Participant à la 28e édition des phases nationales de l’ONCAV, l’arbitre Mame Coumba Faye s’est entretenue avec Ansoumana SADIO pour /www.Tambacounda.Info/ [Photos] .

Elle a décliné ses ambitions pour l’arbitrage et dit à qui veut l’entendre que Fadouma Dia, arbitre internationale, est sa marraine, son idole, en somme son tout pour qu’elle devienne une professionnelle internationale.

T.I : Qui est Mame Coumba Faye ?

Mame Coumba Faye : Je suis née à Rufisque et je suis de la CRA de Dakar. J’ai commencé l’arbitrage depuis 2000. Je jouais dans une école de foot à monsieur Gadio  de Rufisque, où il n’y avait que des garçons. J’étais élève à l’école Adramé Ndiaye et c’est à partir de la 6e que mon papa m’a alors conseillé de faire de l’arbitrage car le foot féminin n’est pas encore bien développé chez nous.  De là, j’ai commencé à suivre des cours d’arbitrage à l’école Ibra Seck  et aussi au stade Ngalandou Diouf de Rufisque. Et à partir de 13 ans j’ai commencé à faire mes examens de district. Ainsi j’ai eu mon examen fédéral en 2008 toujours à Rufisque. Mais j’ai étudié jusqu’en classe de 3e. J’ai arrêté les cours de l’enseignement général parce qu’il y avait quelques petits problèmes.

T.I : Est- ce à  dire que vous avez tout eu à Rufisque ?

Mame Coumba Faye : Non. J’ai par la suite quitté pour aller à Dakar. Puisque c’était une option, il fallait obligatoirement continuer et ne surtout pas s’arrêter. Et une fois à Dakar, le Président Lamine Kébé m’a grandement ouvert les portes pour m’intégrer dans la famille du professionnalisme.

T.I : Pourquoi avez-vous  choisi le métier d’arbitrage ?

Mame Coumba Faye : C’est en vérité à cause de Fadouma Dia. Car lorsque mon Papa m’a demandé de suivre les cours d’arbitrage, je ne voulais pas du tout. Mais je ne voulais pas aussi désobéir à mon Papa. J’ai une fois suivi à la  télévision, un match de Navétanes que Fadouma a arbitré, elle courait partout, elle sifflait, elle parlait aux joueurs etc.  De là je me suis dis qu’il faut que je devienne comme elle. C’est vraiment mon idole. Chaque fois que je prie, je demande au Bon Dieu de faire de moi une arbitre comme cette grande maitresse du sifflet. Dieu faisant bien les choses, nous nous sommes retrouvées à Dakar.  Et ce fût une autre source de motivation pour moi. Et depuis lors, elle me suit et me conseille après chaque match que j’arbitre. Je fais tout  comme elle quand j’arbitre. Fadouma  Dia m’a sérieusement tracé le chemin que l’on souhaite toujours suivre pour devenir une grande professionnelle.

T.I : Que fais tu dans la vie à par l’arbitrage ?

Mame Coumba Faye : Actuellement je ne fais que de l’arbitrage. Je ferais d’autres formations professionnelles pour avoir des diplômes. Mais je vais m’inscrire aussi pour des cours d’anglais car j’en ai besoin pour communiquer surtout à l’extérieur. Je dois en parler couramment car hors du Sénégal, l’Anglais domine largement.

T.I : Est-ce la première fois que tu officies des rencontres de niveau nationales ?

Mame Coumba Faye : Non. J’ai participé aux phases nationales 2013 et j’étais à Louga. C’est d’ailleurs moi qui ai sifflé le match d’ouverture et c’était entre une ASC de Kaolack et une autre  de Louga. C’était difficile car l’ASC de la localité jouait et pour son premier match de poule. Il y avait trop de pression. Mes deux  juges de touche étaient toutes des dames. J’étais avec Fatou Bintou  Séne de Saint Louis et Ndéye Fatou Coulibaly Cissokho de Kaolack.  J’ai sifflé aussi une des demi finales. Je participe aux matchs de ligue 1 et 2, de national 1 et 2. Je prie vraiment Dieu pour que je devienne comme ma marraine Fadouma Dia, arbitre internationale.

T.I : Connaissez-vous Tambacounda ?

Mame Coumba Faye : Oui. D’ailleurs j’ai mon oncle ici. C’est Mouhamadou Samb Diaw. Il est le planificateur de l’Inspection de l’Education et de la Formation de Tambacounda.« sama papa la ».

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