Une association souhaite que les ’’dignes fils’’ du Sénégal soient célébrés de leur vivant

 

L’association ’’Nangam Nangam’’, par la voix de son président Abdoulaye Kâ, souhaite que de plus en plus, le Sénégal puisse célébrer ses dignes fils de leur vivant, à l’image de l’ancien ministre chef du protocole de la présidence de la République, Bruno Diatta.
Selon son président, l’association ’’Nangam Nangam’’ avait rendu hommage à ce grand commis d’Etat, à l’occasion du festival “Miroir culturel d’Afrique”, les 3 et 4 juin 2016, sur l’esplanade de Niari Tally, avant la mort du grand commis de l’Etat que fut Bruno Diatta, le 21 septembre dernier, à l’âge de 69 ans.
A cette occasion, la vie de M. Diatta avait été donnée en exemple aux générations futures à travers un résumé de son parcours dans les hautes sphères de l’Etat, a rappelé M. Kâ.
Dans ce cadre, Bruno Diatta avait reçu de l’association ’’Nangam Nangam’’ un prix récompensant sa contribution à l’ancrage de la citoyenneté, a renseigné Abdoulaye Kâ.
Il “avait manifesté sa joie d’avoir été honoré’’ au cours d’une audience, ’’mais fidèle à sa légendaire discrétion, il se désola de ne pouvoir assister à la remise de son prix (…)”, en raison de ses charges, a souligné Abdoulaye Kâ.
“Derrière cette reconnaissance, l’association Nangam Nangam a également voulu se démarquer de la politique qui fait que les mérites ne sont reconnus qu’à la disparition de la personne qui les portait”, a-t-il fait valoir.
“Bien que n’étant pas politique au sens partisan du terme, Bruno Diatta a su fédérer autour de son sens de l’Etat, sa discrétion, son humilité toute la classe politique”, a soutenu M. Kâ.
Il ajoute que les hommes politiques et les citoyens sénégalais en général doivent s’inspirer de Bruno Diatta au quotidien, “dans la conduite des affaires de la cité, de ce que fut la vie de cet émérite serviteur de l’Etat et de son pays le Sénégal”.
Après des études de Science politiques à Toulouse et à l’École nationale d’administration (ENA), Bruno Diatta est entré en 1977 à la présidence de la République du Sénégal, en qualité d’adjoint au chef du protocole. Un an plus tard, il en est devenu le patron, avec rang de ministre-plénipotentiaire.
Il a occupé ce poste 40 ans durant, d’abord pendant les trois dernières années au pouvoir de Léopold Sédar Senghor, le père de l’indépendance du Sénégal (1960-1980), ensuite sous les présidences d’Abdou Diouf (1980-2000), Abdoulaye Wade (2000-2012) et Macky Sall (depuis 2012).

BD/BK/ASB