Melania Trump à son mari «Tu sais que cette femme ment, n’est-ce pas?»

 

La voix tremblante mais sûre d’elle «à 100%», elle avait tenu le choc lors d’une audition historique au Sénat. En septembre 2018, Christine Blasey Ford accusait sous serment le candidat de Donald Trump à la Cour suprême de l’avoir agressée sexuellement en 1982. La chercheuse en psychologie de 51 ans accusait le juge Brett Kavanaugh d’avoir tenté de la violer lors d’une soirée entre lycéens, un épisode qui a «radicalement» changé sa «vie».

Le témoignage de la scientifique n’a finalement rien changé au projet de Donald Trump: deux semaines plus tard, son protégé était investi à la Cour suprême. «Au nom de notre nation, je souhaite présenter des excuses à Brett et à l’ensemble de la famille Kavanaugh pour la douleur et la souffrance terribles que vous avez été contraints d’endurer», avait déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche.

«Les médias se sont accrochés à ces détails»

Selon les auteures d’un livre qui revient sur cette affaire, Melania Trump n’a pas cru un mot du témoignage de Blasey Ford, relève le «New York Post». «Tu sais que cette femme ment, n’est-ce pas?», aurait lancé la Première dame des Etats-Unis à son mari. Les deux auteures de l’ouvrage sont Mollie Hemingway, rédactrice en chef à «The Federalist», et Carrie Severino, conseillère juridique en chef et directrice de la stratégie de l’organisation de campagne politique Judicial Crisis Network. Toutes deux conservatrices, elles prennent l’exemple de Melania Trump pour illustrer le fait que «des millions d’autres femmes et hommes» n’ont pas cru Blasey Ford à l’époque. Des points de vue qui, selon les auteures, ont été tus par la majeure partie des médias américains.

Dans «Justice on Trial: The Kavanaugh Confirmation and the Future of the Supreme Court» (Justice en procès: la nomination de Kavanaugh et l’avenir de la Cour suprême), Hemingway et Severino n’épargnent pas Blasey Ford. Bien au contraire: «Sa crédibilité, pour ainsi dire, a été considérée comme solide en raison de ses trous de mémoire et des aspects les plus étranges de l’histoire, comme sa description de la façon dont elle a raconté l’agression à son mari. Malgré les blancs dans son histoire, les médias se sont accrochés à ces détails», peut-on lire dans cet ouvrage à paraître mardi aux Etats-Unis.

Les auteures racontent par ailleurs comment la sénatrice républicaine Susan Collins, dont le vote était crucial dans cette affaire, a subi des pressions. Son mari aurait par exemple reçu à leur domicile du Maine une lettre contenant de la ricine.

(joc)