Journée de mobilisation pour la paix et la cohésion sociale à Tambacounda

 

Plusieurs acteurs locaux pour la lutte contre les migrations illégales ont pris part vendredi à Tambacounda à des activités de mobilisation pour la paix et la cohésion sociale dans le cadre d’une journée de sensibilisation des populations à toutes les formes de violence et leurs impacts sur la vie économique et sociale, a constaté un reporter de l’APS.

La journée a démarré par une caravane de sensibilisation sociale dans les rues de Tambacounda, avec des points d’animation assurés par des artistes locaux . Parmi les thèmes abordés, la paix, la stabilité, les droits humains, la gouvernance, la protection des groupes vulnérables contre la violence, les abus et l’exploitation.

Le plein emploi, le travail décent, la création de conditions pour rendre les villes sûres et les logements abordables, ont également été au menu de cette caravane de sensibilisation initiée dans le cadre du Projet d’appui à la cohésion sociale et à la création d’opportunités d’emplois (PROCOSOC).

Dans l’après-midi, des jeunes des quatre départements de la région de Tambacounda ont reçu lors d’une cérémonie organisée à la Gouvernance 20 kiosques mobiles solaires et 16 motos, destinés à créer des opportunités d’emplois.

Ces kiosques multifonctionnelles peuvent servir à recharger des portables, faire de la sonorisation, à l’éclairage public et pour les opérations de transfert d’argent, entre autres, a expliqué, le représentant du PNUD Mody Attmane Diop.

Les kiosques permettront de créer également 160 emplois directs dans la région de Tambacounda et autant dans la région de Matam, a-t-il assuré.

Le gouverneur de la région Elhadji Bouya Amar qui a jugé ’’satisfaisant le bilan de ce projet malgré un retard à l’allumage’’ a également demandé, à la suite des jeunes bénéficiaires des régions de Matam et Tambacounda, le financement et l’extension du projet à d’autres localités.

Le choix des régions de Tambacounda et de Matam pour accueillir ce projet n’est ‘’pas le fait du hasard’’, puisqu’il s’agit de régions frontalières à une zone en proie au terrorisme, selon la chargée d’affaires de l’Ambassade du Japon Keiko Egusa.

L’idée est de ‘’créer des opportunités d’emplois pour éviter aux jeunes de se tourner vers d’autres alternatives comme la violence et l’émigration clandestine’’, a t –elle ajouté.

Financé pour environ 650 millions de francs CFA par la Coopération japonaise, le PROCOSOC, est exécuté depuis 2017 par le PNUD dans les régions de Tambacounda et Matam.

Il a été élaboré pour ’’réduire le risque de propagation de la violence amplifiée par la pauvreté et le chômage dans ces régions et pour inverser la menace et ses impacts, à travers la promotion de la paix et de la cohésion sociale et la création d’opportunités d’emplois pour les jeunes’’

APS