Tambacounda : 31 acteurs locaux s’imprègnent de la protection de l’enfant en ligne

 

« Un atelier de deux jours sur la thématique « Protection de l’Enfant en Ligne (PEL) », s’est ouvert au Conseil départemental de Tambacounda (est), en présence du chargé régional des Affaires administratives M. Ahmadou Coumba Ndiaye. Un des objectifs d’une telle activité, initiée par l’Inspection de l’Education surveillée et de la Protection sociale (IESPS) du ressort de la Cour d’appel de Tambacounda, est de «sensibiliser les acteurs de la protection de l’enfant, les enseignants et les parents d’élèves sur les enjeux et risques  de l’internet sur l’éducation des enfants».

L’Etat du Sénégal a élaboré deux politiques majeures : la Stratégie Sénégal Numérique 2025 et la Stratégie Nationale de Cyber – sécurité 2022.

« Pour la mise en œuvre de ces politiques, tenant compte de la cible enfant, un atelier national d’information et de partage sur la protection des enfants sur internet a été organisé en Février 2014. Egalement, un plan d’action national pour la PEL est aussi élaboré et est en train d’être mis en œuvre ».

 L’atelier de ce mercredi  est  donc une façon  pour l’Inspection de l’Education Surveillée  et de la Protection Sociale du ressort de la Cour d’Appel de Tambacounda de « participer à la mise en œuvre de ce plan d’action national qui implique tous les sectoriels et acteurs de la protection des enfants ».

  1. Cheikhou Diop, inspecteur de l’Education Surveillée et de la Protection sociale du ressort de la Cour d’appel de Tambacounda, estime que l’internet, avec ses quatre milliards d’utilisateurs, constitue « un défi en termes de protection des citoyens et plus particulièrement les enfants qui sont les plus vulnérables ».

D’après M. Diop, cette protection se fera « en capacitant les acteurs  qui les prennent en charge, mais également en capacitant les parents». Une protection que l’adjoint au gouverneur chargé des Affaires de développement, M. Ahmadou Coumba Ndiaye trouve « nécessaire ».

«Former les enfants sur les dangers de l’internet, c’est les préparer aux responsabilités qui les attend», fait savoir M. Ndiaye.

Les enfants exposés aux contenus et images « inappropriés » sur l’internet.

L’inspecteur de l’Education Surveillée et de la Protection sociale du ressort de la Cour d’appel de Tambacounda reconnait que «la société de l’internet est une opportunité en termes de connaissances, d’accès aux connaissances, de partage de l’information». Cependant, il déplore ses dangers que les enfants peuvent encourir.

« C’est souvent la  pornographie. Il y a également les violences, les chantages, les piratages des comptes. Il y a toutes formes d’abus auxquelles les enfants sont exposés sur le net », énumère M. Diop.

De l’avis d’un des animateurs de l’atelier M. Idrissa Mamadou Doumbia, professeur à l’École Supérieure Multinationale des Télécommunications (ESMT), ces risques sont « énormes».

Les enfants «sont exposés aux risques de contenus inappropriés. Vous allez voir sur l’internet des vidéos qui circulent. Les enfants ne sont pas murs pour voir certaines images. Ça peut être des images de conflit, de guerre, de famine, …Il y a aussi des contacts inappropriés. Parce qu’ils peuvent entrer en contact avec n’importe qui. Ils ne savent pas qui est derrière. Souvent les enfants publient des images sur internet que quelqu’un peut partager avec d’autres personnes», explique M. Doumbia.

Vigilance et comportement «responsable» préconisés.

Face aux «dangers du net», l’inspecteur Cheikou Diop invite les parents à plus de vigilance.

Cette vigilance s’ajoute aux quelques recommandations formulées par M. Doumbia : «Il faut un comportement responsable par rapport à l’usage de l’outil informatique. On doit les [enfants] sensibiliser pour qu’ils puissent faire un bon usage de l’outil informatique. Pour ce faire, ce sont les parents qui doivent jouer leur rôle. Les enfants ont le droit d’être protégés en ligne, (…) les parents ont l’obligation de protéger leurs enfants(…) ».

Pour sa part, l’adjoint au gouverneur M. Ahmadou Coumba Ndiaye souhaite un plan d’action  au sortir de l’atelier pour «mieux prendre en charge la protection de l’enfant en ligne».

teranganews.sn/