Des responsables du gouvernement américain ont rencontré en secret des militaires vénézuéliens rebelles pour évoquer le renversement du président vénézuélien Nicolás Maduro, a affirmé le New York Times samedi. Ils ont finalement décidé de ne pas y donner suite.
Le président américain Donald Trump dénonce avec virulence depuis plusieurs mois une dérive autoritaire du régime de M. Maduro, de plus en plus isolé sur le continent et confronté à une grave crise économique, qui a entraîné un exode massif de Vénézuéliens vers les pays voisins.
Le New York Times, qui s’appuie sur des responsables américains anonymes et un ancien responsable militaire vénézuélien, qui a participé aux discussions, affirme que ces échanges ont eu lieu au cours de l’année écoulée, sans autres précisions.
«Possible option militaire»
«Nous dénonçons devant le monde les plans d’intervention et le soutien aux conspirations militaires du gouvernement des Etats-Unis contre le Venezuela. Dans les médias américains eux-mêmes, des preuves nouvelles et grossières sont révélées», a réagi sur Twitter le ministre vénézuélien des affaires étrangères, Jorge Arreaza.
M. Trump avait suscité la colère de Caracas et un tollé en Amérique latine en évoquant, à l’été 2017, une «possible option militaire» au Venezuela. La Maison-Blanche avait ensuite tenté de rectifier le tir, en affirmant qu’aucune action militaire n’était prévue dans un futur proche.
Le gouvernement vénézuélien affirme que Nicolás Maduro a été visé par un attentat le 4 août à Caracas et que cette attaque, menée avec deux drones chargés d’explosif, a été «planifiée et exécutée depuis le territoire des Etats-Unis», une thèse catégoriquement rejetée par Washington.
(nxp/ats)



