Tambacounda : les femmes maraichères du quartier Dépôt se dotent d’un magasin de stockage de légumes frais et se lancent dans l’extension du périmètre exploité.

Des femmes du quartier Dépôt dans la commune de Tambacounda ont démarré depuis 2010, ce qu’il est convenu d’appelé « un jardin témoin » pour du maraichage le long dudit quartier jouxtant la vallée morte du Mamacounda. Pour elles, c’est une manière d’inciter les populations à valoriser le Mamacounda pour ne plus en faire un dépotoir d’ordure.

C’est ainsi que des partenaires de Mantes-la-Jolie, une commune française du département des Yvelines, ont aidé à la sécurisation des lieux avec un mur de clôture. Cette commune soutient aussi ces femmes pour le financement d’une caisse de crédit afin de leur permettre de s’autofinancer pour des activités comme le besoin en exploitation. Cette caisse de crédit est donc une expérimentation de ce que les français appellent « l’économie locale ». Les femmes ont tenu alors à remercier la mairie de Tambacounda pour le curage du Mamacounda car chaque année car les eaux de pluie envahissent le périmètre au point de perdre beaucoup de productions. La quarantaine d’exploitantes de ce « jardin témoin » ont aussi eu un soutien à hauteur de 1,400 millions de francs CFA pour un magasin de stockage qui permettra la disponibilité des légumes à tout moment. Mr Sow, un des encadreurs de ces femmes, de souligner que « des équipements nécessaires seront installés dans la partie restante qui sera construite pour servir de boutique de référence » où plusieurs produits de consommation seront vendus. C’est le député maire, lui-même habitant du quartier, qui a procédé à l’inauguration de ce magasin flambant neuf. L’édile de la ville en a profité pour appeler les populations au travail et surtout à la valorisation de cette vallée morte du Mamacounda. D’ailleurs un partenariat est entrain d’être noué avec la Koica dans ce sens. « Si toutes les femmes de la commune faisaient comme vous, nous aurions la meilleure ville car on aurait réussi à faire reculer la pauvreté mais aussi et surtout à autonomiser les femmes. Il faut de telles initiatives pour que les populations puissent consommer des légumes frais bien de chez nous. Le conseil municipal, avec le maire en tête, ne ménagera aucun effort pour vous soutenir. Ce sont d’ailleurs tous ces actes posés qui accompagnent le Plan Sénégal Emergent(PSE) ». Et le premier magistrat de la ville, Mame Balla Lô, d’indiquer aussi que « notre raison d’être est de soutenir les populations pour un bien être familial. Nous ferons tout pour que ce projet soit réellement la référence dans la commune de Tambacounda ». Les femmes, par la voix de madame Amy Minthé, de solliciter un soutien du maire car, soutiendra-t-elle, « l’électricité qui alimente la pompe permettant de servir de l’eau à partir de l’école élémentaire Sada Maka Sy, coûte très chère. Avec l’état défectueux du réservoir qui fait perdre beaucoup d’eau, un autre déjà disponible doit y être installé pour 100.000f ». Des frais que le maire prévoit de prendre entièrement en charge. En plus, l’extension de ce périmètre, une demande forte des femmes du quartier, est un projet déjà ficelé pour environ 18 millions de francs CFA. Un financement serait prévu par le conseil général des Yvelines, en France. Les femmes ont sollicité le terrassement de la partie concernée pour cette extension, un puits fonctionnel pour permettre aux nouvelles bénéficiaires de pouvoir arroser sans faire de grandes distances d’autant plus que, affirme madame Sokhna, la présidente du groupement des femmes exploitantes, « il nous faut aussi du matériel d’arrosage pour soutenir certaines d’entre nous qui sont âgées, pour l’allégement des travaux liés à l’exploitation surtout de l’extension».

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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/