Les débats continuent d’alimenter l’espace politique sénégalais après la victoire éclatante du Président Macky Sall lors de l’élection présidentielle du 24 février 2019 confirmée par le Conseil constitutionnel avec 58,26%.
Les facteurs de la victoire et les causes des défaites sont discutés sur les plateaux de télévision, dans les radios les journaux ou dans les places publiques etc.
Pour l’essentiel, la victoire du Président Macky Sall s’explique par un bilan de de politique économique et sociale bien appréciée des sénégalais et qui a été porté par une équipe de campagne dynamique et organisée autour du Candidat vainqueur.
Certains analystes expliquent la défaite de l’opposition par un manque de préparation et un déficit d’engagement et de présence sur toutes les localités du pays sans oublier le bilan du bilan évoqué plus haut car si celui-ci est apprécié, l’offre programmatique de l’opposition ne pourrait pas peser aux yeux des populations.
Si cette analyse est valable pour expliquer le taux global de 58,26% en faveur du Président Macky Sall, il faudrait cependant aller à une échelle plus fine pour apprécier les résultats de l’élection dans les différents départements du Sénégal et pour ces cas précis, les responsables politiques et les analystes ne sont pas sur tous sur le même registre : vote affectif ou manque d’unité des responsables dans les formations politiques ?
Au-delà de ces considérations, une question s’impose : nous avons quels types de responsables politiques : porteurs de pancartes ou porteurs de voix ?
Une lecture des résultats dans les départements montre à bien des égards que les meilleurs taux n’ont pas été enregistrés dans les zones où il y avait une plus forte mobilisation et une prolifération des pancartes mentionnant les noms des différents responsables dans lesdites zones.
Les moyens des partis politiques sont utilisés par certains responsables qui se mettent en vedette en termes de visibilité lors des meetings mais en réalité ils ne parviennent pas toujours à faire voter les électeurs.
Ces mêmes porteurs de pancartes envahissent les médias, font dans le lobbying pour influencer les décisions de celui qui a mérité la confiance du peuple.
Responsables politiques !!! Soyons prêts à engager cette réflexion au sein de nos formations politiques pour pouvoir relever les défis futurs et être en phase avec les militants à la base.
Ibrahima Diagne Inspecteur de l’Education / idiagne12@yahoo.fr
