Bouteflika à Genève, Chaos aux HUG: l’opposant a été interpellé

 

L’opposant algérien Rachid Nekkaz, qui s’est porté candidat à l’élection présidentielle en Algérie, a été interpellé vendredi par la police à l’intérieur de l’hôpital de Genève où est soigné le président Abdelaziz Bouteflika.

«Je vous confirme l’interpellation de Rachid Nekkaz qui est actuellement auditionné dans les locaux de la police puisqu’il fait l’objet d’une plainte pour violation de domicile», a déclaré Joanna Matta, la porte-parole de la police genevoise, expliquant qu’il avait pénétré dans l’hôpital «alors qu’on lui avait dit ne pas le faire».

L’opposant avait semé la zizanie en milieu de journée devant les HUG à Genève. En effet, l’opposant au gouvernement algérien Rachid Nekkaz s’y était rendu dans le but de voir «comment va» le président Abedlaziz Bouteflika qui se représente pour un 5e mandat, avait révélé auparavant la «Tribune de Genève».

Le candidat a lancé un Facebook live pour parler à ses compatriotes. Une centaine de compatriotes, alertés par les réseaux sociaux, sont alors venus, de même que la presse arabe, saoudienne, française et suisse. Rachid Nekkaz aurait ensuite tenté d’entrer dans les HUG. Mais il a été arrêté par les autorités. La police l’aurait plaqué contre un mur et menotté. Des policiers lourdement armés ont ensuite bloqué le passage pour empêcher les autres manifestants de pénétrer dans l’hôpital.

 

Un habitué des coups médiatiques

Rachid Nekkaz, un homme d’affaires très suivi par les jeunes Algériens (sa page Facebook compte plus de 1,5 million d’abonnés), s’est déclaré candidat à la présidentielle du 18 avril en Algérie. Mais il a créé un imbroglio dimanche en présentant à sa place un cousin homonyme.

Fanfaron sans vergogne, il a en effet attiré les foules ces dernières semaines en Algérie pour recueillir les 60’000 parrainages exigés par la loi. Deux heures après son entrée au Conseil constitutionnel, ce n’est pas lui, mais un inconnu mal à l’aise qui est venu s’asseoir face à la presse, en se présentant comme «Rachid Nekkaz, candidat à la présidentielle».

L’homme est un habitué des coups médiatiques. Il s’était présenté à la présidentielle de 2007 en France, mais n’avait pu présenter que 13 parrainages sur les 500 nécessaires. Il avait aussi été candidat à la présidentielle algérienne en 2014, il avait affirmé que les 62’000 signatures qu’il avait recueillies avaient été volées à l’intérieur même du Conseil constitutionnel.En France, il s’était engagé à payer les amendes des femmes condamnées pour port du voile intégral.

Pour rappel, Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, est hospitalisé à Genève depuis plus de dix jours. Son retour en Algérie n’a toujours pas été annoncé.

(nxp)