. Seulement, il va falloir que les intérêts crypto-personnels et partisans soient mis de côté et de n’exhiber que ceux de Tambacounda dans sa globalité.

Abordant la position du ministre de la justice, Me Sidiki Kaba, Noba avoue d’emblée qu’il constitue une fierté nationale et une chance pour Tambacounda. Jamais dans l’histoire politique de la région, un politique n’a eu à faire l’unanimité autour de lui, comme ce fut le cas lors de sa rentrée politique. Il est une force incommensurable, sur laquelle Tambacounda peut aujourd’hui s’appuyer pour décoller, seulement il va falloir qu’il revoie son entourage et son staff. Il appartient à toute la région, donc nul besoin de voir son directoire être seulement composé de ses proches et parents. Il a dit être là pour la réunification des militants et des fils de la région. Il doit donc recomposer son staff, afin que toutes les sensibilités s’y retrouvent.

Pour ce qui est de la rencontre de samedi dernier, visant à mettre sur place « un pôle fédérateur », il a salué l’idée, mais a fustigé la démarche. On ne peut pas parler de fédération tandis que les forces vives sont snobées et zappées. Tambacounda a besoin de cette union des cœurs et des esprits, mais que cela se fasse dans la plus grande équité et la plus grande transparence. Ce qu’on a vu hier c’est juste de la poudre aux yeux. Que ces responsables se ressaisissent et reviennent vers les vrais acteurs pour une véritable fédération. Pour terminer, Noba demande aux populations, de se lever et se dresser comme un seul homme, pour ensemble défendre les intérêts de la ville et constituer la meilleure équipe qu’il soit, fusse-t-il de la société civile. Et cela serait possible, si seulement les populations prenaient réellement conscience de ce qui se fait et se trame pour elles ou contre elles.

 

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