Ibrahima Barry, le président du conseil départemental de Vélingara a fait face à ses mandants, aux autorités administratives, aux services techniques, aux associations de jeunes, de femmes, aux acteurs de la société civile pour présenter son bilan. Un exercice fortement apprécié par les populations qui soutiendront que cela doit maintenant être érigé en règle.
A la question de savoir pourquoi « oser » entrer dans ce sillage de reddition des comptes, le président du conseil départemental de Vélingara répondra qu’il « faut se départir des vieilles méthodes et avoir du respect pour ses mandants ». Ce samedi, Ibrahima Barry et son distingué secrétaire général dont la collaboration a été magnifiée par les conseillers départementaux présents. Le premier, dans un speech structuré a très clairement signifié que c’est une option irréversible de gestion, la culture du bilan, la transparence et la redevabilité. « Au RCD, Rassemblement pour la Citoyenneté et le Développement, nous nous inscrivons dans une nouvelle dynamique de développement économique et social, et cela ne saurait réussir sans une gestion transparente de nos collectivités territoriales », a laissé entendre « Diawandou » Barry pour les intimes. Le second, Chérif Alassane Diao, a mesuré le chemin parcouru, du moins en partie car il parlera de « la quintessence » des réalisations dans presque tous les domaines de compétence. Un fim d’une dizaine de minutes, des témoignages ont bouclé les présentations. Puis, une dizaine d’interventions seront notées, des contributions, des suggestions comme celle relative au bitumage de certains axes jugés prioritaires pour le décollage économique de la contrée, l’emploi et la formation des jeunes par exemple. Le président Ibrahima Barry de préciser qu’il n’est guère du ressort du département de transcender l’épineuse problématique de l’emploi mais, il peut faciliter la formation et orienter les jeunes vers les nouveaux métiers.
Une longue liste des réalisations a été brandie comme si l’institution départementale disposait de moyens financiers conséquents. « Que non, rétorquera le président Barry. Nous n’avons pas de ressources propres, nous n’avons que des allocations de l’Etat comme mentionné dans les dispositions de la loi. Vous comprendrez aisément que nous avons activé le levier de la coopération internationale », a-t-il expliqué. « Diawandou » semble déterminé à « déplacer des montagnes » pour sortir son département de l’ornière du mal développement.
Son face à face avec ses mandants ce samedi a été historique, et les autres détenteurs des suffrages des communautés doivent suivre ses pas.
Boubacar Dembo TAMBA / www.tambacounda.info /
