Tambacounda/Kédougou : plus de 1’700 enfants hors-classes insérés dans l’école formelle (ONG).

 

Plus de 1700 enfants déscolarisés ou n’ayant pas été à l’école ont été insérés dans l’école formelle, sur un effectif de plus de 2.000 enrôlés l’année dernière dans 100 classes-passerelles équitablement réparties entre les régions de Tambacounda et Kédougou, dans le cadre d’une initiative financée par l’UNICEF.

El hadji Omar Diop, coordonnateur de la direction de l’alphabétisation et des langues nationales, a fait part de la satisfaction de l’ensemble des acteurs autour de ce projet qui, sur un objectif de 3.000, est arrivé à enrôler environ 2.000 enfants âgés de 9 à 12 ans dans les classes-passerelles.

Au total, 1.793 apprenants ont été insérés sur 2.348 enrôlés, d’après le cumul des chiffres avancés par Ibrahima Sory Diallo, directeur exécutif de l’ONG La Lumière, en charge de l’exécution du projet.

M. Diop s’adressait aux journalistes, en marge d’une réunion technique regroupant les intervenants du projet, dont notamment les sept IEF des deux régions, ainsi que l’ONG La Lumière, dans le cadre d’une mission de suivi. La Direction de l’enseignement élémentaire (DEE) et le Centre national des ressources éducationnelles (CNRE), ont pris part à cette rencontre, au centre de formation en santé dans la commune de Tambacounda.

Quelque 1.307 enfants hors-classes ont été enrôlés à Kédougou, sur lesquels 1.183 ont été évalués. Parmi eux, 460 ont eu la moyenne et 260 ne l’ont pas obtenue, a relevé Ibrahima Sory Diallo. A l’arrivée, 1.081 enfants ont été insérés dans l’école formelle et 70 placés dans des structures de formation professionnelles auprès de maîtres artisans. Pour lui, “quasiment 91% de réussite” ont été atteints. Ce qu’il a qualifié de “très louable”.

Concernant la région de Tambacounda, 1.041 apprenants ont été recrutés en 2016-2017, dont 712 insérés dans le formel, et 64 dans l’informel. En 2018, 883 ont été enregistrés au départ, a noté M. Diallo, disant espérer atteindre les 1.500 ciblés d’ici fin mars.

Toutes les inspections de l’éducation et de la formation (IEF) se sont engagées, pour accompagner la deuxième phase, en raison des résultats atteints par la première. Son impact sur le taux brut de scolarisation (TBS) et sur la déperdition scolaire n’est plus à démontrer. Les performances enregistrées cachent mal les difficultés de mise en œuvre qui étaient liées au manque de communication entre l’ONG et les IEF.

Le démarrage tardif des apprentissages et les retards de salaires des enseignants recrutés pour la tâche par l’ONG, étaient aussi des faiblesses. Pour pallier ces impairs, un mécanisme de coordination a été mis au point, afin de faciliter les interactions entre les acteurs, en vue d’un impact positif sur les résultats, l’encadrement technique et pédagogique, s’est réjoui Ibrahima Sory Diallo.

Un plan d’actions commun a été élaboré et des fora communautaires prévus pour améliorer les performances de projet. Cette année, l’Etat a décidé de mettre la main à la pâte, en prenant en charge grâce au Budget consolidé d’investissement (BCI), 30 des 100 classes passerelles, laissant les 70 restantes à l’UNICEF.

Le financement de la première phase était de 172 millions, supportés par l’UNICEF, a noté le directeur exécutif de La Lumière. Il a salué le fait que cette année, le financement du premier trimestre soit déjà disponible dès le départ, tout en souhaitant que le mobilier et le matériel scolaires suivent.

Les classes passerelles, inspirées d’une expérience burkinabé, sont implantées dans le cadre d’une phase pilote dans les régions de Tambacounda et Kédougou, fortement touchées par la déperdition scolaire. Dans le département de Saraya, par exemple où 500 enfants ont été enrôlés, les enfants sont surtout attirés par les sites d’orpaillage, a relevé Mamadou Sow, inspecteur de l’éducation et de la formation de Saraya.

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