Me Sidiki Kaba insiste sur la formation pour anticiper et prévenir les risques terroristes

 

Le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba, a rappelé mardi, l’importance de la formation des cadres civils et des forces de défense et de sécurité pour anticiper et prévenir les risques liés au terrorisme.

“Il s’agit de former suffisamment de cadres civils et des forces de défense et de sécurité disposant des compétences nécessaires pour la conception et la construction pour anticiper et prévenir les risques terroristes”, a t-il dit. Selon lui, “en raison de la complexité de la situation sécuritaire actuelle sur une grande partie du continent, l’anticipation et la prévention des crises ont pris une dimension nouvelle aussi bien pour les Etats que les communautés”.

Le ministre s’exprimait lors de la cérémonie de clôture et de remise de diplômes de la session 2019 du Programme de formation en Sécurité nationale.

“L’Etat du Sénégal a choisi une approche multidimensionnelle et multi-acteur notamment dans les domaines socio-économique, religieux et sécuritaire”, a-t-il fait savoir

Sidiki Kaba a indiqué que “cette formation en plus de vous aider à relever vos défis personnels, vous ouvre des perspectives dans les études et la recherche en matière de défense et de sécurité à l’échelle nationale sous-régionale et continentale”.

“Dans ce cadre, un dispositif institutionnel et une stratégie de riposte appropriée pour répondre aux défis sécuritaires ont été mis en place par le président de la République Macky Sall”, a-t-il dit.

Le Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) ’’fait partie intégrante de ce dispositif à côté d’autres structures publiques spécialisées notamment dans le domaine du renseignement et de la lutte anti-terroriste”, a-t-il expliqué

“C’est un creuset important pour des cadres issus de milieux professionnels divers et devant croiser leurs expériences, confronter leurs analyses, questionner leur propre certitude et apprendre à travailler ensemble sur des questions majeures de défense et de sécurité” a fait savoir M. Kaba.

“Les guerres interétatiques ont laissé la place à de nouvelles formes de violences complexes pouvant affecter par endroit la cohésion entre les communautés voire le commun vouloir de vivre ensemble”, a-t-il déploré

En effet, a ajouté le ministre, “les réponses intégrées à apporter aux questions actuelles de sécurité vont au-delà des seules actions militaires et requiert la synergie de plusieurs acteurs devant être bien formés et suffisamment préparés aux nouveaux défis”, a-t-il ajouté. Selon lui, “la formation revêt une grande importance pour l’Etat du fait qu’elle constitue une étape essentielle dans la création progressive d’un vivier d’experts civils de haut niveau dans les domaines de la défense et de la sécurité”.

Le directeur du CHEDS, Amadou Anta Guèye, a rappelé que “la notion de crise interne a fini de supplanter celle de guerre et de conflits interétatique”.

“Dans notre sous-région, les menaces multiformes à la paix et à la sécurité auxquels s’ajoute les questions essentielles liées notamment à l’évolution démographique, économique, sanitaire et environnementale, témoignent de la fragilité de la situation générale dans nos pays”, a-t-il dit.

“Il importe donc que chaque pays, chaque organisation développe des réponses cohérentes et intégrées à articuler autant que possible dans une stratégie de sécurité globale et inclusive”, a-t-il ajouté.

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