Etats-Unis: Ces ados étaient «au bon endroit, au bon moment»

 

Le chef de la police de Fresno (Californie) a rendu hommage à toute l’équipe de volley de l’école Kepler Neighborhood, dimanche. Ces douze adolescents, tous âgés entre 12 et 14 ans, ont probablement empêché une femme de se suicider, jeudi dernier. «De véritables héros», a estimé Jerry Dyer.

Les jeunes volleyeurs étaient en pleine séance de jogging quand, en traversant un pont, ils ont croisé le regard d’une femme de 47 ans. «Quand nous sommes passés près d’elle, la dame nous a salués d’un geste de la main, alors nous lui avons répondu. Et le temps de regarder ailleurs, puis de nous retourner, elle était suspendue dans le vide et se retenait avec un seul bras», raconte à NBC News Branden Ezell, 12 ans.

Catastrophés, les joueurs ont accéléré pour rejoindre leur coach et l’avertir du drame qui était en train de se nouer. Eliott Murray, a alors demandé à ses protégés de distraire la désespérée aussi longtemps que possible, le temps pour lui d’avertir la police. «Dites-lui que sa vie compte, et n’arrêtez pas de le répéter», leur a lancé l’entraîneur. Elijah Gomez, âgé de 13 ans, s’est alors mis à crier. «C’était quelque chose comme: «Ta vie en vaut la peine, qu’importe ce qu’il se passe, il faut toujours penser au côté positif», résume Joshua Velasquez, un coéquipier.

«Je suis très fier d’eux»

Alors que la personne s’accrochait tant bien que mal, deux hélicoptères de police sont arrivés et des agents ont pris position sous le pont. Pendant une dizaine de minutes, les adolescents n’ont cessé de scander des paroles réconfortantes, jusqu’à ce que la dame parvienne à se hisser en sécurité. «Il s’agissait probablement d’une mère et le fait d’entendre tous ces enfants crier l’importance de la vie a dû lui donner la motivation de renoncer à s’ôter la sienne», estime le coach. Il conclut: «Je suis très fier d’eux.»

Sur Facebook, la direction de l’école Kepler a, elle aussi, salué l’acte bienveillant de ses élèves. «Ces jeunes hommes sont intervenus quand personne d’autre ne pouvait le faire. Les mots nous manquent pour décrire l’incroyable fierté que nous éprouvons à l’égard de ces étudiants et de leur entraîneur», peut-on lire sur le réseau social. Elijah, lui, pense qu’il n’oubliera jamais ce moment. «Le meilleur, dans tout cela, c’est que je sais que j’ai sauvé la vie d’une femme, mais je suis surtout fier d’avoir pu le faire avec mes frères», témoigne l’adolescent.

(joc)