Kédougou : Le front minier avance, celui de l’agriculture recule, «Osiwa» et «La Lumière» s’impliquent

60 formateurs dans les communautés rurales de Sabodala et Khossanto sont outillés en techniques agricoles pour la conception et la mise en œuvre de projets allant dans ce sens. C’est une trouvaille de l’ONG « La Lumière », en partenariat avec Osiwa tendant à barrer la route à toute forme de menace d’insécurité alimentaire du fait de l’avancée du front minier.

Comment trouver des alternatives durables entre l’avancée du front minier et l’amélioration sensible de la production agricole sur des surfaces réduites dans les zones dominées par les opérations minières, tel est le nouvel challenge auquel l’ONG « La Lumière » et son partenaire Osiwa se sont livrés. « C’est pour combler le déficit en terres cultivables dans la zone d’emprise de la seule compagnie en exploitation industrielle de l’or, parer à toute éventuelle menace d’insécurité alimentaire et apaiser les tensions sociales entre orpailleurs d’une part et les sociétés minières, et entre les sociétés minières et les communautés d’autre part, que nous avons voulu outiller une soixantaine de producteurs qui doivent répliquer cette formation conduite de main de maître par un expert en horticulture » a expliqué le secrétaire exécutif de l’ONG « La Lumière ». Le modus opérandi, selon Ibrahima Sory Diallo est de créer deux champs –écoles, à Faloumbou et Khossanto principalement. Si l’on en croit Laurent Mendy, formateur et encadreur en agro-écologie, « deux options, celle d’une agriculture à haut rendement dite chimique et celle organique leur sont offertes et la formation a été très pratique tant sur le plan de la fabrication du compost que de l’association des cultures et de la préparation des sols ». Hommes et femmes tout comme les rares grands producteurs agricoles de la contrée (60 au total) ont bénéficié de cette formation et tiennent comme à la prunelle de leurs yeux à ce qu’elle se multiplie.

Pour les autorités locales de cette zone, il est plus que jamais opportun de dérouler ce genre de programme d’autant plus que c’est un secret de polichinelle que de dire que la région de Kédougou était entrain de perdre sa vocation agricole au profit d’activités minières qui ont une durée de vie. La société civile, à travers l’ONG « La Lumière » et son partenaire technique et financier Osiwa a pris les devants pour assister les pouvoirs publics et leurs différents programmes à réussir le pari d’un retour vers les activités agropastorales telles que prônée par le président de la république et le chef du gouvernement à l’issue du conseil des ministres délocalisé de Kédougou. Par rapport au suivi d’un tel projet, Ibrahima Sory Diallo soulignera que deux animateurs et un superviseur sont recrutés dans chaque zone et il sera aussi question de faire revenir tous les deux mois sur le terrain l’expert formateur pour suivre les activités durant toute la durée du projet.

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