Meurtre d’un policier à Rome «Nous sommes choqués, c’est un vrai cauchemar»

 

La mère du jeune Américain détenu à Rome pour le meurtre d’un carabinier dit vivre «un cauchemar», dans une interview publiée mercredi dans le quotidien italien «La Stampa».

«Une tragédie pour notre famille»

«Nous sommes choqués, mon mari Ethan et moi. Je ne sais pas comment décrire ce moment, cela ressemble à un cauchemar dont nous allons nous réveiller», a déclaré Leah, 51 ans, la mère de Finnegan E., 19 ans, qui a reconnu avoir poignardé un carabinier dans la nuit de jeudi à vendredi.

Arrivé mercredi à Rome, son père s’est rendu avec son avocat pour voir le jeune homme à la maison de détention Regina Coeli, dans le centre de la capitale.

«C’est une tragédie pour notre famille. Nous avons l’impression que le monde s’est écroulé sur nous», a ajouté Leah.

Finnegan E. et son ami Gabriel N., 18 ans, ont été placés en détention pour homicide aggravé et tentative d’extorsion après la mort de Mario Cerciello Rega, un carabinier de 35 ans lardé de 11 coups de couteau dans la nuit de jeudi à vendredi dans un quartier cossu de Rome, près du Vatican.

Un gramme de cocaïne

Selon les enquêteurs, les deux adolescents avaient bu de la bière et des alcools forts, mêlés pour Finnegan E. à des anxiolytiques, quand ils ont volé le sac d’un intermédiaire qui les avait mis en relation avec un dealer. Ils venaient de découvrir que la cocaïne achetée était en fait de l’aspirine.

Ils réclamaient 100 euros et un gramme de cocaïne pour restituer le sac, mais l’intermédiaire a prévenu les forces de l’ordre.

Mario Cerciello, qui rentrait tout juste de sa lune de miel, et un coéquipier se sont rendus au rendez-vous en civil. Les deux adolescents assurent les avoir pris pour des dealers.

Lame militaire de 18 cm

«Je n’arrive pas à m’expliquer sa réaction. Mon fils est un garçon réfléchi même s’il est vrai qu’il utilisait la marijuana, qui est légale en Californie. Il en prenait sur ordonnance médicale, pour apaiser la douleur d’une déformation physique. Je ne me suis jamais aperçue qu’il prenait d’autres drogues», a ajouté la mère.

Selon elle, «l’amputation» d’un doigt après un accident du travail, «qui lui a laissé la main gauche partiellement paralysée», l’avait «marqué».

Interrogée sur la présence d’un couteau militaire avec une lame de 18 cm avec lequel son fils a tué le carabinier, elle a indiqué que dans leur quartier, en Californie, «cela n’est pas inhabituel».

(nxp/afp)