Il y a 91 ans, le Sénégal perdait Serigne Touba !

 

Touba, le haut lieu de la spiritualité mouride, est en deuil ce 19 juillet 1927… Cheikh Ahmadou Bamba vient de quitter ce futile bas-monde, à Diourbel, au milieu des siens. La communauté musulmane soufie qu’il a créée, la confrérie mouride, prospère déjà. Elle deviendra très importante au Sénégal.

Né en 1853, Cheikh Ahmadou Bamba revêt, en terre « wolof », « l’habit des Saints » et est investi de la charge de khalif pour la région. Très vite, sa popularité dépasse le cadre de la petite communauté qu’il crée à Touba en 1886. Paysans, soldats déçus et opprimés viennent chercher protection auprès du marabout.

L’administration coloniale s’en inquiète. En août 1895, Cheikh Ahmadou Bamba est arrêté puis jugé à Saint-Louis par un conseil composé de fonctionnaires coloniaux. Il est alors condamné à la déportation en Afrique équatoriale française. Exilé dès septembre 1895, il passe 7 ans et 9 mois au Gabon.

Serigne Touba Khadimou Rassoul est autorisé à revenir au Sénégal en 1902 grâce à l’intervention, probablement, du député métis Carpot élu au parlement français. Reconnaissant finalement Cheikh Ahmadou Bamba comme un saint homme, la France lui décernera la croix de la Légion d’Honneur : il refuse de porter la décoration. « Je suis le captif de Dieu et ne reconnais pas d’autre autorité que lui », dit-il.

Des millions de fidèles suivent aujourd’hui sa voie. POur eux, Serigne Touba, c’est la voie vers le salut car il n’a enseigné que les écrits d’ALLAH à travers le Saint-Coran et perpétré l’oeuvre du Prophète Mouhamed (PSL).

Aujourd’hui encore, ses Qaça’ids continuent de « redresser les âmes perdues ». La communauté mouride est devenue, au fil des années, un oasis dans un désert de bontés islamiques.

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