Va-t-on vers des excuses nationales au Commissaire Sangaré?

 

Lorsque j’ai lu sur un certain site les excuses du pharmacien Gaye des Parcelles Assainies au Commissaire Sangaré, effaré je me suis dit que nous sommes peut-être tous en danger. En danger d’être vilipendé, calomnié, haï, insulté alors qu’on n’aurait rien fait de répréhensible ou qu’on aurait tout simplement défendu un droit.

La vidéo d’agents de police en raid dans la pharmacie du Dr Cheikhouna Gaye a mis tout le pays en émoi alors que la vraie histoire pourrait être toute autre si on en croit le procès verbal de police qui consignerait les excuses formelles du pharmacien qui aurait le premier empoigné le commissaire en civil qui lui aurait reproché de vendre à un autre client un produit pharmaceutique sans ordonnance alors qu’il lui en a exigé une pour le médicament qu’il souhaitait acquérir. Cette affaire se narre désormais au conditionnel avec une prépondérance de « si » et de « peut-être ».

Si l’histoire du pharmacien n’est qu’une sordide manipulation, Ce serait tout simplement un cas de lynchage médiatique national basé sur une fausse information.

Cela conduit à une autre interrogation: pourquoi n’avoir pas tout simplement attendu une enquête complète avant qu’une voix officielle ne s’exprime? Si l’affaire s’avère fausse et si le pharmacien a bien présenté des excuses, alors, le Commissaire Sangaré doit exiger haut et fort des excuses nationales, de nous tous qui avons craché sur son honneur.

Que toute la lumière soit faite sur cette affaire, il y va aussi de l’honneur de la Presse et de notre intégralité morale à nous autres simples citoyens pris de doute et de peur d’avoir injustement jeté l’opprobre sur un honnête citoyen.

Mbissane Sarr
Séytoul Askane wi