Chambres criminelle : après avoir donné la mort à son ami, Hamidou Cissokho condamné à 5ans de prison fermes.

En octobre 2012, Hamidou Cissokho, qui était élève en classe de terminale, avait porté un coup mortel sur l’un de ses plus intimes amis, le défunt Birassy Barry. C’était suite à une bagarre qui les opposait, découlant de puériles discussions. La cour du tribunal de grande instance qui siège pour sa première session et pour le premier cas, l’a condamné à 5 ans de prison fermes avec une amende de 100.000f.

Tout est parti autour du thé avec de puériles discussions sur les qualités et les pouvoirs de gens qu’ils ignoraient même. Hamidou Cissokho et Birrassy Barry étaient d’avis contraires durant le débat, au point qu’une querelle s’en suive jusqu’à en arriver aux poings. Malgré les interventions des uns et des autres pour arrondir les angles, Hamidou Cissokho ne semblait pas décolérer. C’est ainsi que le 06 octobre vers 23heures, à l’aide d’un bâton, il assena un coup au défunt, assis entrain de manipuler son téléphone portable. Une deuxième bagarre éclata entre les protagonistes avant qu’ils ne soient séparés par le frère de la victime. Alors que chacun rentrait chez lui, Birrassy, la victime attaquait Hamidou à nouveau pour se venger des coups reçus. Et ce dernier de réagir en lui donnant un coup de pierre qui l’atteignit au front. Evacué à l’hôpital pour des soins, Birrassy Barry ne se remettra plus de ses blessures. Après quelques jours d’hospitalisation, des suites d’une hémorragie inter crânienne, il rendit l’âme.

Interpellé, le mis en cause reconnait les faits aussi bien devant les gendarmes enquêteurs que devant le juge instructeur. A la barre de la chambre criminelle, Cissokho Hamidou né le 24 mars 1992 soutient que son acte serait dû à l’attaque de la victime qui voulait toujours en découdre avec lui. Pour réagir il lui assénna un coup de pierre qui l’atteignit au front. Malheureusement, l’irréparable se produisit. «C’était mon ami, depuis l’enfance », rappelle-t-il à la barre. « On partageait la même école et d’ailleurs c’était lui qui me portait sur sa moto en y allant.  J’essayais seulement de me défendre », plaide-t-il. « Je n’avais nullement l’intention de lui donner la mort », déclarait-il à la barre avant de demander aux juges, la voix étreinte d’émotion, « accordez- moi une chance de retourner à l’école et de montrer à la face du monde que c’était juste une erreur ».

Le parquet a estimé que le mis en cause n’était pas en position de légitime défense et qu’il y a bel et bien préméditation de donner la mort et cela, malgré les interventions de leurs camarades qui l’invitaient à lâcher du lest. Autant de faits concordant pour que le parquet finisse par demander au juge de le retenir dans les liens de la détention et de lui appliquer la peine des travaux forcés à perpétuité

La défense prenant le contre pieds de l’accusation, soutient que son client est de bonne foi puisqu’il n’a pas varié dans ses déclarations et jouit d’une bonne adresse dans le quartier. Pour Me Lady Ba, le jeune Cissokho ne peut manifestement donner la mort à un ami. Dans sa plaidoirie la défense dira que le mis en cause était dans les dispositions de se défendre chaque fois que le défunt le chargeait. Lady Ba demande de disqualifier les fait reprochés à son client et de lui offrir une seconde chance en lui permettant de continuer ses études.

La cour l’a condamné à 5 ans fermes avec une amende de 100000 francs.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /