Malème Niani : organisation du Fosco, les élèves interpellent les autorités sur leurs conditions de travail 

 

Les élèves du lycée de Malème Niani ont organisé leurs journées culturelles et sportives. L’occasion a été mise à profit par le gouvernement scolaire pour interpeller les différentes autorités scolaires sur leurs difficiles conditions de travail. Pour Kobol Ba, président du gouvernement scolaire et porte parole des potaches, si le minimum requis existait dans leur établissement dépourvu de presque tout, nul doute que les résultats seraient encore meilleurs. Il interpelle les autorités à corriger les disparités notées.

Au lycée de Malème Niani situé dans le département de Koumpentoum, les conditions de travail des élèves et des enseignants sont quasi moyennageuses. L’établissement manque de beaucoup de choses. La célébration des 72h d’activités du foyer scolaire, a sonné le déclic chez les élèves qui exigent de meilleures conditions. Ils ont profité de leur temps de parole lors de la cérémonie officielle devant les autorités pour dénoncer la situation qu’ils vivent. Kobol Ba, élève en classe de première et président du gouvernement scolaire ne tardera pas à signaler qu’en ce 21e siècle, leur lycée n’a pas de salle informatique. L’outil informatique est jusque-là un chimère pour eux, se désole le jeune. Poursuivant, il brocarde, nous n’avons pas de salles de classe en nombre suffisant. Et, cela impacte négativement le quantum horaire. La bibliothèque qui de l’école n’existe que de nom. Les longues distances parcourues par les élèves des villages environnants est aussi un réel handicap, martèle, le potache en chef. D’où son appel lancé à la construction d’un foyer pour l’internat des élèves. Tout ces manquements contribuent à la baisse des résultats et à l’abandon précoce et massif des élèves. Pis encore, ajoutera-t-il, ces manquements font que les professeurs n’ont même pas envie de rester dans l’établissement. Après ces griefs soulevés, il s’est adressé aux parents d’élèves. Veuillez inscrire à temps les enfants à l’état-civil car c’est votre devoir mais aussi un droit pour nous les enfants. Permettez les aussi d’avoir assez de temps pour apprendre les leçons à la maison, exhortera-t-il.

Le proviseur du lycée emboitera la même trompette. Seulement, il laissera entendre que, malgré les nombreuses difficultés qui subsistent encore dans l’établissement, le personnel administratif et enseignant est en train de s’évertuer pour hisser le lycée dans le gotha des meilleurs lycée de la région voire du pays. De 2015 à nos jours, informe le chef d’établissement, les résultats aux différents examens scolaires vont crescendo, se réjouit-il. N’empêche, les autorités scolaires doivent penser à corriger les disparités notées. Abordant le thème de cette, ” état-civil et scolarisation “, le proviseur a insisté sur la nécessité de déclarer à temps les enfants. Chaque année, beaucoup de nos élèves sont interdits de se présenter aux examens faute de pièce d’état-civil. Il faut corriger le mal, exhorte le chef d’établissement. Aux enseignants et aux élèves, il a réitéré sa volonté d’obtenir 90% au Bfem et 60% au Bac.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /