Tchad: Une femme kamikaze se fait exploser

 

Six personnes ont été tuées dans un attentat perpétré dans la nuit de mardi à mercredi par une kamikaze dans l’ouest du Tchad et attribué au groupe djihadiste nigérian Boko Haram, a annoncé mercredi à l’AFP l’armée tchadienne.

«Une femme kamikaze a fait exploser sa ceinture. Le bilan est de six morts, dont un militaire», a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’armée tchadienne, le colonel Azem Bermandoa.

L’attaque a eu lieu vers 1 heure du matin (0 heure GMT) dans la cour du chef traditionnel du canton de Tatafiromou, a précisé à l’AFP un haut-gradé de l’armée tchadienne sous couvert d’anonymat.

Bilan confirmé

Tatafiromou est une localité de la sous-préfecture de Kaïga-Kindjiria, située dans la province du Lac, où le groupe djihadiste a multiplié les attaques depuis le début de l’année.

Le bilan de l’attaque a été confirmé par le responsable d’une ONG locale sous couvert d’anonymat. Le représentant du chef de canton, quatre de ses gardes et un militaire «ont perdu la vie», a également détaillé un responsable sécuritaire de la province interrogé par l’AFP, ajoutant que cinq militaires avaient été blessés.

La région du lac Tchad est le théâtre d’un regain d’attaques attribuées à Boko Haram depuis juin 2018: une dizaine ont eu lieu en territoire tchadien. La plupart d’entre elles visaient des positions de l’armée.

Assaut contre une base avancée

À la fin de mars, 23 soldats tchadiens avaient été tués dans un assaut contre une base avancée sur la rive nord-est du lac. Une autre attaque de Boko Haram le 21 juin avait entrainé la mort d’au moins onze militaires tchadiens.

L’insurrection de Boko Haram, qui a débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, et sa répression par l’armée, ont fait plus de 27 000 morts et 1,8 million de déplacés dans ce pays. Elle a gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins.

Depuis 2015, les pays de la région luttent contre Boko Haram au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée dans la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.

(nxp/ats)