Insécurité routière à Tambacounda : Le taux élevé d’accidents mortels déploré

 

 

 

Pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens sur les routes, les services de l’Etat travaillent sur une réforme des transports routiers qui a fait l’objet d’un atelier à Tambacounda où il a été dénombré, en 2016, 260 accidents causant 83 décès et 505 blessés.

La réforme des transports routiers était au centre des discussions à Tambacounda où un atelier de travail a été organisé à l’intention des acteurs locaux du transport et des services de sécurité. Présidé par le gouverneur de la région de Tambacounda, Bouya Amar, cette rencontre a permis d’informer les responsables du secteur des transports routiers sur les nouvelles réformes préconisées par les services de l’Etat pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. La réforme porte sur la gestion des titres de transport, avec la numérisation des documents de transport – permis, cartes grises – qui ne pourront plus être contrefaits, le Code de la route, l’installation de radars et autres appareils de vitesse le long des routes.

Le gouverneur, Elhadji Bouya Amar, a indiqué que la gendarmerie a relevé que 260 accidents ont été dénombrés durant l’année 2016, compte non tenu du mois de décembre, causant 83 décès et 505 blessés, sur un linéaire de 120 kilomètres. Pour le gouverneur de Tambacounda, la psychose règne sur la route qui, au niveau de Tambacounda, représente 95% du trafic voyageur. A l’en croire, les hôpitaux commencent à souffrir des coûts énormes de la prise en charge des blessés. Poursuivant, Elhadj Bouya Amar a signalé que « les chauffeurs font preuve d’une indiscipline notoire, ce qui doit pousser à l’application de la loi ». Il a appelé de ses vœux la mise en œuvre des réformes, estimant que la sensibilisation n’a visiblement « aucun impact sur la mentalité des conducteurs ».

Tolérance zéro

Pour sa part, le directeur des Transports routiers, Cheikh Omar Gaye, a fait remarquer une recrudescence des accidents de la route ces temps-ci, avec leur lot de morts. Il a relevé que depuis le Magal de Touba, 63 décès ont été enregistrés à travers le pays du fait d’accidents de la route. Ce qui, a-t-il rapporté, a poussé le président de la République à appeler l’administration des transports à faire preuve de rigueur dans la délivrance des permis de conduire mais aussi à inviter les forces de sécurité à une “tolérance zéro” vis-à-vis de certains comportements sur la route. Selon lui, après les efforts de l’Etat en termes d’infrastructures routières, de renouvellement du parc automobile et autres activités menées pour la généralisation des centres modernes de contrôle routier, il convient de s’attaquer au facteur humain qui représente 93% des causes d’accident.

« Il faut agir sur l’homme par des actions de formation, de sensibilisation et d’éducation mais aussi par l’application de la loi », a dit M. Gaye. Il a révélé, en outre, que les travaux sur la mise en œuvre des permis à points sont très avancés. Le directeur des Transports routiers a également précisé que cette réforme des transports routiers ne concerne pas les seuls acteurs du transport en commun, qui ne représentent que 30% des titulaires de permis de conduire.

Pape Demba Sidibé