La gouvernance au cœur du discours des candidats (cabinet d’études).

 

La gouvernance est la thématique la plus abordée par les candidats à l’élection présidentielle durant les 14 premiers jours de la campagne électorale, selon SYNCHRONIX, un cabinet d’études et de sondages.
L’approche méthodologique de cette étude repose sur les passages officiels des candidats au journal de la campagne sur la RTS1.
“Ce choix a répondu à trois raisons principalement : Le temps de passage est le même pour tous les candidats (7 minutes environ) ; Le contenu des éléments qui passent pendant le journal de la campagne sont choisis et validés par les mandataires des différents candidats ; Le contenu est supervisé par le CNRA”, explique le cabinet.
“Plusieurs thématiques ont été abordées par les cinq candidats durant cette campagne électorale. Cependant, la thématique la plus évoquée est la gouvernance (17,8%)”, souligne le cabinet dans cette étude transmise à l’APS, mercredi alors que la campagne électorale s’achève ce vendredi.
Les thématiques abordées se présentent comme suit : gouvernance (17, 8%), offres économiques (15, 8%), Accès aux services sociaux de base (13, 6%), formation et emploi des jeunes (8,9%), Séparation et équilibre des pouvoirs (8,7%), performances économiques (7,2%), paix (5, 9%), amélioration des services sociaux de base (4,5%), Sécurité (4,2%).
Suivent citoyenneté, patriotisme et valeurs (3,7%), diplomatie (2,7%), environnement (2,2%), violences (1,7%), réforme de l’enseignement secondaire (1,5%), amélioration des conditions de vie des couches vulnérables (1,2%) et sport (0,2%).
La thématique de la gouvernance “a été abordée à 98% par les candidats de l’opposition qui ont relevé une mal gouvernance sous plusieurs formes (absence de reddition des comptes, corruption, détournement, mauvaise gestion des ressources naturelles, etc.)”.
Selon le cabinet, “cette thématique apparaît principalement dans les discours de Madické Niang, Idrissa Seck et Ousmane Sonko”.
“Sur la question de la gouvernance, les candidats Ousmane Sonko (28%), Madické Niang (27,8%) et Idrissa Seck (26,4%) ont été les plus prolixes, dénonçant de manière acerbe, toutes les fautes de gestion dans plusieurs secteurs de la vie socioéconomique”, lit-on dans le document.
Le candidat Issa Sall (13,9%) a bien évoqué la gouvernance dans la première semaine de campagne avant de voir l’occurrence avec laquelle il faisait référence à cette thématique décliner au fur et à mesure, rapporte l’étude.
Selon Sonchronix, “Macky Sall a peu parlé de gouvernance. Il a évoqué de nombreuses performances dans plusieurs secteurs mais est resté presque muet à ce sujet. Les rares fois où il a fait référence à la gouvernance, il en a parlé de façon plus ou moins laconique”.
Une autre thématique sur laquelle les candidats ont insisté est l’économie, selon l’étude, soulignant que “dans l’opposition, cette thématique a été abordée en termes d’offres économiques (15,8%)”.
Le candidat Macky sall a mis l’accent sur les performances atteintes en matière économique (7,2%) avec un taux de croissance en hausse, des infrastructures, l’amélioration de l’environnement économique ayant eu comme impact l’attrait de nombreux investisseurs, etc.., relève Sonchronix.
L’étude note que la dernière thématique du trio de tête concerne les services sociaux de base.
Concernant les services sociaux de base, le candidat Macky Sall “est le plus prolifique de tous les candidats réunis avec 24,7%”. Il a fait état d’un ensemble d’améliorations dans ce domaine que ses services compétents ont réalisées.
Arrivent ensuite Madické Niang (23,3%), Ousmane Sonko (21,9%) et Idrissa Seck (21,9%).
Sonchronix constate encore que “la séparation et l’équilibre du pouvoir est une question lancinante qui a été au cœur des assises nationales dont les propositions devraient, en toute vraisemblance, permettre de résoudre ce problème”.
“Un pouvoir législatif et un pouvoir judiciaire sous le joug de l’Exécutif, une justice instrumentalisée, l’absence d’indépendance de la magistrature, tels sont les principaux arguments avancés par les candidats de l’opposition, Issa Sall (32,4%) et Idrissa Seck (32,4%) notamment, pour justifier la nécessité de séparer et d’équilibrer les pouvoirs”, lit-on dans le texte.
Sonchronix note que le candidat Macky Sall “est resté aphone à ce sujet”.
L’étude relève aussi que “les autres candidats ont abordé la question de l’économie en procédant par des constats et en formulant des offres, sous forme de solutions aux problèmes économiques rencontrées”.
Ainsi, Ousmane Sonko est, après Macky Sall, le candidat qui a le plus parlé d’économie (21,5%), suivi par Madické et Issa Sall (18,3%). Idrissa Seck est le candidat dont le discours regorge le moins de propos renvoyant à l’économie, d’après l’étude.
Concernant la thématique Patriotisme et valeurs, le candidat Ousmane Sonko obtient 44% du total des propos des candidats y renvoyant, souligne l’étude.
“Entre révision et renégociation des contrats, bonne gestion des ressources naturelles et préférence nationale, entre autres, le candidat de la Coalition Sonko Président a beaucoup insisté sur le patriotisme”, lit-on dans le document.
Le texte note que le candidat Issa Sall “a insisté sur les valeurs en mettant sur l’éducation comme socle qui doit sous-tendre toutes les valeurs à inculquer aux hommes et aux femmes pour une société juste, paisible et valeureuse”.
“Dans des proportions moins importantes, Idrissa Seck (11%), Macky Sall (11%) et Madické Niang (11%) ont aussi abordé le patriotisme et/ou les valeurs, durant les 14 premiers jours de campagne électorale”.
Dans la perspective d’une industrialisation souhaitée par tous les candidats, la formation et l’emploi des jeunes ont été abordées par les différents protagonistes, notamment Ousmane Sonko (30%), Madické (26,7%) et Macky Sall (23,3%), mentionne encore Sonchronix.

OID/ASB/APS