Le comédien Volodymyr Zelensky, novice en politique, est arrivé en tête dimanche du premier tour de la présidentielle en Ukraine et affrontera le 21 avril le sortant Petro Porochenko, selon un sondage réalisé dimanche à la sortie des bureaux de vote.
Official exit-poll results in presidential #elections in #Ukraine suggest that comedian #Zelensky leads with 30%, #Poroshenko has 18%, #tymoshenko 14%, and Boiko 10%. #UkraineElections pic.twitter.com/VAnegOjgma
— Ivan Katchanovski (@I_Katchanovski) March 31, 2019
M. Zelensky a obtenu plus de 30% des suffrages contre presque 18% pour le président Porochenko, suivi de l’ex-Première ministre Ioulia Timocheko (14%), selon ce sondage réalisé par le consortium «Exit poll national» réunissant trois instituts de sondage.
This is how the ballot looks when you have 39 presidential candidates: 80×20 cm #UkraineElections2019 pic.twitter.com/3WamRPf6L0
— Bermet Talant (@ser_ou_parecer) March 31, 2019
Timochenko éliminée
Il devance largement le président sortant Petro Porochenko, dont le score est estimé à 17,8%. En tête des sondages en début de campagne, l’infatigable ex-Première ministre Ioulia Timochenko est éliminée avec seulement 14,2% des voix. D’autres sondages publiés par des médias ukrainiens donnaient le même ordre d’arrivée entre les trois favoris.
La Commission électorale devait publier des premiers résultats partiels dans la nuit. Elle a estimé la participation à 15h00 locales (14h00 suisses) à 45%, en hausse par rapport à 2014.
Crédité d’avoir rapproché son pays des Occidentaux, redressé une armée en ruines et lancé des réformes économiques, M. Porochenko est accusé d’avoir renâclé à lutter contre la corruption, préoccupation majeure du soulèvement du Maïdan qui l’a porté au pouvoir il y a cinq ans.
Retard lourd à combler
Menacé d’élimination dès premier tour, il se maintient, mais aborde le second tour avec un retard lourd à combler. Mais la capacité de Volodymyr Zelensky à rassembler une majorité absolue reste une inconnue alors que les défis sont considérables.
Pays de 45 millions d’habitants aux portes de l’Union européenne, l’Ukraine est aujourd’hui l’un des Etats les plus pauvres d’Europe. Si elle s’est brouillée avec la Russie et s’est résolument tournée vers l’Occident, elle traverse la pire crise depuis son indépendance en 1991.
L’arrivée de pro-occidentaux au pouvoir en 2014 a été suivie par l’annexion de la Crimée par la Russie et un conflit avec des séparatistes dans l’est, qui a fait près de 13’000 morts.
Zelensky promet «une nouvelle vie»
Crédité d’avoir rapproché son pays des Occidentaux, redressé une armée en ruines et lancé des réformes économiques, le président Petro Porochenko est accusé d’avoir renâclé à lutter contre la corruption, préoccupation majeure du soulèvement du Maïdan qui l’a porté au pouvoir il y a cinq ans.
Menacé d’élimination dès premier tour, il se maintient mais aborde le second tour avec un retard lourd à combler mais la capacité de Volodymyr Zelensky à rassembler une majorité absolue reste une inconnue alors que les défis sont considérables.
Pays de 45 millions d’habitants aux portes de l’Union européenne, l’Ukraine est aujourd’hui l’un des Etats les plus pauvres d’Europe. Si elle s’est brouillée avec la Russie et s’est résolument tournée vers l’Occident, elle traverse la pire crise depuis son indépendance en 1991.
L’arrivée de pro-occidentaux au pouvoir en 2014 a été suivie par l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie et un conflit avec des séparatistes dans l’est, qui a fait près de 13’000 morts. Après avoir voté dimanche, Volodymyr Zelensky s’était déclaré confiant: «Une nouvelle vie normale commence, sans corruption, sans pots-de-vin».
Un candidat hors du commun
Ce candidat atypique, humoriste et entrepreneur de spectacle n’a pas mené de campagne traditionnelle, préférant se produire sur scène avec sa troupe de stand-up et s’exprimant davantage sur les réseaux sociaux qu’à la télévision et dans les journaux.
Si ses partisans voient en lui un nouveau visage dans un paysage politique sclérosé, il est accusé par certains d’être un pantin du sulfureux oligarque Igor Kolomoïski, un ennemi de M. Porochenko, ce qu’il dément.
Le président sortant s’est lui posé dans son bureau de vote de Kiev en garant de l’orientation pro-européenne de son pays: «En avant, vers notre adhésion à l’UE et à l’Otan!».
Roman, 52 ans, un habitant de Lviv (ouest), a expliqué avoir voté pour Volodymyr Zelensky: «Les autres ont eu leur chance, mais n’ont rien fait».
Irina, une fonctionnaire de 48 ans, a opté pour Petro Porochenko. «Je connais bien ses défauts, mais Timochenko et Zelensky me plaisent encore moins», a-t-elle dit. «J’ai voté pour que la guerre finisse enfin, je veux (…) le calme pour l’Ukraine».
(nxp/afp)