UN ÉCLAIRAGE INÉDIT SUR LA ‘’CHARIA’’ (DROIT PÉNAL ISLAMIQUE). Par Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE

 

Actuellement, tout le monde musulman parle de retour à Dieu et de restauration de la Charia, comme la seule alternative pour un changement de comportement moral, en vue de la résolution d’une demande sociale devenue de plus en plus préoccupante et de la quête du bien-être que la modernité tarde à apporter. Et tout cela intrigue les occidentaux qui, dans leur très grande majorité, pensent que l’Islam est incompatible avec la démocratie et l’Etat de droit. Il est donc nécessaire de rappeler et de préciser ce qu’est véritablement la Charia et surtout de montrer sa parfaite compatibilité avec toutes les valeurs universelles. Malheureusement, beaucoup de prédicateurs en ont une interprétation très discutable, voire rétrograde et pernicieuse. Il urge donc d’apporter les rectifications doctrinales qui s’imposent pour, d’une part, rassurer les non-musulmans et, d’autre part, permettre aux musulmans – aux intellectuels en particulier, de vivre l’Islam dans toute sa plénitude sans rompre avec la modernité et les exigences de la communauté internationale – et se garder de répondre aux provocations des détracteurs de notre noble religion.

Au demeurant, il est fondamental de préciser que le Coran n’est pas une constitution  « prête à l’emploi », applicable de façon univoque à tous les musulmans. En réalité, il renferme tous les principes qui permettent aux juristes et aux parlementaires de légiférer, et donc d’établir une constitution en fonction du contexte et essentiellement des rapports de forces, comme dans toute démocratie, en préservant donc la liberté de tous, dans les limites de l’acceptable. Ainsi, ce message coranique qui s’adresse à tous les hommes, en tout temps et en tout lieu, ne peut qu’être parabolique, et donc adaptable à toutes les situations ; et comme l’enseigne le Coran, il s’adresse donc à ‘’ceux qui réfléchissent’’, ‘’ceux qui sont doués d’intelligence’’ [(29. L’Araignée : 41-44 – Al-Ankabût) ; (35. Le Créateur : 28 – Fâthir) ; (17. Le Voyage Nocturne : 8-11 … 43-44 – Al-Isrâ’)] ; c’est ce qui fait dire au Prophète (PSL) que « la religion, c’est la raison, celui qui n’a pas de raison n’a pas de religion ». Et c’est dire donc que toute interprétation littérale ou décalée est inévitablement source d’incompréhensions pouvant même entamer la crédibilité de l’Islam.

En principe, il ne devrait pas y avoir de problèmes pour les différentes communautés confessionnelles à s’entendre sur une constitution. En effet, les obligations religieuses des trois religions monothéistes (Islam, Christianisme et Judaïsme) sont quasi-identiques [42. La Concertation (ou La Délibération) : 12-15 – Ach-Chûrâ’]. Oui, le Coran enseigne explicitement que la Thora et l’Évangile, révélés respectivement aux prophètes Moïse et Jésus fils de Marie, sont aussi ‘’Direction et Lumière’’ [(5. La Table Servie : 15-19 … 44-50 – Al-Mâ’idah)]. Et donc à  l’évidence, une loi d’inspiration islamique ne devrait nullement déranger un chrétien ou un juif, en quoique ce soit ; et pareillement pour une loi d’inspiration biblique, à l’égard d’un musulman ; dès lors, si les membres de la communauté, toutes confessions confondues, se concertent, ils devraient trouver un consensus large à défaut d’une convergence parfaite. Et c’est dire toute l’importance de la concertation et du dialogue en Islam [42. La Concertation (ou La Délibération) : 36-43 – Ach-Chûrâ’].

En Droit pénal, communément appelé « Charia », la sentence capitale (peine de mort, amputation de membre, flagellation etc.) annoncée dans un premier verset est toujours tempérée par le verset suivant, ou d’autres versets dans la même sourate ou d’autres, qui préconisent une compensation ou proposent la grâce aux repentants [(2. La Vache : 178-179 – Al-Baqarah) ; (5. La Table Servie : 33-34 … 38-40 – Al-Mâ’idah) ; (4. Les femmes : 15-16 – An-Nisâ’) ;  (24. La Lumière : 2-5 – An-Nûr)]. Ainsi, entre la peine capitale et la grâce, il y a une échelle de peines ; et suivant le contexte, le législateur peut choisir une peine suffisamment dissuasive, mais aussi tenant compte de la clémence et de la miséricorde de Dieu. Oui, Allah est Pardonneur et Très Miséricordieux’’ ; ‘’et à Lui appartient la royauté des cieux et de la terre ; Il châtie qui Il veut et pardonne qui Il veut – Allah est Omnipotent’’ ; (5. La Table Servie : 40 – Al-Mâ’idah) ! Et pourquoi donc vouloir être plus royaliste que le roi ?

Et  c’est toute problématique dont il est question dans cette causerie inédite (en Wolof), apportant un nouveau entendement de la ‘’Charia’’ (Droit pénal islamique) ; et ceci, dans une perspective de recentrage de l’Islam et de dé- radicalisation des ‘’salafistes’’ et assimilés. Et incontestablement, c’est là aussi, encore une fois, une merveille parmi les preuves décisives apportées par votre serviteur, un non-arabophone, récemment repenti, pour confirmer son maître, Son Éminence Serigne El Hadj Madior CISSE, ‘’fils spirituel’’ de Serigne Babacar SY, comme le Mahdi – khalife de Cheikh Ahmad TIDJANI Chérif – le ‘’Sceau des Saints’’ et ‘’Christ de la Parousie’’ (Jésus fils de Marie revenu). Un véritable prodige qui augure un inéluctable tsunami politico-religieux (un ‘’chaos salvateur’’) !!!

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DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès