Plus de 300 millions d’équipements médicaux d’AFLK au centre hospitalier régional de Tambacounda et à la maison médicale de Wassadou.

 

Entre AFLK et la région de Tambacounda, c’est le parfait amour, et cela dure depuis au moins deux saisons. Ce vendredi, l’ONG américaine a procédé à la remise officielle d’équipements médicaux au centre hospitalier régional de Tambacounda, c’était sous la présidence du gouverneur de la région, du président du conseil départemental de Tambacounda, du troisième maire adjoint, du médecin chef de région, de la directrice de la structure sanitaire tout comme du représentant du généreux donateur.

Lits et moniteurs de réanimation, charriots brancards, fauteuil dentaire, matériel chirurgical, consommables, bref il y avait tout ce dont les services du centre hospitalier régional de Tambacounda ont grandement besoin. « C’est sur la base d’une évaluation participative justement des besoins que ces équipements ont été trouvés », expliquera Moussa Diogoye Sène. Pour le représentant d’AFLK, son organisation n’en est pas à son premier geste en faveur de l’hôpital, « en 2105, nous avions également offert du matériel médical d’une valeur de 280 millions de nos francs », a-t-il ajouté.

Une aubaine souligneront avec force, et pour s’en féliciter Bounama Kanté, le maire adjoint en charge, entre autres, des questions de santé et le président Sina Cissokho du conseil départemental et non moins président du conseil d’administration du centre hospitalier régional.

Le gouverneur de la région loue les actions d’AFLK et encourage les autorités de l’hôpital à persévérer dans leurs efforts.

Cheikh Sidy Bouya Amar n’y est pas allé par quatre chemins pour se féliciter des actions de l’ONG américaine dont il dira qu’elle est devenue un partenaire non négligeable de la région de Tambacounda. Le chef de l’exécutif régional mettra en relief les œuvres d’AFLK en faveur du secteur de l’éducation et du monde de la culture.

Pour le gouverneur, l’érection des structures de santé en établissements publics commande une nouvelle forme de gestion analogue à celle « d’une entreprise où le patient est un client qui doit participer financièrement ». Comme il est clairement établi que dans une région comme celle de Tambacounda le taux de vulnérabilité est important, M. Amar avancera que ce genre de partenariat est plus que salvateur, surtout en direction d’un établissement de santé dont l’importance n’est plus à démontrer, d’autant plus qu’il reçoit des malades des régions de Kédougou, Kolda et de l’espace UEMOA. Il a d’ailleurs rappelé le professionnalisme et l’abnégation du personnel de l’hôpital qui a su gérer les cas de blessures et de décès engendrés par le violent incendie du DAAKA de Médina Gounass.

Du personnel, du personnel, du personnel !

A en croire la directrice du centre hospitalier régional de Tambacounda, ces équipements médicaux vont indubitablement améliorer la qualité du service avec les salles d’urgence, le bloc opératoire ou encore la chirurgie dentaire qui en seront dotés. Dr Thérèse Aïda Ndiaye a salué ce partenariat avec AFLK, non sans rappeler que l’ONG américaine prend en charge tous les trimestres les enfants démunis et a aussi participé à la formation pour la détection du cancer obstétrical. Seulement, elle regrettera que l’hôpital, malgré sa vocation sous régionale, ne soit pas bien pourvu en personnel qualifié. « Nous n’avons qu’un gynécologue dans le pôle mère-enfant et un seul chirurgien. Si vous prenez en compte toutes les victimes d’accident que nous recevons, vous vous rendrez aisément compte que la tâche n’est pas de tout repos », plaidera Mme Thérèse Aïda Ndiaye.

Pour rappel, le coût de ces équipements médicaux est de l’ordre de 304 millions de nos francs, et que les deux tiers du matériel iront au centre hospitalier régional de Tambacounda. Le tiers restant sera alloué à la maison médicale de Wassadou.

Pour que tous les services de cette importante et stratégique structure de santé soient dotés de spécialistes, des esprits avisés souligneront avec force qu’il va falloir ériger le centre hospitalier régional de Tambacounda en Etablissement Public de Santé de niveau 3, et épargner ainsi aux habitants de cette lointaine région et des régions voisines, de longs et par moments périlleux voyages vers les hôpitaux de Dakar. Nul ne doute qu’avec la territorialisation des politiques publiques avec le pôle du territoire Sénégal Oriental, ce énième cri de cœur sera pris en charge.

Comme Tambacounda est aussi une bonne partie du territoire national, l’Etat doit aussi prendre ses responsabilités par rapport aux spécialistes qu’il forme, et qui préfèrent tranquillement et facilement démissionner de la fonction publique plutôt que de rejoindre leur poste d’affectation qu’est Tambacounda.

Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /