Diplomatie: L’offre secrète que Moscou aurait faite à Pyongyang

 

 

La Russie aurait secrètement fait une offre à la Corée du Nord, l’automne dernier. Selon le «Washington Post», le Kremlin aurait proposé à Kim Jong-un une centrale nucléaire, en échange de quoi il renoncerait à son armement nucléaire. Cet accord aurait été présenté comme une solution potentielle à l’impasse diplomatique entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Moscou voudrait profiter de l’occasion pour accroître son rôle dans les négociations de paix régionales dans la péninsule coréenne. Les analystes politiques internationaux sont cependant sceptiques quant aux chances de succès d’une telle stratégie.

Réaction américaine?

Le quotidien américain explique qu’en vertu de l’arrangement proposé, le gouvernement russe aurait exploité la centrale et transféré tous les sous-produits à la Russie. Le but étant de fournir à la Corée du Nord une source d’énergie dont elle a grand besoin tout en lui refusant la possibilité d’utiliser l’usine pour fabriquer des armes.

Les services de renseignement américains auraient eu vent de cette manoeuvre en 2018, mais on ignore si le gouvernement américain a réagi, ou même si l’offre russe est toujours d’actualité. Le département d’Etat américain, la Maison-Blanche, la CIA, le bureau du Directeur du renseignement national et l’ambassade de Russie à Washington ont tous refusé de commenter cette information.

«Avec Trump, on ne sait jamais»

«Les Russes sont très opportunistes quand il s’agit de la Corée du Nord, et ce n’est pas la première fois qu’ils s’intéressent à son énergie. Les gouvernements précédents n’ont pas accueilli favorablement ces approches russes. Mais avec Trump, on ne sait jamais. Parce qu’il n’adhère pas à la pensée traditionnelle», estime Victor Cha, ancien fonctionnaire de la Maison-Blanche qui était pressenti au poste d’ambassadeur américain en Corée du Sud.

Le Kremlin semble prêt à accueillir Kim Jong-un à Moscou, mais aucune annonce officielle n’a encore été faite. Pour l’heure, il semble que le dictateur nord-coréen se concentre tout particulièrement sur ses relations diplomatiques avec Donald Trump, qu’il doit rencontrer pour un deuxième sommet fin février ou début mars.

(joc)