Attentats de Christchurch: Couple sous enquête pour complicité avec le tueur

 

L’enquête se poursuit sur les liens soupçonnés entre l’Autrichien Martin Sellner, dirigeant d’un mouvement d’extrême droite, et l’Australien Brenton Tarrant, auteur autoproclamé des attentats qui avaient fait 51 morts à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en mars dernier.

Comme le rapporte le quotidien autrichien «Der Standard», les recherches ont récemment été élargies afin d’y inclure la fiancée de Martin Sellner, Brittany Pettibone, auteure basée aux États-Unis. Le 18 juin, la jeune femme a elle-même confirmé sur son compte Twitter qu’elle avait été notifiée de sa mise sous enquête.

Selon elle, la raison à cela était une interview qu’elle avait faite en janvier 2018 de Blair Cottrell, personnalité d’extrême droite connue en Australie. La jeune femme a aussi évoqué un courriel qu’elle avait reçu d’une personne, dont elle tait le nom, lui demandant si son fiancé Martin «pouvait donner des conseils à Blair Cottrell concernant la mise en place du mouvement de droite en Australie».

Dans un tweet publié le 18 juin, Brittany Pettibone a déclaré qu’elle «a coopéré avec les autorités autrichiennes dès le premier jour», et qu’elle n’est «pas du tout inquiète d’être sous enquête» puisqu’elle «n’a rien à se reprocher».

Contacts nombreux

En mars 2019, un lien avait été établi pour la première fois entre Martin Sellner et Brenton Tarrant après qu’il a été établi que ce dernier avait fait un don de 1500 euros à l’organisation de Martin Sellner, Identitäre Bewegung Österreichs.

Le mois dernier, les autorités ont révélé que les contacts entre les deux hommes avaient été encore plus nombreux, avec des échanges amicaux d’e-mails et une invitation de Martin Sellner pour que Brenton Tarrant le rejoigne dans une bière ou un café si jamais il venait en Autriche.

En outre, deux appartements viennois ont été perquisitionnés le 18 juin dernier, relate le journal autrichien «Die Presse». La justice recherche d’éventuelles preuves supplémentaires entre Martin Sellner et le terroriste de Christchurch, de dons d’argent notamment.

L’Autrichien nie tout lien avec le tueur

Contactés par nos confrères du «Guardian», Martin Sellner, Brittany Pettibone tout comme les procureurs autrichiens se sont refusés à tout commentaire. Quant aux policiers néo-zélandais, ils ont déclaré par courrier électronique qu’ils effectuaient «un grand nombre d’enquêtes, tant en Nouvelle-Zélande qu’à l’étranger», mais qu’ils n’étaient «pas en mesure d’entrer dans les détails».

Très actif sur les réseaux sociaux, Martin Sellner nie tout lien avec la tuerie de Christchurch et Brenton Tarrant. Il a notamment publié une vidéo en ligne disant : «Je n’ai rien à voir avec l’attaque terroriste.»

(lph)