Journée mondiale du tourisme : le recensement des sites historiques de Tambacounda préconisé.

 

 

En célébrant la journée mondiale du tourisme, les acteurs de la région de Tambacounda se sont accordés sur la mise en place d’une véritable politique de promotion des atouts touristiques de la région qui en regorge.

La région de Tambacounda compte 63 établissements d’hébergement touristique, pour 813 chambres et 1.284 lits, indique le responsable régional du tourisme. Il s’agit de 11 hôtels, 11 auberges et 41 campements qui sont des campements villageois et de chasse. Plus de trente guides professionnels officient dans la région. Le pôle Sénégal oriental regroupant les régions de Tambacounda et Kédougou d’une superficie de 60.000 kilomètres carrés, limitrophe de cinq pays et quatre régions du pays, compte une seule agence de voyage. Insuffisant, selon Tékhèye Faye, l’inspecteur du tourisme. Pourtant, ces deux régions disposent de deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco : le Parc national Niokolo Koba et le pays bassari.

L’inspecteur du tourisme estime que la bataille, « c’est l’augmentation du temps de séjour » des touristes les services de qualité, la création de circuits dans la commune et dans la région pour faire visiter aux touristes les multiples sites méconnus. Les pistes d’actions énumérées par l’inspecteur du tourisme sont, ente autres, le recensement des édifices et des sites historiques, le renforcement du personnel du tourisme par l’ouverture d’une école des métiers du tourisme, la réalisation de pistes qui desservent les sites touristiques de la région. Il a aussi parlé de l’amélioration de la desserte aérienne avec des vols réguliers, l’élaboration d’un agenda culturel, la réhabilitation de certains sites du Parc national Niokolo Koba, le lancement d’une campagne de promotion de ce parc. Il y a aussi le tourisme cynégétique, produit-phare de la région avec une trentaine de zones amodiées.

Avec sa zone d’intérêt cynégétique, Tambacounda offre un tourisme de vision avec des sites à découvrir comme le pavillon René Caillé de Bakel, le fort de Bakel, les mégalithes, les marmites du Géant, la réserve naturelle communautaire du Boundou, les types d’habitat bassari, bédik, peulh et sonikhé. Le tourisme culturel est aussi très marqué dans les zones habitées par les ethnies minoritaires. Ces atouts sont cachés par l’enclavement des sites, la desserte aérienne irrégulière, la faible connaissance du potentiel touristique, l’insuffisance de la promotion touristique. Pourtant, la zone compte un aéroport à Tambacounda et deux pistes d’atterrissage à Bakel et Kédougou. A cela s’ajoutent le manque de formation des acteurs touristiques, le non-respect de la réglementation. D’où le plaidoyer fait par l’inspecteur du tourisme pour une campagne de promotion et de communication. « Si les gens ne savent pas qu’il y a tous ces attraits, ils ne viendront pas, ils vont parler seulement de la chaleur à Tambacounda », a dit le nouveau responsable régional du tourisme. Il compte aider à la régularisation des établissements qui ne respectent pas la réglementation.

Le directeur de l’Agence régionale de développement de Tambacounda, Abdoul Aziz Tandia, a affirmé qu’il est possible de faire du tourisme un moteur du développement en introduisant le thème : « Le tourisme durable, un outil au service du développement », soulignant que le tourisme s’affirme comme un levier majeur de l’économie nationale. Il a rappelé la place de choix qui est accordé dans le Plan Sénégal émergent à ce secteur qui contribue pour 6 à 7 % au Produit intérieur brut. En 2015, les recettes touristiques au Sénégal étaient de l’ordre de 465,9 milliards de FCfa, dont 63,6 % venant de l’international et 36,2% de l’intérieur du pays, a-t-il dit, citant des chiffres de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.

En 2016, le Sénégal ambitionnait d’atteindre 1,5 million de touristes pour accroître de façon significative la contribution du tourisme à l’économie sénégalaise, selon lui. Il a ajouté que des efforts sont en train d’être faits dans ce sens par le gouvernement qui travaille à rouvrir les bureaux de promotion touristique à l’étranger. Outre la réduction de la Tva de 18 à 10 %, l’État a mis à la disposition des hôteliers désireux de développer leur activité, un Fonds du crédit hôtelier d’un montant de 5 milliards de FCfa.

Pape Demba Sidibé / www.tambacounda.info /