(Découverte) Piloter un avion de quatre places, de Saint-Louis à Paris : Le grand défi de deux jeunes sénégalais

 

 

 

L’un s’appelle Maodo, l’autre Birame. Le premier a 25 ans, le second 11 de plus. Mais ils partagent la même passion pour l’aviation civile. Ils se sont donnés corps et âme pour réussir un pari que beaucoup de jeunes sénégalais s’interdisent : devenir pilote d’avion. Pour Maodo Ndiaye, c’est un amour de jeunesse. Épris de challenges et d’adrénaline forte, Birame Coulibaly a vu dans le pilotage d’appareils aériens un nouveau défi à relever.
Leurs chemins se sont croisés à l’aéroclub Iba Guèye de Dakar, créé en 1933 par deux jeunes Dakarois d’origine occidentale et qui se trouve à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Ils y obtiennent leurs licences de pilote privé même si Maodo a devancé Birame dans cette école de formation d’un genre particulier qui porte le nom du fils de Lamine Guèye, premier président de l’Assemblée nationale du Sénégal, après l’indépendance.
Leurs licences en poche, Maodo Ndiaye pilote de ligne dans une compagnie aérienne locale avec 400 heures de vol dans son tableau, Birame Coulibaly marketeur et pilote privé, auréolé par ses 150 heures cumulées, ont un nouveau rêve. Faire Saint-Louis du Sénégal-Lognes, en région parisienne, en moins d’une semaine dans un aéronef de quatre places.
Le 22 juin prochain, ils quitteront Dakar pour passer la nuit à Saint-Louis où le départ sera donné le lendemain, 23. A bord de cette Piper PA28 161 immatriculée au Sénégal, ils survoleront quatre pays, compte non tenu du Sénégal. Des intermèdes seront observées dans au moins dix villes, histoire de se ravitailler en av-gaz et de souffler avant de repartir. Ils sont attendus en France le 29 juin.
Preuve que ce voyage a été bien préparé, une nouvelle radio qui répond aux normes européennes a été installée dans l’appareil pour faciliter la communication avec les tours de contrôle européennes.
Quant aux imprévus des…airs, Maodo Ndiaye et Birame Coulibaly les affronteront en vrais challengers.
Project Manager de FlightSen, Thierno Seck qui pilote ce projet est conscient du facteur risque mais n’en est pas moins rassuré par toutes les précautions d’usage prises pour parer à tout imprévu. Quoiqu’il advienne, nos deux pilotes ont décidé d’aller au bout de leur rêve, avec ou sans soutien. Mais ils ne diraient pas non à une audience avec le président de la République pour lui présenter le projet Flightsen.
dakaractu/