Dépenses du personnel : 633 milliards de FCFA débloqués par l’Etat

 

Les prévisions de dépenses du budget général sont prévues à 3713,4 milliards pour l’année 2018, soit une augmentation de 10,5% par rapport à la LFI de 2017 (3360 milliards). Elles sont constituées essentiellement de dépenses ordinaires pour un montant de 2263,3 milliards, de dépenses d’investissement évaluées à 1334,5 milliards et de dépenses des comptes spéciaux à hauteur de 115,6 milliards. 

 En 2018, l’exécution des dépenses publiques maintiendra sa trajectoire autour de la maîtrise des dépenses de consommation publique, associée à un renforcement de la programmation des dépenses d’investissement afin de soutenir durablement la croissance et renforcer l’inclusion sociale. Selon le projet de loi de finances 2018, les dépenses ordinaires sont programmées à 2263,3 milliards en 2018, contre 2022,9 milliards dans la loi de finance initiale (LFI) de 2017, soit un accroissement de 11,9%. Elles sont composées de dépenses de fonctionnement (autres dépenses courantes) à hauteur de 790,5 milliards, de dépenses de personnel pour 633 milliards et du service de la dette publique pour 839,8 milliards. Quant aux autres dépenses courantes, elles sont réparties en dépenses de fournitures et entretien pour 383,1 milliards et en transferts et subventions pour 407,4 milliards (dont 50 milliards au titre du FSE). Concernant les dépenses de personnel (traitements et salaires), arrêtées à 633 milliards, elles affichent une augmentation de 8% en valeur relative par rapport à la LFI de 2017. Le ratio de la masse salariale rapportée aux recettes fiscales devrait, ainsi, ressortir à 28,5% pour la LFI 2018 contre 29,5% prévu dans la LFI de 2017, soit en dessous du plafond communautaire. Programmé à 838,8 milliards pour l’année 2018, le service de la dette publique est en hausse de 23,5% par rapport à la LFI de 2017. Il porte sur des montants de 221 milliards au titre des charges d’intérêts sur la dette et de 618,8 milliards relatif aux amortissements. Les dépenses d’investissement de la LFI 2018 sont programmées à 1334,5 milliards contre 1225,2 milliards prévus dans la LFI de 2017, soit une progression de 8,9% tirée principalement par les investissements sur ressources externes et, dans une moindre mesure, par celles exécutées sur ressources internes. En effet, ces dernières sont arrêtées à 817,5 milliards en 2018, contre une prévision initiale de 788,2 milliards au titre de la LFI de 2017. Le ratio des dépenses en capital sur ressources internes, rapportées aux recettes fiscales dans la LFI de 2018 ressort, ainsi, à 36,8%, traduisant les efforts importants d’investissement sur les ressources internes. Quant aux dépenses d’investissement sur ressources extérieures, elles sont prévues à 517 milliards, soit en progression de 18,3% comparativement au montant de 437 milliards programmé dans la LFI de 2017, reflétant l’accompagnement consistant des partenaires extérieurs dans la mise en œuvre des programmes de développement.

Zachari BADJI/Rewmi