Lycée de Malème Niani : 48,8% de réussite au bac et 72% au Bfem, le président de l’Ape plaide pour un accompagnement de l’Etat

 

Depuis sa création, le lycée de Maleme Niani s’illustre par de bons résultats aux différents examens scolaires. D’année en année, les taux de réussite au Bfem comme au Bac ne cessent de connaitre des hausses. Cette année -ci,  le lycée à enregistré 48,8% au bac et 72% au Bfem. Cependant, malgré ces efforts soutenus, consentis par le personnel administratif et les enseignants pour obtenir ces taux, fulmine Chérif Sall,  président de l’association des parents d’élèves,  l’établissement reste non accompagné et à la limite même, délaissé par l’état qui n’y a rien mis. Les abris y pullulent, les conditions de travail sont précaires, le temps de travail des élèves réduit faute de salle de classes et de professeurs  à nombre suffisant, l’administration confinée dans des bureaux exigus sans le minimum requis, entre autres difficultés évoquées, détaille le premier des parents d’élèves. Ce qui fait que les résultats pourraient être meilleurs, si l’État y avait mis le minimum requis, argumente Sall.

A Maleme Niani, commune située dans le département de Koumpentoum, le lycée d’enseignement moyen secondaire général évolue dans des conditions quasi moyennageuses. Elle connaît des difficultés qui sont de plusieurs ordres. Le manque de salle de classes en nombre suffisant en est un. Des abris y font office de salles de classe en ce 21e siècle avec la poussière qui y entre de tous bords.  A cela s’ajoute les dures conditions de travail des enseignants et du personnel administratif qui manquent de locaux adéquats, les élèves eux,  voient leurs temps de travail réduit,  par ce qu’il n’y a pas suffisamment de salles de cours, entre autres difficultés. Et malgré ces nombreuses contraintes, note le président, l’établissement fait de bons résultats, au grand bonheur de la communauté.  Au Bac de cette année, détaille Chérif Sall, président de l’association des parents d’élèves, l’école a obtenu 48,8%, de taux de réussite, de loin supérieur à la moyenne régionale et même nationale. Pour le Bfem, plus de 70% sont obtenus, s’enorgueillit, le premier des parents d’élèves. Et c’est pourquoi il a décoché ses flèches pour tirer sur les autorités scolaires et étatiques. “Il faut corriger la situation du lycée pour maintenir les résultats et les professeurs aussi”, a plaidé Chérif Sall. Cette situation n’encourage personne bien au contraire,  elle milite même pour un départ massif des enseignants qui veulent aller dans d’autres établissements beaucoup plus nantis,  alerte-t-il. Déterminé à déverser sa bile,  il pointe un doigt accusateur sur les collectivités locales. “Le conseil régional ne fait rien pour le lycée par rapport à ses obligations”, déplore-t-il. Même le personnel d’appoint est à la charge du lycée. Ce qui lui crève sensiblement son maigre budget qui ne parvient même pas à couvrir les charges les plus urgentes, peste le president Sall.

Toujours d’attaque, il recharge  l’état, pour n’y avoir pas construit suffisamment de classes au grand dam des élèves qui voient souvent leurs temps de travail réduits. C’est inadmissible, rugit-il,  non sans demander à ce qu’il y soit ériger des bâtiments pour des salles suffisantes et des blocs administratifs répondant aux normes. Toute cette situation risque de faire baisser les résultats, si rien n’est fait. Cependant, malgré cela, ces derniers (les résultats), ont toujours connu des hausses. Ce qui témoigne de l’engagement et de la bonne volonté des enseignants et de l’administration, se félicite, le président de l’Ape qui dit leur tirer le chapeau. Poursuivant toujours dans ses complaintes,  il martèle,  l’état, les autorités académiques, les collectivités locales, doivent accorder un œil attentif au lycée de Maleme Niani pour l’aider à maintenir le cap, implore Chérif Sall. Dans le département de Koumpentoum, il n’y a que deux lycées, celui de Koumpentoum et celui de Maleme Niani et pourtant, le conseil départemental peine à bien s’occuper d’eux. C’est vraiment désolant, rugit le président Sall qui appelle l’état à recadrer et à rappeler à l’ordre les collectivités locales qui se désengagent de leurs obligations vis à vis du système éducatif.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /