L’ex-patron chinois d’Interpol, dont la disparition l’an passé de l’organisation policière internationale basée à Lyon (France) avait défrayé la chronique, a reconnu jeudi lors de son procès être coupable de corruption.
Meng Hongwei, 65 ans, ex-vice ministre chinois de la Sécurité publique, a «fait montre de repentance» pour avoir accepté 14,46 millions de yuans (1,86 million d’euros) de pots-de-vin, a indiqué le Tribunal populaire intermédiaire n°1 de Tianjin (nord) sur les réseaux sociaux. «Le verdict sera annoncé à une date ultérieure», selon la même source.
Former Interpol president Meng Hongwei, who disappeared last year on a trip to China and later turned up in its custody, pleads guilty in a Tianjin court over RMB$14.46m bribe he has pocketed through various official positions he held from 2005 to 2017https://t.co/z5x8JdTLj3
— Chris Lau (@hkchrislau) June 20, 2019
Asile politique en France
Meng Hongwei est l’énième haut dirigeant communiste à succomber à la campagne anti-corruption lancée en 2013 par le président Xi Jinping peu après son arrivée au pouvoir. Elle a déjà sanctionné au moins 1,5 million de cadres du PCC, selon des chiffres officiels.
Meng Hongwei s’était subitement volatilisé d’Interpol en septembre 2018, après un voyage en Chine. Il a été placé en détention dans son pays. En mars, il a été exclu du Parti communiste chinois (PCC) et de toute fonction officielle.
Son épouse Grace Meng, ainsi que ses deux enfants, ont quant à eux obtenu l’asile politique en France début mai, selon leur avocat. Craignant pour sa sécurité, sa femme avait affirmé avoir été victime d’une tentative d’enlèvement.
(nxp/ats)