Grande-Bretagne: Un «plan B» à l’accord de Brexit n’est pas exclu

 

La ministre du Travail et des Retraites, Amber Rudd, a déclaré samedi que l’accord de Brexit négocié par Theresa May était la meilleure option possible. Tout en reconnaissant que le pays devait se préparer à un «plan B» si le Parlement le rejette mardi.

«Le meilleur accord dont nous disposons est celui que la Première ministre a présenté», a dit l’ancienne ministre de l’Intérieur à la BBC. «C’est le seul plan», a-t-elle ajouté. En cas de rejet du texte par les parlementaires, «tout peut arriver», a-t-elle toutefois concédé, évoquant notamment les options d’un «vote populaire» ou «Norvège plus» qui verrait le Royaume-Uni rester dans l’union douanière. Rudd est le premier membre du gouvernement à évoquer publiquement un plan B.

La Norvège n’est pas membre de l’Union européenne mais fait partie du marché unique de l’UE, qui garantit la libre circulation des marchandises, des capitaux, des services et des personnes. La Norvège n’appartient toutefois pas à l’union douanière.

Situation à la norvégienne

Plusieurs hauts responsables, européens et britanniques, qui ont été engagés dans la négociation de l’accord de Brexit, ont fait part à de leur scepticisme envers un plan à la norvégienne, disant que cela était loin de ce que demandent les Britanniques, qui veulent reprendre un plein contrôle de leurs frontières. En outre, envisager une situation à la norvégienne nécessiterait de reprendre de longues négociations.

Le Times écrit samedi que des députés de différents partis prévoient de voter une motion contre le gouvernement de Theresa May en cas de rejet de son projet d’accord mardi. La Première ministre pourrait être contrainte de démissionner, a déclaré un député conservateur au Daily Telegraph.

Un avis que ne partage pas Amber Rudd. En cas d’échec au Parlement mardi, Theresa May ne devrait pas démissionner, a estimé la ministre. «Il n’est pas question qu’elle parte», a-t-elle insisté.

Vote de défiance Selon les informations du Times, le Parti travailliste cherche à s’allier à des députés conservateurs rebelles et avec ceux du DUP (unionistes nord-irlandais) pour qu’advienne un vote de défiance contre Theresa May. Un tel vote ne serait pas contraignant mais exercerait une énorme pression en faveur d’une démission de la Première ministre, ajoute le Times.

Pour Iain Duncan Smith, député tory et ancien leader du Parti conservateur cité par le Telegraph, l’aptitude de Theresa May à rester en place sera remise en question si elle perd le vote de mardi.

Le député conservateur Will Quince a renoncé samedi à son rôle de secrétaire parlementaire privé du ministre de la Défense afin de marquer son opposition à l’accord de Brexit.

(nxp/ats)