Lycée de Koussanar: un Observatoire pour lutter contre la déperdition scolaire mis en place

 

Le taux d’abandon et de redoublement au lycée de Koussanar est jugé élevé surtout au cycle moyen, où le taux d’exclusion en classe de 4e tourne autour de 24%. Suffisant pour l’équipe de l’Association pour la promotion des droits des enfants (Aproden) d’engager dans cette localité la première phase du « Projet de renforcement des capacités des acteurs locaux pour une éducation inclusive, le maintien des filles à l’école et l’amélioration des performances scolaires ».

Cette troisième session de formation se tient après celle du collège de Tamba commune 1 et des Abattoirs. Cette formation est destinée aux acteurs. Elle porte sur l’observatoire de la vulnérabilité à la déperdition scolaire (Ovds). A Koussanar, à 45 km de Tambacounda, la situation reste préoccupante malgré tous les moyens déployés. A ce jour, les filles continuent d’abandonner les études à cause de plusieurs facteurs sociaux comme le mariage précoce, la violence sous toutes ses formes, la pauvreté, etc.

Le combat pour le maintien des filles à l’école à partir du moyen-secondaire est toujours d’actualité. D’ailleurs, c’est pour cela que l’Aproden se déploie afin de inverser la tendance dans le cadre de la protection, mais aussi de la qualité des enseignements-apprentissages, selon Mamadou Sané, président de l’Aproden. Pour ce dernier, cette série de formations vise une meilleure prise en charge des élèves vulnérables à la déperdition scolaire (Evds). Une session co-animée par le chargé des programmes de l’Aprodeb Bangaly Diallo et le stagiaire en 3e  année de Licence en Travail social à Odisee Campus Bruxelles, Nick Laermans. Le tout sous l’œil vigilant de Mark Ndécky, proviseur dudit lycée. M. Sané précise que ces activités ont été déroulées grâce au soutien financier de la Fondation Collibri à travers la Fondation Roi Baudoin.

Durant la rencontre, les animateurs ont mis l’accent sur la prévention, la prise en charge et le suivi des Evds. Ceci  en vue de les maintenir au sein de l’établissement tout en les amenant à la performance. Pour le proviseur Ndécky, le statut de ruralité de Koussanar crée une certaine situation de vulnérabilité. Un village où  se pose un problème d’accueil des potaches. Le taux d’abandon et de redoublement dans cet établissement est jugé élevé surtout au cycle moyen. Egalement, informe le proviseur, le taux d’exclusion en classe de 4e est élevé car il tourne autour de 24 %. Les causes, selon lui, sont multiples. « Il y a la vulnérabilité, comme par exemple un enfant qui est dans une famille d’accueil où les moyens du chef de famille ne répondent pas aux besoins. Il s’y ajoute que certains élèves vont à l’école sans rien manger le matin. Avec la journée continue, ils restent une bonne partie de la journée le ventre vide », regrette le proviseur.

Pape Demba Sidibé / www.tambacounda.info /