Mexique: Un journaliste assassiné à coups de couteau

 

Le corps sans vie d’un journaliste présentant plusieurs blessures à l’arme blanche a été découvert samedi dans la municipalité de Tejupilco, dans le centre du Mexique, ont annoncé les autorités.

Nevith Condes Jaramillo, 42 ans, était directeur du portail d’information Observatorio del Sur à Tejupilco, dans l’Etat de Mexico. Il traitait sur ce portail l’actualité quotidienne de la municipalité et intervenait également sur une radio locale.

Le corps du journaliste «a été trouvé ce samedi matin» et «il présentait des blessures par objet coupant», a annoncé dans un communiqué le parquet de l’Etat de Mexico, qui a ouvert une enquête.

Des journalistes de la presse locale ont déclaré que leur collègue avait été assassiné de plusieurs coups de couteau. Son corps se trouvait dans une zone montagneuse du sud de l’Etat. Tejupilco est une municipalité particulièrement violente en raison de la présence de groupes criminels.

Une centaine de journalistes tués depuis 2000

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a exigé dans un communiqué que le ou les responsables de la mort du journaliste soient arrêtés et punis. «La violence contre les journalistes, sous toutes ses formes, est l’un des principaux obstacles qui empêchent que notre pays se renforce en tant que démocratie», a déclaré la CNDH.

Le Mexique est l’un des pays les plus dangereux au monde pour l’exercice du journalisme. Une centaine de journalistes y ont été tués depuis l’an 2000. La grande majorité des assassinats sont restés impunis. Le bureau au Mexique de l’association Reporters sans Frontières (RSF) a déclaré à l’AFP que, selon des proches du journaliste découvert mort, il avait reçu des menaces en novembre 2018 et en juin dernier.

Pour cette raison, «il avait sollicité des mesures de protection» auprès d’un organisme gouvernemental mexicain qui doit assurer la sécurité des professionnels de l’information, a indiqué RSF. Cependant, Nevith Condes Jaramillo avait finalement refusé les mesures de sécurité proposées en raison du processus bureaucratique que nécessitait leur obtention, selon l’association.

Avant l’annonce de sa mort, RSF avait répertorié neuf meurtres de journalistes au Mexique depuis le début de l’année 2019.

(nxp/afp)