Face à Ebola, l’Afrique de l’Ouest lance un appel au G20

Les pays d’Afrique de l’Ouest évoquent de graves insuffisances de moyens sur le terrain pour endiguer Ebola.

L’épidémie d’Ebola a dépassé le cap des 5000 morts, dans leur immense majorité au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La lutte contre la propagation du virus sera l’un des sujets abordés ce week-end par les chefs d’Etat et de gouvernement du G20, réunis en sommet à Brisbane en Australie.

Plusieurs professionnels africains, qui s’exprimaient par vidéoconférence lors d’un congrès ce jeudi 13 novembre dans la métropole australienne, espèrent que ce sommet du G20 débouchera sur un net renforcement du soutien aux régions affectées.

Quinze ambulances pour 1,5 million de gens

«Nous n’avons rien, nous manquons de tout», a résumé Gorden Kamara, ambulancier au Liberia. Une partie du pays compte 15 ambulances pour 1,5 million de personnes, et seulement un médecin pour 14’000 habitants, a-t-il expliqué.

Sa compatriote Laurene Wisseh, une infirmière, a quant à elle expliqué comment les professionnels de santé se voyaient contraints d’«utiliser des sacs en plastique» pour se protéger, faute de gants en latex et de tenues sanitaires appropriées.

Rôle protecteur

L’ONG Oxfam a estimé jeudi que «presque la moitié» des pays du G20 n’avaient pas fourni «leur part» en termes de participation financière à la lutte contre Ebola.

«Si le G20 veut remplir son rôle de protecteur de l’économie mondiale, il ne peut pas se permettre de laisser une région entière être déstabilisée. Le G20 doit se demander comment répondre aux besoins immédiats en termes d’urgence, et aux facteurs de reprise à long terme», a insisté l’ONG dans un communiqué.

Les Etats-Unis ont appelé le Fonds monétaire international (FMI) à effacer près d’un cinquième de la dette des trois pays ouest-africains les plus touchés par Ebola, selon un communiqué gouvernemental obtenu mercredi.

(ats/Newsnet)