Tambacounda : seules les urgences seront prises en charge dans ce 11e plan d’action. (Sidiya Ndiaye “And Gueusseum”)

 

Les travailleurs de la santé affiliés à l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) vont reprendre la grève après 45 jours de pause. Cela, martèlent, Sidiya Ndiaye et Mballo Dia Thiam, si le gouvernement ne réagit pas favorablement à leurs doléances surtout celle relative au régime indemnitaire. Les responsables syndicaux l’ont fait savoir en marge de leur tournée dans la région orientale.

Sidiya Ndiaye et Mballo Dia Thiam se veulent très clairs. L’Asas va dérouler son 11e plan d’action les 18 et 19 septembre prochain. Et si le gouvernement ne réagit pas favorablement après ces 48 heures de grève, nous remettons encore cela, les 25 et 26. Cependant, précisent les deux responsables syndicaux, le ton va être durci et cela à chaque fois qu’un plan d’action est renouvelé. Pour ce 11e plan d’action, fulmine Sidiya Ndiaye, il ne sera pas assuré les services minimum.  Nous avons décidé de manière unanime de ne pas faire de services minimum pour cette fois-ci. Seules les urgences seront assurées et rien de plus. “Nous en assumons, l’entière responsabilité”, a fulminé Sidiya Ndiaye. Le gouvernement fait dans le dilatoire en ce concerne le régime indemnitaire, constatent les syndicalistes. Et sur ce point, insistent-ils, nous ne varierons pas et maintenons notre posture. Tant que cette question n’est pas réglée, que le gouvernement sache que le combat restera entier, renchérissent les deux délégués syndicaux. Seule la solution du problème du régime indemnitaire peut ramener la paix dans le secteur, martèlent-ils. Et de préciser le président de l’Asas And Gueusseum, après ce plan d’action, le mouvement va être durci car, même les urgences ne seront plus assurées durant les jours de grève. Il ne sera plus accepté que des indemnités soient accordées à une certaine catégorie de fonctionnaires et en priver à d’autres, tout aussi méritant. Nous nous battrons pour que la justice et l’équité soient de mise, peste Sidiya.

Au niveau local aussi, rappelle Mballo Dia Thiam, il faut que les salaires des contractuels de la Jica et de Cobra soient aussi payés pour éviter d’ajouter de l’huile au feu. Déjà, le torchon brûle, il ne faut pas raviver les flammes, conseille-t-il.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /