Revue de Presse du Mardi 17 Septembre 2019

 

ÉHICULES DE PLUS DE 5 ANS:L ’ETAT DÉCRÈTE UNE HAUSSE DE 60 % SUR LES TAXES
NETTALI.COM – L ’Etat envisage d’infliger des pénalités pouvant aller jusqu’à 60 % de la valeur vénale des voitures aux importateurs de véhicules âgés de plus de 5 ans. Pour justifier cette mesure, les autorités invoquent le taux de motorisation élevé, l’insécurité routière et la grande pression sur les infrastructures routières. Transitaires et importateurs de véhicules, en colère, prévoient de manifester leur courroux dans les prochains jours.
Dans sa livraison du jour, EnQuête annonce que le réveil risque d’être brutal pour les importateurs de véhicules. “Dans les jours à venir, il faudra casquer beaucoup plus pour le dédouanement des véhicules âgés de plus de 5 ans. Selon nos sources, un nouveau décret relatif à l’importation des véhicules, cycles et cyclomoteurs est déjà dans le circuit administratif. Il ressort dudit document que l’âge maximum des véhicules admissibles au Sénégal reste fixé à 8 ans”, écrivent nos confrères.
Désormais, les agents économiques et autres particuliers devront s’acquitter de pénalités sur les véhicules de plus de 5 ans. “Dans le cas où l’âge des véhicules est supérieur à 5 ans, une pénalité graduelle est appliquée sur la valeur vénale’’, rapportent nos interlocuteurs. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les services du ministère en charge des Finances n’ont pas eu la main morte. Tout est fait pour décourager l’importation de tels véhicules usagés. Autrement dit, c’est comme si l’Etat reprenait par la main droite ce qu’il avait offert aux importateurs depuis 2012. A titre illustratif, pour les véhicules dont la limite d’âge est fixée à 8 ans, les pénalités peuvent aller jusqu’à 60 % de la valeur vénale. Idem pour les véhicules dont la limite d’âge est fixée à 10 ans. Pour la première catégorie (véhicules de tourisme, véhicules utilitaires de moins de 3,5 tonnes Ptac, véhicules utilitaires de transport de personnes dont le nombre est supérieur ou égal à 7 places), si l’âge est compris entre 5 et 6 ans, la pénalité sera de 20 %. Si l’âge est compris entre 6 et 7 ans, la pénalité sera de 40 %. Entre 7 et 8 ans, il faudra payer une pénalité de 60 % sur la valeur vénale. En ce qui concerne la deuxième catégorie (véhicules utilitaires de transport de marchandises de plus de 3,5 tonnes Ptac), il faudra payer une pénalité de 20 % sur la valeur vénale  pour les véhicules de 5 à 6 ans, 30 % pour les véhicules de 6 à 7 ans, 40 % pour ceux âgés de 7 à 8 ans, 50 % pour les véhicules âgés entre 8 et 9 ans et enfin 60 % pour les véhicules dont l’âge est compris entre 9 et 10 ans. A en croire les sources du journal, tout véhicule usagé importé en violation dudit décret sera interdit d’immatriculation et sera réexporté dans un délai de deux mois ou détruit à l’expiration dudit délai au frais du propriétaire ou de l’importateur, sans préjudice d’une pénalité de deux millions de F Cfa.
Toutefois, avertit EnQuête, suite à une levée de boucliers des transitaires et commerçants, des négociations ont été ouvertes et la décision finalement suspendue.
MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION :LES PRIX ORIENTÉS À LA HAUSSE
NETTALI.COM Les prix des matériaux de construction ont augmenté de 0,4% en août 2019 comparativement au mois précédent, indique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Cela, consécutivement à l’augmentation des prix du ciment.
Dans son “Indice des prix des matériaux de construction août 2019”, l’agence souligne que “cette évolution résulte de celle des prix des matériaux de base et de menuiserie” et qu’en variation annuelle, “ils se sont réduits de 1,9%”.
Le document consulté par l’APS relève que le rapport des prix moyens des huit premiers mois de 2019 sur ceux de 2018 laisse apparaître une baisse de 0,4%.
Selon l’Indice de l’ANSD, “les prix des matériaux de base ont progressé de 0,7% au mois d’août 2019, sous l’effet de l’accroissement des prix du ciment (+2,7%), consécutive à la hausse de 5000 FCFA appliquée sur le prix de la tonne”.
Toutefois, les prix du fer ont baissé de 1,4% en rythme mensuel, indique l’agence, notant que par rapport à la période correspondante en 2018, “ils se sont contractés de 3,5%”.Avec Aps
Trois nouveaux accords pour plus de 300 millions $ destinés à des projets de développement
(Agence Ecofin) – Le gouvernement sénégalais a signé, lundi dernier, trois accords de financement avec plusieurs partenaires pour mettre en place des projets au niveau local. Ces nouvelles conventions portent sur un montant global de plus de 300 millions $ et couvrent les secteurs de l’agriculture, de l’hydraulique et du développement.
La première convention porte sur un financement de 50,3 millions $ accordé par le Fonds international de développement agricole (FIDA) dans le cadre d’un projet d’appui à l’insertion des jeunes dans le domaine de l’agriculture. Celui-ci vise à promouvoir l’inclusion de plus de 150 000 jeunes dans les exploitations familiales et les activités créatrices de revenus et d’emplois décents et durables dans les chaînes de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
La seconde convention porte sur un financement de 117,5 millions $ accordé par l’Agence française de développement (AFD) sous forme de prêt. Celui-ci permettra de construire une usine à Keur Momar Sarr, dans le nord-ouest du pays, pour permettre d’augmenter et de sécuriser les volumes d’eau potable à Dakar et dans d’autres villes.
Enfin, un accord de plus de 141 millions $ a été signé avec l’ambassade d’Espagne pour mettre en place un programme de coopération s’étendant sur la période 2019-2023.Moutiou Adjibi Nourou
FIDA
http://www.enqueteplus.com/ Le Fonds international pour le développement agricole (Fida) a financé, à hauteur de 30 milliards de F Cfa (complétés par des cofinancements de la Bad, du gouvernement et des bénéficiaires) le projet Agri-jeunes. Lequel interviendra dans 4 zones agro-écologiques du Sénégal comprenant les Niayes, le bassin arachidier, la zone sylvo-pastorale et la Basse et Moyenne Casamance, soit 9 régions administratives.
Hier, lors de la cérémonie de signature de la convention, le ministre des Finances et du Budget, Amadou Hott, a expliqué que l’objectif de développement du projet est de promouvoir l’inclusion socioprofessionnelle des jeunes ruraux dans les exploitations familiales et les activités rentables, créatrices de revenus et d’emplois décents et durables dans les chaines de valeur agro-sylvo-pastorales et halieutiques.
Les bénéficiaires directs du projet au terme de son exécution sont estimés à 150 000 jeunes ruraux dont 50 000 seront insérés ou renforcés dans une activité rémunératrice et durable, dans les filières agro-sylvo-pastorales et halieutiques. De plus, par des actions de renforcement de capacités, le projet impactera qualitativement la situation nutritionnelle du pays.
La période 2020-2025, intitulée ‘’Appui à l’insertion des jeunes agri-preneurs au Sénégal Agri-jeunes tekki ndawni’’, s’est faite en tenant compte des résultats positifs obtenus dans le précédent programme de coopération ainsi que des priorités du Plan Sénégal émergent.
Chérif Salif Sy., Economiste «Mandela a échoué, le Franc CFA n’a pas d’avenir et je ne crois pas à l’Eco en 2020»
https://www.financialafrik.com/ Ancien Conseiller Technique du Président de la république du Sénégal, chargé des questions économiques, avec rang de Ministre, secrétaire général de l’Association des Chercheurs Sénégalais (ACS), secrétaire général de l’Association Sénégalaise des Économistes (ASE), membre du CODESRIA et directeur du  Forum du Tiers-Monde, Chérif Salif Sy est formel : «ce sont les chefs d’états de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, eux -même qui ont  décrété en  1983 ,  que le FCFA n’avait  pas d’avenir ». Invité par le MEDES (Mouvement des entreprises du Sénégal) à débattre de la question, le 12 septembre, en marge de la 19ème session annuelle de l’organisation patronale, l’enseignant et chercheur a également émis des réserves quant à l’entrée en vigueur de la monnaie unique, l’Eco, dès 2020. Celui que d’aucuns présentent comme l’héritier de Samir Amin s’est prêté au jeu des questions-réponses avec Financial Afrik. 
M. Sy, quel regard, l’économiste que vous êtes porte-t-il sur   le rejet des migrants africains par les sud-africains ?
Je crois que le problème de l’Afrique du Sud est un problème très complexe. Il y a une insuffisance de l’éducation relativement à la prise en main de cette population jeune après 1994. Les séquelles liées à l’Apartheid sont encore vives.  De plus, il y a une incapacité manifeste de l’économie du pays, comme du reste, la plupart des économies du monde, à donner du travail à sa jeunesse.
On peut considérer qu’il y a un échec relatif, en tout cas sur ces questions.  Il faut aussi parler   de sujets qu’on ne veut pas aborder. Je me rends au moins deux fois par an en Afrique du sud.   Ce que je remarque d’emblée, c’est la hargne de la jeunesse, son impatience et ses frustrations.  En résumé, la jeunesse sud-africaine est très mécontente de la gestion du Congrès national africain (ANC).
Personnellement, il m’arrive de discuter là-bas, de l’avenant à la constitution très favorable aux Blancs, que le premier gouvernement   de Nelson Mandela, avait signé et qu’on n’évoque jamais dans les débats.  J’ai écouté des jeunes et notamment des chefs d’entreprises sur le sujet.
Mandela s’était engagé aussi à donner 30% des terres à la majorité noire.   Le résultat est décevant puisque, sur 25 millions d’hectares, seuls 2 millions seulement, ont été distribués à 1,3 million de noirs. Lorsque Mandela a pris le pouvoir, 82% des terres étaient entre les mains de fermiers blancs contre 80% aujourd’hui.
Personnellement, je pense que Mandela voulait  bien faire les choses mais  25 ans après, force est de le constater, le  résultat  a été  plus que décevant pour les sud-africains. Très honnêtement, c’est un échec. Là-bas, on ne le pardonne ni à Nelson Mandela ni à ses successeurs.
A cela s’ajoute d’autres ingrédients explosifs. Johannesburg a le taux d’assassinat   le plus élevé au monde avec New York.  Le taux de chômage de 45 %, n’est pas soutenable.
Maintenant , celui  qui a fait exploser  la situation, c’est le nouveau maire de Johannesburg  qui  appartient à l’opposition et qui n’a  pas arrêté de dire qu’il voulait  «foutre dehors»  les émigrés  noirs . Voilà   un ensemble d’ingrédients à intégrer  pour comprendre  comment ce pays est en train  de se déchirer.  Cela laisse quand même des traces profondes, qui  ne vont pas  s’effacer  du jour au lendemain. Les plaies sont profondes.  Il y a une succession de frustrations liées à la pauvreté mais aussi au manque d’éducation civique. Une autre chose de surprenant est que l’Afrique du Sud, a, avec la Tunisie et le Sénégal, les ratios les plus élevés par rapport au PIB pour l’investissement dans l’éducation (respectivement, 6,2%, 6,7% et 6,2%). Manifestement, cela ne profite pas la population noire. Voilà où nous en sommes aujourd’hui.
Et malheureusement, comme toujours, les Etats africains ont une façon de réagir   qui ne donne  pas suffisamment de satisfaction. Je ne pense pas, personnellement, que la bonne réaction soit simplement de rappeler son ambassadeur ou d’affréter un avion pour ses ressortissants. Il faut certes les mettre à l’abri. Au delà, il faut lancer des discussions sérieuses avec le gouvernement Sud-Africains parce que le problème est récurrent. Il existait déjà sous l’Apartheid, durant les présidences de Mandela, Thabo Mbeki et Zouma.   On le voit aujourd’hui avec Cyril Ramaphosa. Le problème est profond.
Ces émeutes n’illustrent-elles pas les difficultés à venir de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) ou de l’intégration africaine ?
Cela peut avoir un effet négatif, l’Afrique du Sud étant, avec   ses capacités financières, parmi les économies qui se portent le mieux sur le continent.  Cela se traduit par une prétention à être un leader sur le continent au niveau de l’Union Africaine ou à celui des Nations-Unies où Pretoria ambitionne de siéger au nom du continent.  Les réactions des leaders sud-africains sont claires. Dès la création de la zone de libre-échange et la décision d’établir le siège à Accra (Ghana), ils ont organisé une grande réunion de concertation. Cela veut dire que l’Etat sud-africain accorde une attention particulière à la veille stratégique et à la prospective. Cependant, toutes ces ambitions de leadership s’avèreraient inutiles si rien n’est fait pour apaiser la situation dans le pays et rassurer les autres pays du continent. Les événements à caractère xénophobe qu’on y vit depuis quelques jours sont entrain de semer le doute concernant la crédibilité du gouvernement sud-africain. Comment prétendre au leadership sur le continent si on n’arrive pas à gérer ces problèmes sociaux.
Donc, je pense qu’en plus de sécuriser dans les meilleurs délais les ressortissants africains, les gouvernements de leur pays devaient immédiatement appeler à une réunion spéciale de l’Union Africaine élargie aux Nations Unies et à d’autres observateurs.
Parlons d’émergence : d’une manière générale n’est–on pas amené à considérer que les émergences africaines sont en échecs ?
Je n’en suis pas sûr !  Vous savez, il y a une sorte de reflux dans la propagande liée à l’émergence. Je crois que c’est surtout cela. Mais quand vous allez par-ci, par-là, il y a quelques travaux, des projets d’infrastructures. Le grand problème reste la mobilisation des ressources. Construire le développement fait appel à des ressources extérieures mais aussi et surtout, internes.  Malheureusement nos pays ont une grande faiblesse dans la mobilisation des ressources internes.  Dans tous les pays africains, on a cette impression d’une sorte de stagnation sur l’avancement dans la mise en œuvre de certains projets. L’émergence n’est pas un but objectif. Le vrai objectif c’est le développement.
On ne peut seulement avoir pour ambition de sortir la tête de l’eau. Il faut carrément sortir de l’eau. C’est ça le défi.   Il faut, par conséquent, prendre l’émergence comme une étape de mise à niveau, pour que le développement et la compétition aient un sens. C’est une étape dans les réformes structurelles, qui est déterminante pour le développement économique et social.
Malheureusement, le constat, nous l’avons sous les yeux, les choses bougent lentement. Le FMI et la Banque Mondiale ne cessent, depuis quasiment un an, d’attirer l’attention des autres pays nourrissant cette prétention à l’émergence sur leur niveau d’endettement, même si pour certains d’entre eux, l’endettement reste relativement viable, autrement les agences de notation n’engageraient pas leur crédibilité en «annonçant la bonne nouvelle» aux investisseurs.
L’endettement est catastrophique surtout lorsqu’il touche le secteur privé national. Si on reconstitue dans un pays le stock de la dette intérieure, les entreprises ne pourront plus travailler, ni recruter. Et cela aura pour conséquence, l’augmentation du chômage. Je crois que ce sont   des choses sur lesquelles il faut des concertations larges. Bref, le constat est là.  L’on remarque le blocage des processus de l’émergence dans beaucoup de pays africains.
L’économiste français et Prix Nobel Thomas Piketty vient de publier un essai où il replace l’idéologie au centre de l’économie. Est-ce à dire que les idéologies ne sont pas mortes ?
Il ne peut exister une constitution sociale sans idéologie, ni de processus de légitimation, c’est impossible. Ceux qui déclarent qu’il n’y a pas d’idéologie, sont pour   le statu quo, c’est-à-dire le règne de l’idéologie dominante à coup sûr. Donc, proclamer la mort de l’idéologie, c’est aussi faire de l’idéologie.   Mais le problème n’est pas qu’un problème d’idéologie. Il y a aussi les dogmes érigés en lois de l’Economie et qui n’en sont pas. Au final, cela fait une série d’orthodoxies qu’on impose à des Etats.  Et, fondamentalement, ces dogmes qui orientent la marche du monde depuis plus de quatre siècles ont été dénoncés dès le lendemain de la proclamation d’Adam Smith avec l’histoire de la «main invisible» dont on parle souvent. Notamment, la «théorie de l’équilibre général qui oriente l’économie conventionnelle». Jusqu’ici, on continue de la mettre à mal. C’est impossible, cela ne peut pas exister. Les derniers critiques proviennent des libéraux.
Et vous avez vu le mouvement   des grands patrons aux USA, il y a deux semaines. C’est inédit dans l’histoire économique sous le capitalisme !  Des patrons qui disent «jusqu’ici, nous avons fonctionné sur le bonheur des actionnaires et le profit, il faut que cela cesse». Je pense qu’il faut que l’économie se penche surtout à toutes les parties prenantes pour que vraiment l’homme se réalise dans sa société.
En grande Bretagne, il y a une fédération de grandes organisations et un mouvement   vaste de la société civile demandant qu’on repense l’économie, qu’on la réoriente vers l’économie réelle, sur la base d’une réflexion fondée sur ce qui est possible en économie. Le troisième niveau de répercussion de ces dogmes, orthodoxie libérale et néolibérale, réside au niveau de l’enseignement de l’économie.
L’enseignement a vécu 35 ans de blocage parce que c’est parti d’une révolte des étudiants qui disaient que ce qu’on leur professait en économie ne correspondait absolument pas à l’économie réelle. Apparemment, l’on peut dire que la cause est entendue puisque dans tous les pays, il y a une véritable réorientation de l’enseignement de l’économie. Il y a des raisons d’espérer mais ce n’est pas gagné.  Les hommes d’entreprises et les patrons vont continuer à avoir le réflexe conservateur, surtout lorsqu’ils ne veulent pas perdre le contrôle sur la société.
Donc c’est des résistances qu’il faut organiser pour agir véritablement sur les inégalités dont traite Piketty ?
Mais, il faut dire que Piketty a approfondi son étude économique. Et c’est cela qu’on attend d’un scientifique. Son premier livre avait porté essentiellement sur les grandes économies. Dans son deuxième livre que je n’ai pas encore lu à part les extraits diffusés, il y a une prise en compte plus large des effets des inégalités sur les autres parties du monde.  Et je crois que c’est très positif. Mais, il est clair que les inégalités sont un grand problème et tous les gouvernements doivent aujourd’hui s’engager dans leur forte réduction.
Dans un contexte où le FCFA est au cœur des débats entre spécialistes et économistes, êtes-vous pour son remplacement ?
Ecoutez ! Dès lors que les chefs d’Etat ont décidé dès 1983, avec la jeune CEDEAO, de créer la monnaie de l’espace communautaire, la fin du Franc CFA était décrétée.  Mais de cette signature à la mise en œuvre d’une monnaie de la CEDEAO, il y a beaucoup de réformes, de discussions et de débats.
 Quels sont les obstacles à cette monnaie de la CEDEAO ?
Nous sommes encore en présence d’Etats faibles, vulnérables, faillis. Certains parlent même de non-Etat. D’autre part, nos économies ne sont pas au même niveau de développement entre elles ; à peine certaines d’entre elles s’engagent dans l’industrialisation qui est fondamentale, ensuite il va falloir gérer les dissymétries entre économies dans le lancement de cette monnaie.  Je ne suis pas sûr par ailleurs que la monnaie Eco soit prête en 2020. L’avenir nous dire ce qu’il en sera. Je soutiens néanmoins l’initiative depuis le début.
Certains économistes soutiennent que le Franc CFA a plus d’avantages que d’inconvénients. Votre commentaire ?
Non, ce sont des points de vue.  Même si c’était vrai, certains inconvénients peuvent être extrêmement lourds, si bien qu’ils pèsent plus les avantages. Prenons un seul désavantage : lorsque dans les pays des différentes régions du monde, il est rare de trouver des taux d’intérêts dépassant 6% pour l’entreprise, dans notre espace monétaire, les prêts accordés au secteur privé oscillent entre 18 et 22%. C’est intenable. Il n’y a pas une région au monde où le secteur privé peut jouer un quelconque rôle avec un niveau si élevé de taux d’intérêt et de coût d’accès aux ressources.
Il est vrai que la zone Franc CFA nous a aidé à continuer à rester ensemble et à prendre en charge l’idéal de l’intégration. Mais le résultat est là. Au tout début du Franc CFA, on parlait de l’objectif du renforcement du commerce intrarégional. L’on doit constater qu’il est quasiment bloqué depuis que la monnaie existe.  Bref, le Franc CFA a des avantages et des inconvénients considérables. À mon avis, il faut tirer toutes les leçons de la gestion de cette monnaie. Au passage, je dirais que le Franc CFA a permis à nos agents économiques et banques centrales d’avoir une expertise certaine qu’il faut capitaliser en vue de la monnaie commune de la CEDEAO.
Quels sont, vos pronostics quant à l’entrée en vigueur de l’Eco en 2020 ?
Non, encore une fois, je n’y crois pas à moins que l’on fasse ce qu’Alassane Ouattara a dit et, avec lui, d’autres chefs d’Etat. Les pays de l’UEMOA, étant beaucoup plus en phase entre eux, sont plus à même d’aller vers l’implémentation de la nouvelle monnaie. Il faut commencer par ce bloc. Cela ne veut pas dire comme nous l’entendons que c’est le franc CFA qui va continuer en prenant un autre nom ; c’est impossible pour la bonne raison que nous sommes dans la CEDEAO. Les autres rejoindraient par la suite, c’est dans l’ordre du possible. Il faudra regarder ce qui se passe dans le monde.  On n’attend plus que tout le monde soit au même niveau. Il faut s’engager en entreprenant des actions.  On se trompera, on se corriger mais on avancera.  Je crois que c’est ce qu’il faut faire.Propos recueillies par Ibrahima Junior Dia
Menaces aux frontières africaines : EXX Africa, cabinet spécialisé en intelligence stratégique publie un rapport spécial
Lactuacho EXX Africa, le cabinet spécialisé en intelligence stratégique, a publié un nouveau rapport qui analyse les menaces actuelles pesant sur les frontières de l’Afrique alors que le monde cherche à lutter contre des périls de plus en plus dangereux tels que la migration clandestine, la criminalité transnationale et le terrorisme
Avec 54 pays et une côte continentale de 30 500 km qui couvre la mer Méditerranée au nord, le canal de Suez et la mer Rouge au nord-est, l’océan Indien à l’est et l’océan Atlantique à l’ouest, les frontières de l’Afrique sont à la fois nombreuses et vulnérables.
Selon la note de synthèse, EXX Africa s’est penché sur les principaux acteurs menaçants qui tirent parti de ces vulnérabilités pour promouvoir leurs propres objectifs sur l’ensemble du continent.
Ce mois-ci le rapport sera soumis à l’Assemblée Générale des Nations Unies afin de sensibiliser l’opinion quant aux menaces qui pèsent sur les frontières du continent.
Bien qu’il y ait parfois des chevauchements entre ces acteurs, compte tenu de la nature des activités illicites, cette série de rapports explore les menaces posées par les migrants illégaux,  les organisations criminelles et les groupes militants. EXX Africa a analysé également les différentes mesures locales, régionales et internationales mises en œuvre pour atténuer chacune de ces menaces, en mettant l’accent sur les interventions occidentales.
Le communiqué reçu souligne : pour que l’Europe, les États-Unis et d’autres régions puissent mettre un terme au trafic de substances illégales et de personnes, ainsi qu’à d’autres formes de flux transnationaux, il est nécessaire d’adopter une approche plus cohérente et collaborative, ce qui fait l’objet du dernier rapport d’EXX Africa.
Lutte contre l’insécurité alimentaire:Le Cilss dévoile ses grands projets
http://lesoleil.sn/ La construction de digues anti-sel, les amendements et la protection des terres contre l’érosion hydrique sont, entre autres, des mesures de soutien prises par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss). Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel. C’est ce qui ressort de la 34ème journée célébrée, hier, à Dakar.
Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (Cilss) a élaboré et mis en œuvre, grâce au soutien de ses partenaires techniques et financiers, des projets et programmes tels que le P2RS (Programme de renforcement à la résilience contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel). A en croire le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable, Amadou Lamine Guissé, qui a procédé à l’auditorium dudit ministère hier à l’ouverture de la 34ème journée du Cilss, plusieurs actions ont été menées.
Il s’est agi, par exemple, de la réalisation de 12 digues anti-sel, d’amendements au phosphogypse sur une superficie de 600 ha à Fatick et à Ziguinchor et de la protection de 924 ha de terres protégées contre l’érosion hydrique.Le thème de cette présente journée a porté sur l’accroissement de la productivité des terres par la promotion de solutions innovantes de lutte contre l’ensablement et la pollution des cours d’eau au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
A ce propos, le colonel Alioune Diouf, coordonnateur du comité national du Cilss, a expliqué l’objectif visé par ce comité à travers la tenue annuelle de cette journée. Il est, en effet, question de contribuer à la connaissance de la problématique et de répertorier les actions déjà entreprises afin de partager les acquis et les contraintes liés à la lutte contre l’envasement et l’ensablement des cours d’eau et leur pollution dans le Sahel et en Afrique de l’Ouest.Babacar Bachir SANE
FONCTION PUBLIQUE :Les secrétaires d’administration réclament une revalorisation de leur corps
http://www.enqueteplus.com/ En assemblée générale les 13, 14 et 15 septembre 2019 au lac Rose, l’Amicale des secrétaires d’administration revendique une revalorisation du statut régissant le métier.
L’Amicale des secrétaires d’administration a tenu une assemblée générale les 13, 14 et 15 septembre 2019. Pendant trois jours, les secrétaires d’administration se sont penchés sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leur métier. Selon le porte-parole de ladite amicale, Samba Ndao, les secrétaires d’administration sont confrontés à des problèmes multiples et divers.
D’abord, fulmine-t-il, rien que la désignation du corps pose problème. ‘’C’est une dénomination qu’il faut revoir, parce que secrétaire d’administration, ça étonne. Secrétaire par rapport à quoi ? Ça, c’est un problème’’, persifle-t-il. Avant d’ajouter que le terme de secrétaire est assez ‘’péjoratif’’.
Faisant la genèse du corps, il relate d’ailleurs que l’appellation vient de l’ancienne école qui se trouve être l’ancien centre de formation et de perfectionnement administratif qui est devenu le cycle B de l’Ecole nationale d’administration qui formait les secrétaires d’administration et les rédacteurs intendants.
Maintenant que l’Administration sénégalaise a beaucoup évolué, il faut impérativement s’adapter aux réalités, surtout dans un contexte d’administration de développement.
Outre cet aspect, les secrétaires d’administration déplorent leur sous-utilisation.  Selon Samba Ndao, il y a de réelles difficultés d’utilisation de ces agents qui jouent un rôle important dans l’appareil administratif. ‘’Souvent, les gens ne savent pas exactement le rôle extrêmement important que joue le secrétaire d’administration dans le fonctionnement administratif’’’, déplore-t-il.
Pour faire face à leurs difficultés et revaloriser leur statut d’agent administratif, les secrétaires d’administration ont, au terme de leur assemblée générale, décidé de transmettre les conclusions sorties de leurs travaux au ministère de la Fonction publique.
Toutefois, il faut noter que l’Amicale des secrétaires d’administration avait déjà, en 2013, saisit le ministère de tutelle d’un mémorandum dans lequel étaient confinées toutes les propositions formulées, allant dans le sens de revaloriser leur statut. Parmi ces propositions, l’on peut citer le relèvement du niveau hiérarchique, le renforcement des programmes de formation et la motivation des agents. Mais, jusqu’ici, ils déplorent qu’aucun acte ne soit posé dans ce sens par la tutelle.PAPE MOUSSA GUEYE (RUFISQUE)
ROGELIO SIERRA DIAZ,VICE-MINISTRE CUBAIN DES AFFAIRES ETRANGERES :«L’Afrique constitue une priorité pour Cuba»
http://lesoleil.sn/ En visite de travail au Sénégal, le vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Rogelio Sierra Diaz, magnifie les relations entre le Sénégal et son pays. Dans cet entretien, il a fait part de sa volonté de voir la coopération entre les deux pays se renforcer dans des domaines tels que l’économie, la santé, le sport. Disposant d’un des meilleurs systèmes de santé, M. Diaz indique que le Sénégal pourrait explorer les voies pour l’acquisition des produits issus de l’industrie biotechnologique cubaine
Quels sont les objectifs visés à travers votre déplacement au Sénégal ? 
Cette visite de travail se réalise dans le cadre du 45e anniversaire des relations diplomatiques entre nos deux pays, établies le 9 août 1974. Durant ces années, le respect et le soutien mutuel ont prévalu. C’est ma première visite dans ce beau pays. Elle vise à augmenter le niveau des échanges dans nos relations bilatérales, ce qui serait avantageux pour nos deux peuples. Elle vise également à consolider la confiance politique mutuelle entre nos deux pays, mais aussi à explorer les voies pour aboutir à une coopération bilatérale effective. Le peuple et le gouvernement cubains ont la volonté de renforcer les relations bilatérales et les liens d’amitié entre les deux nations. Nous visons aussi à renforcer la coordination des échanges dans plusieurs domaines importants sur la scène internationale, dans lesquels nous avons constaté qu’il existe un degré important de soutien mutuel et de positions communes entre Cuba et Sénégal. Cuba reconnait et soutient les efforts du Sénégal afin de préserver la mémoire historique liée à la traite inhumaine des esclaves, point sur lequel nous sommes unis par des racines communes qui rendent plus forts encore les liens d’amitié et de solidarité entre nos deux pays.
Quel est le volume des échanges entre Cuba et Sénégal? 
Il n’existe pas d’échange commercial entre nos deux pays. Il existe quand même une volonté politique de chercher des voies pour l’établir et le développer, mais la distance géographique, les connexions aériennes et maritimes et les niveaux de développement de nos deux pays nous posent des défis à relever. Cuba reste un référent positif en matière de coopération, voilà pourquoi c’est l’un des domaines dans lequel nous pourrions resserrer nos liens. En ce qui concerne le secteur entrepreneurial, il est nécessaire de lui apporter un nouvel élan et identifier les lignes de travail qui soient d’intérêt pour les deux parties. Cuba continue d’avancer vers ses objectifs de développement durable tandis que le Sénégal se lance dans la phase 2 du Plan Sénégal émergent, principale stratégie de développement économique et social à l’horizon 2035. Suivant cette voie parallèle, nous considérons que les conditions sont créées pour atteindre de plus hauts niveaux dans les secteurs du commerce, des investissements et de la coopération, dans l’intérêt mutuel des deux pays.
Cette visite me donne l’occasion de renforcer et d’élargir les contacts entre nos deux peuples afin de rapprocher nos économies et de jeter des ponts vers un travail de concert, fondé sur l’esprit entrepreneur et sur les points forts de nos industries et de nos entreprises. Le Sénégal pourrait explorer les voies pour l’acquisition des produits issus de l’industrie biotechnologique cubaine, qui se sont avérés efficaces pour la santé, comme par exemple l’Heberprot-P, internationalement reconnu pour traiter l’ulcère du pied diabétique, ou le vaccin contre l’hépatite B ; ou encore d’autres produits qui se sont avérés efficaces dans le domaine de l’agriculture et l’élevage, comme l’immunogène Gavac, utilisé pour contrôler les tiques chez les bovins. Le Sénégal pourrait bénéficier aussi des programmes de contrôle des maladies comme la malaria et autres arboviroses grâce à l’utilisation des biolarvicides cubains, pour ne citer que quelques exemples. Il y a aussi des perspectives dans le secteur de la musique, compte tenu des racines qui unissent nos deux peuples et de l’importance de la musique cubaine dans ce pays. Afin de stimuler les échanges commerciaux, il serait aussi utile de promouvoir la participation réciproque des hommes d’affaires des deux pays dans les Foires internationales du commerce : Fidak et Fihav, qui constituent de très bons espaces pour explorer et pour concilier des affaires et des investissements dans des secteurs d’intérêt commun.
Cuba est réputé pour la qualité de son système de santé. Peut-on envisager des axes de coopération entre les deux pays dans ce domaine? 
Garantir la santé publique pour tous est une volonté de l’Etat cubain. 51 % du budget national est consacré aux secteurs de l’éducation et de la santé publique, dont 27 % à la santé et aux aides sociales. Au cours de cette année, le ministère cubain de la Santé publique a trouvé des défis à relever parmi lesquels : garantir la stabilité de la situation épidémiologique, réduire le taux de mortalité des enfants de moins d’un an pour arriver à moins de 4 enfants sur 1000, réduire le taux de mortalité maternelle ; veiller à l’exécution du programme d’exportation de services et le programme de revenus. Cuba est l’un des pays ayant le plus bas taux de mortalité infantile et maternelle dans le monde grâce à son système de santé publique, et possède une infrastructure démographique similaire à celle des pays développés, même si ce n’est pas le cas. Ce qui est important, c’est d’avoir un système de santé engagé, à disposition de la population, comme le système cubain. Le programme du médecin et de l’infirmière communautaires a surgi le 4 janvier 1984 comme une idée du leader historique de la révolution cubaine, Fidel Castro Ruz, et parmi ses résultats nous pouvons souligner que pour les Cubains l’espérance de vie à la naissance est augmenté, en arrivant à 78,45 ans en 2018 et que le taux de mortalité infantile a baissé à 3,9 sur 1000 naissances vivantes, le plus bas dans l’histoire du pays.
Aujourd’hui, la coopération médicale cubaine est présente dans 66 nations du monde dont 30 en Afrique avec plus de 34.000 coopérants. Sur leur passage, nos professionnels de la santé laissent la trace du remerciement et de l’amour des classes les plus pauvres et non protégées. Lors de cette visite au Sénégal, nous envisageons de promouvoir la modalité de formation de ressources humaines à travers des études autofinancées ou financées par le gouvernement du Sénégal ; les possibilités qu’offre Cuba en soins aux patients dans de centres de haut niveau ; la modalité d’exportation des services médicaux ; le programme de soins de santé primaires dans le pays notamment dans les communautés ayant une couverture sanitaire réduite, tenant compte des efforts que réalise le gouvernement sénégalais pour atteindre une couverture de santé universelle
Dakar va abriter, en 2022, les Jeux olympiques de la jeunesse. Comment La Havane compte accompagner Dakar? 
Nous sommes au courant du grand évènement sportif qui aura lieu à Dakar en 2022 et de l’importance qu’il a, non seulement pour le Sénégal qui devient le premier africain à accueillir des Jeux olympiques de la Jeunesse, mais aussi pour l’Afrique en général et pour des pays comme Cuba reconnaissent les progrès faits par ce continent frère. Nous considérons que ce sera un évènement que le peuple sénégalais, amoureux du sport comme il est, va beaucoup profiter. L’Institut national des sports, de l’éducation physique et des loisirs de Cuba (Inder pour son sigle en espagnol) a exprimé sa volonté de contribuer à l’organisation pleine de succès de cet évènement et à son développement. Le président de l’Inder, Osvaldo Vento Montiller, a communiqué au ministre sénégalais des Sports, Matar Bâ, une invitation pour visiter Cuba – ce qu’on aimerait voir se concrétiser cette année – et qui va permettre d’explorer les possibilités de coopération concrètes pour ce rendez-vous olympique et pour les échanges sportifs de façon générale. Aujourd’hui, le sport cubain est l’un de plus reconnus, tant au niveau régional qu’au niveau international. Cette reconnaissance est reflétée non seulement par les résultats mais aussi par les gestes solidaires et de coopération que Cuba offre afin d’améliorer les résultats sportifs des pays qui le demandent par l’envoi de techniciens et de professionnels du sport. Cette coopération est déjà présente dans trois continents, dans plus de 50 pays, avec plus de 7.000 techniciens, professeurs et entraîneurs. Nous soulignons le rôle de l’École internationale d’éducation physique et du sport, où sont inscrits 1.300 étudiants provenant de 61 pays en développement.
A moyen ou long terme, peut-on s’attendre à une visite officielle du Président Cubain au Sénégal ou à l’inverse une visite du Président Macky Sall au Cuba? 
Sans aucun doute, la relation bilatérale historique et culturelle entre nos deux nations le justifie. Nous sommes sûrs que toutes les deux visites, au moment où elles auront lieu, auront beaucoup de succès et démontreront que l’Afrique constitue une priorité pour Cuba. Dès le triomphe de la Révolution cubaine en 1959, Cuba a fait preuve de son internationalisme conséquent, restant toujours fidèle à ses principes de solidarité envers ses frères africains. En Afrique, plus de 300.000 Cubains se sont battus, beaucoup d’entre eux descendaient des 1.200.000 esclaves qui sont arrivés à Cuba provenant de ce continent. Des milliers de professeurs cubains ont donné des cours et alphabétisé des peuples de la région. La Havane est l’une des capitales au monde où le plus de pays africains ont ouvert une ambassade (26), et où le corps diplomatique africain est le plus actif. De même, Cuba est l’une des nations les mieux représentées dans le continent africain (31 ambassades). Au Sénégal, Cuba a son ambassade depuis 2001. Cuba reconnaît l’appui unanime des gouvernements, personnalités, organisations et peuples africains à sa lutte contre le blocus au sein de l’Union africaine et de l’Assemblée générale des Nations Unies. Nous reconnaissons notamment l’appui inconditionnel du Sénégal à la lutte du peuple cubain contre le blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis.Propos recueillis par Souleymane Diam SY et Oumar KANDE
Amadou Ba au Royaume chérifien pour raffermir les relations avec le Maroc
https://www.lejecos.com/ Le Ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur Monsieur Amadou BA a effectué du 15 au 16 Septembre une visite officielle au Royaume du Maroc.
Selon le communiqué, le Ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a entamé sa visite de travail au Maroc par un hommage aux Défunts Souverains Chérifiens, leurs Altesses royales Mouhamed V et Hassan II.
Cette visite a été l’occasion pour le Ministre Amadou Ba de s’incliner devant la mémoire de ces éminents artisans de l’amitié sénégalo-marocaine. Amadou Ba, a été reçu, lors de sa visite de travail á Rabat, par Saad Eddine El Othmani, Chef du Gouvernement du Royaume du Maroc.
Le Chef du Gouvernement s’est félicité de la qualité exceptionnelle des relations séculaires et multiformes entre le Sénégal et le Maroc, en saluant le leadership de le Président Macky SALL, notamment en Afrique. Le chef de la diplomatie sénégalaise a également été reçu par Habib El Malki, Président de la Chambre des Représentants du Royaume Chérifien.
Durant cette entrevue,  du reste, très chaleureuse, Amadou Ba et le Président de la Chambre ont évoqué la nécessité d‘intensifier les relations entre les deux pays et convenu de travailler à la redynamisation des groupes d‘amitié entre le Maroc et le Sénégal.
Amadou BA et Nasser Bourita, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération internationale ont eu un entretien fructueux durant lequel ils ont passé en revue la coopération bilatérale déjà intense entre les deux pays et échangé des vues sur les voies et moyens de la redynamiser davantage.
Notamment sur le plan de l’investissement et des échanges économiques conformément à la volonté des deux dirigeants Macky Sall Président de la République du Sénégal et de sa Majesté le Roi Mohamed VI. Avant de quitter Rabat, Amadou Ba a rencontré le personnel de l’Ambassade avec lequel il a échangé des conditions de travail et de la situation de nos compatriotes au Maroc. Pathé TOURE
Mohamed Thiam tué au Maroc : « la prise en charge totale revient à l’Etat, notamment les frais de rapatriement du corps du disparu », assure Moise Sarr
http://www.lactuacho.com/ Ministre Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Étrangères Moise Sarr s’est rendu ce lundi matin à Golf Sud à Dakar, précisément chez la famille éplorée de feu Mohamed Thiam
D’après le galsen221,  c’est pour apporter le soutien au nom et pour le compte de de l’establishment Sénégalais à la famille de notre compatriote qui a été lâchement assassiné au Maroc.
A la famille du défunt, il leur a rassuré que la prise en charge totale revient à l’Etat, notamment les frais de rapatriement du corps du disparu.
Sachant que l’ignorance des démarches à effectuer en cas de décès d’un proche à l’étranger accentue le désarroi des endeuillés, le ministre a informé la famille que le gouvernement du Sénégal a entrepris les démarches nécessaires.
Danger de la traversée Dakar-Îles de la Madeleine:Un Sénégalais avait déjà sonné l’alerte en 2018
https://www.seneweb.com/ Un danger plane sur la traversée Dakar-Îles de la Madeleine. Le bateau qui transporte les visiteurs de ce superbe îlot est équipé d’un vieux moteur de 40CV qui tombe souvent en panne juste en quittant l’île”, lit-on sur le mur Facebook de Demba Gueye, Consultant en communication digitale.
Une publication qui date d’octobre 2018 et dans laquelle le consultant faisait également savoir “qu’il suffit que la mer soit un peu agitée pour que les abords de l’entrée très étroite qui conduit à l’îlot subissent des assauts des vagues qui sont comme amplifiées par le relief rocheux accidenté”.
Moins d’un an après, le naufrage survenu au large des Îles de la Madeleine semble lui avoir donné raison. Sur Facebook, Demba Gueye révèle que suite à son alerte lancée en 2018, le moteur du bateau n’a pas été réparé. Ainsi, il “constate avec beaucoup de peine les lourdes conséquences d’une sécurité négligée. Et ça fait vraiment mal”, écrit-il sur Facebook.
SÉRIE MACABRE :MACKY SALL INVITE À LA PRUDENCE
NETTALI.COM – Les tragédies se multiplient en ces temps qui courent au Sénégal. Des accidents de la route en passant par la foudre jusqu’aux chavirements des pirogues, beaucoup de Sénégalais ont peri.
Face à cette recrudescence galopante, le président de la République, Macky Sall a réagi. “J’invite les Sénégalais à la plus grande prudence et au respect des normes de sécurité en vigueur surtout en cette période d’intempéries“, a-t-il écrit sur son compte Twitter.
Non sans manquer de présenter ses condoléances aux familles des victimes de la foudre et personnes décédées ce lundi 16 septembre lors du naufrage d’une pirogue au large d’ilot Serpan de Soumbédioune.
IDIOVISUEL–L’HISTOIRE DANS TOUS SES ÉTATS !
NETTALI.COM – Avec Ahmed Khalifa Niasse, la polémique est toujours repartie pour un tour. Recherche perpétuelle du buzz ou volonté de faire entendre son avis sur tous les sujets qui l’intéressent ? Sur ceux qui ont un rapport à la science islamique, celui-ci pense détenir la science infuse au point de dénier aux personnes n’ayant pas ce qu’il juge être le niveau requis, le droit à la parole.
Khadim Samb en a fait les frais, lors d’une émission dénommée «Ndoumbélane» sur la Sen Tv. Logique. Il a envoyé celui-ci dans les cordes, lui conseillant d’aller parler tradition orale, un domaine qu’il dit d’ailleurs mieux maîtriser que le communicateur traditionnel. Il va même jusqu’à renvoyer à l’école, ces prêcheurs dont il juge la science déficiente.
Il n’a pas peur de l’adversité de certains d’entre eux à la réputation pourtant bien établie. Il attaque Oustaz Aliou Sall à qui il attribue le sobriquet de « père Noël », allusion faite à sa barbe blanche. Il n’épargne pas le tenace Iran Ndao. Sur le plateau de l’émission «Quartier Général», pendant la période de Ramadan passé, il a renvoyé Oustaz Assane Seck à ses copies.
L’homme semble avoir du plaisir à l’affrontement, tel sur un ring. Malheur à celui qui se dresse sur son chemin. Ahmed a l’expérience de son âge. Il connaît l’histoire pour avoir été témoin actif. Ce lettré en arabe se débrouille bien dans la langue de Molière et n’hésite pas à publier des contributions en français dans les journaux. Il participe même à des émissions télévisuelles et sur internet en français. Certains journalistes qui craignent d’être ridiculisés, le caressent dans le sens du poil pour tirer le maximum de lui. D’autres l’affrontent. Mais qu’est-ce qu’il est difficile de discuter avec ce dialecticien réputé ! Il cherche à désarçonner ceux qui se mettent au travers de son chemin, en relevant tantôt leur jeunesse, tantôt leur inexpérience voire inculture. Sacré Ahmed, il a toujours raison. Dans ses réponses aux questions théologiques ou coraniques, l’homme apporte toujours et toujours des réponses qui en étonnent plus d’un. Des réponses qui sortent de l’ordinaire, qui choquent. Malheur à celui qui a l’audace de le contredire, il va lui opposer une méconnaissance de la doctrine et de la tradition du prophète Mohamed (Psl). Mais le marabout et politique nargue ses détracteurs. Il avance sans regarder dans le rétroviseur. C’est comme si la polémique le fait vivre.
La rédaction d’un ouvrage dénommé «Histoire générale du Sénégal» le remet au-devant de la scène. Avouons que la réécriture de l’histoire du Sénégal ne pouvait toutefois pas se faire sans bruit. En raison de la nature même de la matière. L’histoire, voilà un domaine subjectif par excellence. A titre d’exemple, une personne qui s’est toujours vantée d’appartenir à une lignée noble ou d’être descendue d’une famille guerrière, royale voire de marabouts qui ont marqué l’histoire du Sénégal, n’accepterait pour rien au monde que ce fait soit remis en cause. Un fait qui peut pourtant être contredit par d’autres faits. Voilà un type d’écueils que la rédaction de cet ouvrage, pourrait par exemple rencontrer. Sauf qu’ici, il est question de rétablir des faits quitte à les atténuer, à en extirper les parts de légende. Tâche hardie à dire vrai !
Ce qu’on prévoyait donc s’est bien produit. A peine 5 volumes seulement de publiés sur 25 de l’ouvrage dénommé «Histoire générale du Sénégal» que les auteurs font déjà face à des critiques, une grosse polémique. Et pas des moindres. Celles d’Ahmed Khalifa Niasse.
Mais une fois n’est pas coutume. Ce récent front qu’il a ouvert ces jours-ci, lui est cher. C’est d’ailleurs ce qui fonde ce qu’Ahmed Khalifa Niasse est grâce à sa descendance. Il n’accepte pas qu’on réduise son grand père au rang de disciple d’El Hadji Malick Sy. Il l’a fait savoir au collectif dirigé par le professeur Iba Der Thiam.  Dans cette nouvelle polémique qu’il entretient, le marabout Niasse est tombé sur un os. Il a affaire aux Tidianes dont il fait d’ailleurs partie. Ceux-ci, par la voix Serigne Cheikh Tidiane Sy Ibn El Abdou Aziz, ont tenu à le recadrer face à ce qu’ils considèrent comme une sortie de route. Serigne Cheikh Tidiane Sy lui a dressé une sérieuse mise en garde quant à des suppositions et interrogations embarrassantes au sujet de Seydi El Hadji Malick Sy. Un avertissement qui ne semble pas déranger outre mesure Ahmed. Mieux, il pousse la provocation encore plus loin en invitant le chef de l’Etat à reconnaître officiellement Thierno Amadou Tidiane Ba de Médina Gounass comme Khalife général des Tidianes. Il est coutumier de ce genre de contre-attaque.
Composés d’agrégés, de doctorants en histoire, de communicateurs traditionnels, de conteurs, etc., le collectif chargé de remettre l’ouvrage, en a pris pour son grade. Le coordonnateur Iba Der Thiam, bien plus. Ahmed Khalifa Niasse, en bon client des médias, était invité sur beaucoup de plateaux télés. Sur la Sen Tv d’ailleurs, il quittera discrètement le plateau, contrarié qu’il a été par la remarque d’une journaliste qui, il faut le dire, il a manqué de tact. C’était sur un sujet différent de celui polémique pour lequel il était sur le plateau.
Réécrire l’histoire du Sénégal, voilà une tâche qui n’est à priori pas aisée. Dans la réalité, il n’existe pas une histoire du Sénégal, il existe des histoires du Sénégal racontées et relayées depuis toujours par des descendants qui y ont intérêt ; des histoires empreintes d’une forte dose de tradition orale, de contes, de légendes, de mythes fondateurs, etc. qu’il faut recouper, retracer, dont il faut tenter de séparer la part du vrai, de la légende.  L’histoire, un domaine si subjectif que la tentation de déformer des faits pour des raisons idéologiques, est réelle. Mais l’histoire est aussi une science humaine et en cela, elle obéit à un travail documentaire important, d’archivage, de recoupement de faits historiques, de consultations d’écrits (lettres, ouvrages, encyclopédies) et d’audio (bandes sonores) et d’images (vidéos)… C’est une matière qui s’apparente en ce sens au journalisme. La sacralité des faits y est tout aussi importante.
Et c’est justement au niveau de ce recoupement que l’équipe d’Iba Der Thiam est attaqué. En fait, comment réécrire l’histoire du Sénégal sans se rendre par exemple dans le Sine et rencontrer les descendants des différents rois ? Comment retracer la vie des grandes figures religieuses du Sénégal sans échanger avec leurs familles ? Pourtant, dans ces familles, il y a souvent des registres dans lesquels sont inscrites les différentes étapes de la vie des fondateurs. Comment parler par exemple de la vie de Cheikh Ahmadou Bamba sans lire Minanoul Bakhil Khadim (Les bienfaits de l’Eternel) de son fils Serigne Bassirou Mbacké qui retrace toute la vie de Serigne Touba, depuis sa naissance jusqu’à son exil en 1895. Serigne Bassirou, père de l’actuel khalife des mourides, est le fils de Serigne Touba qui a passé le plus de temps à ses côtés. Il en est de même de la polémique soulevée et entretenue par Ahmed Khalifa Niasse. Car il existe des documents, notamment une lettre de Mame Abdoulaye Niasse datée du 24 juillet 1911 et adressée au gouvernement de la colonie. Lettre dans laquelle le grand-père d’Ahmed Khalifa Niasse donne, lui-même, les raisons de son séjour de “courte durée” chez Seydi El hadji Malick Sy.
Dans un communiqué publié par « Histoire générale du Sénégal » et relatif au volume 1/A Tome III, il y est fait une précision en direction de la famille Ndiéguène. Sur son site, il y est écrit ceci : « La Famille Ndieguene aurait reproché à l’Histoire Générale du Sénégal des origines à nos jours d’avoir écrit que : « un de leurs ancêtres, El Hadji Amadou Sakhir Ndieguene, premier khalife de Tafsir Ahmadou Barro Ndieguene, était le disciple d’El Hadji Malick Sy » Elle ajoute que l’Histoire Générale du Sénégal des origines à nos jours aurait soutenu la thèse selon laquelle, « El Hadji Amadou Sakhir Ndieguene est sorti de l’école de El Hadji Malick Sy ». L’Histoire Générale du Sénégal des origines à nos jours tient à dire qu’elle n’a jamais rien dit de tout cela dans aucune des pages du Volume 1/A Tome III. Ceux qui ont lu le livre, sans se contenter de certains commentaires de certains réseaux sociaux, peuvent en témoigner.
Elle n’a jamais interprété l’appartenance à l’école de Maodo comme voulant dire que les gens cités ont été formés par Maodo où qu’ils auraient été ses élèves. Nous savons tous qu’El Hadji Amadou Sakhir Ndieguene a été initié à la Tarikha Tidianiya par Serigne Mourtada Tall, fils d’El Hadji Oumar Foutiyou Tall, de ce fait, il ne peut être le disciple d’El Hadji Maodo Sy. Après une formation poussée auprès de son père, il continua principalement ses études dans la région de Diourbel (village de Thiakh), auprès de Serigne Birane Niang. »
Après Sidy Lamine Niasse et la famille Ndiéguène, c’est Abdoulaye Thiaw, fils de Mame Alassane Laye qui a interpellé les autorités étatiques sur d’éventuels manquements de cet ouvrage relatifs à l’histoire du Sénégal.
Ce dernier, dans la foulée de la polémique suscitée par la publication d’une partie du livre, dira que « nul ne peut écrire l’histoire du Sénégal, sans Baay Laye ». A l’en croire, une exploitation  des écrits de Seydina Limamoulaye permettrait de mieux connaitre l’histoire de celui-ci. « Et puis quand on est né dans un passé récent, on ne peut écrire cette histoire », avertit-il, avant de souligner qu’ils sont « à l’écoute des rédacteurs de ces ouvrages ». « Nous avons interpellé nos académiciens et nos écrivains. Nous attendons les membres de la commission chargée de la rédaction de l’Histoire générale du Sénégal. Nous estimons qu’on ne peut pas écrire l’histoire parce que celui qui est à l’origine de notre véritable histoire, la commission refuse de lui donner la place qui lui revient de droit. Vous ne pouvez rédiger l’histoire sans nous. Nous prévenons le préfet, le gouverneur, le ministre de l’Intérieur et enfin le président de la République. Nous estimons qu’il est mieux de ne pas poursuivre la rédaction de cette histoire. Ce que cela va engendrer n’augure rien de bon. Comment peut-on écrire l’histoire et laisser en rade nos académiciens et nos écrivains ? , s’interroge celui-ci. Ils exigent purement et simplement la suspension de l’ouvrage et son retrait des librairies.
D’autres contestations ont surgi. La presse de ce lundi 16 septembre nous apprend que les petits-fils de Bour Sine Coumba Ndoffène Diouf de Diakhao, des Jaraaf et des Bissick Touré de Fatick accusent ces historiens d’avoir « falsifié et tronqué » l’histoire du Sine et les faits dits sur leurs aïeux.
Le professeur Iba Der Thiam a cherché à clore le débat en des termes empreints d’humilité, mais sont-ce suffisant ? : «Les erreurs que nous reconnaissons et pour lesquelles, nous nous excusons, proviennent du fait que nous ne sommes pas infaillibles et ne possédons pas toutes les connaissances possibles et imaginables. Dieu Seul sait tout. Nous ne sommes que des humains et l’être humain, par nature, est accessible à l’erreur. (…) Cette page d’errata sera tirée et intégrée dans tous les exemplaires du livre et envoyé à tous ceux qui l’avaient déjà acquis à la date d’aujourd’hui.»
Qu’elles que soient les péripéties de la rédaction de cet ouvrage, ce chantier est d’une importance capitale car il permet de laisser des traces de l’histoire sénégalaise, aux générations futures et présentes qui n’en connaissent que des bribes. Une histoire bien souvent racontée par certains communicateurs traditionnels, à qui on ne peut pas totalement faire confiance.
Un ouvrage de qualité permettra sans aucun doute d’inscrire davantage l’histoire dans nos programmes scolaires et supérieurs. Connaître l’histoire d’un pays, est à ce point important qu’il permet de faire assumer une certaine fierté par ses enfants. Cela peut à terme, ouvrir l’opportunité ou non de baptiser telle ou telle autre rue, du nom d’un personnage historique. Tenez par exemple à propos de Saint-Louis, ville historique qui a conservé les vestiges du passé, une vidéo circule sur le net et sur laquelle, un homme qui semble connaître son sujet, évoque le côté sanguinaire de Faidherbe qui porte le nom du célèbre pont de Saint-Louis. Sur celle-ci, il est fait état de l’autoglorification de Faidherbe quant à ses trophées relatifs au nombre important de personnes qu’ils auraient tuées.
Des noms d’Européens et en particulier de français jonchent nos rues. Pour la plupart, les Sénégalais répètent les noms de celles-ci sans savoir qui sont réellement ces parrains. La charge symbolique, la charge de mythes, est importante pour un pays. Devrions-nous débaptiser ces rues, ces monuments ou édifices au profit de personnages historiques sénégalais dignes de ce nom et ayant eu un apport positif pour l’édification de cette nation ? Cet ouvrage perfectible, comme l’a souligné Iba Der Thiam, pourra grandement y aider. L’on se rappelle de ces expéditions dans la ville de Saint-Louis à la place Faidherbe avec pour objectif de démolir la statue éponyme sur la place à lui dédiée. Un fait sur lequel des personnages historiques de la ville de Saint-Louis, tels Golbert Diagne, se sont opposés. Ce qui avait créé une division de fait. Quelle est la part de vérité ? Quelle est la part de fausseté ? Ces historiens peuvent édifier les Sénégalais.
Iba Der Thiam et son équipe ont en tout cas du souci à se faire. La contestation de faits n’est pas mauvaise en soi. L’histoire étant au science, il importe de garder cette scientificité des faits, tout en ne tombant pas dans la complaisance voire des arrangements qui desserviront ce travail important pour le Sénégal et la contribution à l’histoire.
Une question toute simple mérite d’être posée. Si les Sénégalais ne peuvent s’accorder sur leur histoire, c’est-à-dire sur ce qui a fait leur passé, comment peuvent-ils espérer bâtir un présent radieux et certainement un futur de même nature ?
DU RESPECT A L’ÉGARD DU PROFESSEUR IBA DER THIAM ET SON ÉQUIPEPar Abdoul Aziz Tall,Conseiller en Management . Ancien ministre.

La parution des premiers tomes de l’Histoire Générale de Sénégal a donné lieu à des contestations, dont certaines ont été totalement démesurées, en ce qu’elles portent les marques d’une violence inouïe que rien ne justifie.
D’abord parce ce travail est une œuvre humaine. Par essence, aucune œuvre humaine n’est parfaite. Elle est donc forcément sujette à des observations, critiques et débats. Le tout devant se faire sans animosité, ni passion inutile, autant d’attitudes qui sont aux antipodes d’une démarche scientifique. N’eût- il été plus simple, dès lors qu’on a des observations sur le document, de s’adresser par voie épistolaire au coordonnateur Iba Der Thiam pour lui signifier ses réserves ? Il l’aurait bien volontiers examiné avec bienveillance et soumis à l’excellente équipe qu’il dirige, composée d’éminents scientifiques, doublés d’une objectivité , soumis à la rigueur de leur métier et animés d’un patriotisme qui ne leur a jamais fait défaut. Ceux là, ont consenti des sacrifices énormes dans la recherche, la réflexion le travail de synthèse . En dépit de tout cela, il y aura toujours des contestations. Iba Der et son équipe ne sont ni dans la partisannerie, ni dans le favoritisme encore moins dans la compromission. C’est des honnêtes Hommes . A savoir intègres et détachés du soucis de paraître et de la vanité, d’une probité morale que nul ne saurait mettre en doute.
La réponse du professeur Iba der Thiam, dès le début de certaines contestations aurait du suffire à calmer les esprits. Il a fait preuve de dépassement en annonçant publiquement que toutes les observations seront les bienvenues et qu’il n’exclut pas de reprendre avec son équipe, celles qui seront fondées. C’est cela l’esprit chevaleresque de l’intellectuel doublé de l’humilité du croyant qui demeure persuadé qu’il n’a pas le monopole de la vérité. Cela n’a pas empêché certaines personnes , animés d’un esprit de critiques, de se lancer dans des invectives, des insanités et autres gros mots . Le professeur Iba der Thiam n’a plus rien à prouver dans ce pays , voire même en Afrique et dans le monde. Il fait partie des plus grandes sommités au monde  dans son domaine. Il a enseigné de l’élémentaire aux universités, dirigé des travaux de thèse et de recherche. Ministre, il a géré l’éducation nationale de l’élémentaire à l’université. En dépit de son âge avancé, il continue de servir bénévolement son pays, considérant que tant qu’il lui restera un souffle de vie , il devra le lui consacrer.
Un homme comme celui-là, on lui doit respect, considération et beaucoup d’égards. Je suis sûr que ces attaques infondées ne feront que renforcer sa foi de musulman et de croyant .Ce n’est pas à l’historien accompli à qui on enseignera que l’histoire est remplie de faits marqués par des attaques agressives envers de Grands Hommes qui ont su relever le défi, en s’adossant aux valeurs de leur religion, de leur culture et de l’éducation reçue de leur milieu familial.Abdoul Aziz Tall,Conseiller en Management . Ancien ministre.
Pyromanes de la république : Arrêtons de leur offrir des tribunes !Par Abdoulaye MBOW
Peut-être que c’est à cause de la recherche du buzz, du nombre de vues, du taux d’audience, que les médias (pas tous) offrent des tribunes à des langues fourchues. Leur modus operandi semble se résumer à la désacralisation des fondements sacrés de la notion commune de vivre ensemble. Ces langues sarcastiques qui ne cherchent que les milieux où la braise couve sous la cendre, trouvent le moyen de mettre en péril le bien au nom du mal. Semblant se couvrir du manteau d’un esprit averti, pourtant, ils se meuvent dans un système de pensée dichotomique où le faux se confond avec le vrai. D’une intelligence maléfique, ils comblent leur incomplet par les illusions de la vanité en se targuant d’être riches, combattants, témoins des histoires pour n’être en fin de compte que des illuminés dans les sombres salons de Belzebuth. À la recherche permanente du Druide pour espérer boire la potion magique qui donne la force d’Astérix qui peut détruire tout un régiment de centurions, ces pyromanes veulent remettre en cause la cohésion sociale, nationale qui a toujours fait du Sénégal, un véritable miroir de paix, de partage, de générosité. D’ailleurs, ce n’est pas le fruit du hasard si nous portons le sobriquet de pays de la téranga.
Aujourd’hui comme hier, en regardant l’histoire du Sénégal se construire, tout le monde se rend compte que des hommes et des femmes ont participé à la bâtir. Une raison principale pour rappeler, insister, dévoiler et démontrer les liens amicaux et séculaires, de respect, de sang qui unissent et réunissent nos saints. Qu’ils s’appellent El Hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, Cheikh Oumar Foutiyou Tall, Mame Limamou Laye, Cheikh Sadbou, Amary Ngoné Ndack Seck, El Hadji Abdoulaye Niasse, Thierno Mouhamadou Saidou Bâ, El Hadj Amadou Dème, El Hadji Mouhamed Ndiéguène, Mame Cheikh Bou Kounta, entre autres, ils ont déconstruit les chemins de la malveillance pour construire les autoroutes de la clairvoyance à toutes les échelles. Ils ont des relations profondes empreintes de cordialité, d’élévation spirituelle pour avoir atteint les degrés les plus élevés des gnostiques. Leur héritage est palpable, concret, visible. Ils sont la lumière de plusieurs millions de sénégalais et d’étrangers qui viennent puiser dans leurs puits de savoir éternel qui font la richesse de notre cher Sénégal.
Tout ceci pour dire, que ces pyromanes ne peuvent point embraser les confréries qui se sont déjà «embrassées» et «mariées» éternellement dans les saints océans de l’infini mohammadien, Sceau des sceaux. Institutions de régulation sociale, Assemblée des lois des bons comportements qui mènent au carrefour de la réussite sociale, ces langues dont le grammage est anormal, ne peuvent donc pas mettre en péril tous ces acquis. C’est pourquoi, les professionnels de l’information et de la communication doivent pleinement jouer leur rôle de sentinelle de la cohésion sociale, de la construction nationale en évitant de leur offrir des tribunes. Ils commencent à être asses nombreux dans notre espace, notre environnement étroit qui veut que musulmans et chrétiens vivent en harmonie. Il faut bien se souvenir de ces mots du Cardinal Hyacinthe Thiandoum qui disait ceci : «Dans mon salon, il n’y a qu’une photo, c’est celle de Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh…». Il faut se souvenir de cette phrase anticipatrice de feu Serigne Mountaga Daha Tall qui disait à l’Archevêque Théodore Adrien Sarr, lors d’une visite de ce dernier à son domicile à Sacré-Cœur : «D’ici un an, tu seras Cardinal» (…).  Donc, ces pyromanes – ne les écoutons pas pour les écouter – écoutons-les pour les entendre – donnent l’impression d’être au service de pions qui se perdent à la vue de la Dame sur le plateau du damier. Intelligents que dans leur perfide intelligence, ils savent que les Sénégalais avertis savent qu’ils savent que nous savons. Faites le tour de toutes les maisons religieuses du Sénégal, vous n’avez pas le pouvoir de nous diviser dans ce qui nous unit !
NB. Sur la photo: De gauche à droite: Seydina I. Laye, Pèdre Diop, Serigne Babacar Sy, Thierno Seydou Nourou Tall et Serigne Fallou Mbacké.  Par Abdoulaye MBOW
 Sortie d’Ahmed Khalifa  Niass : Serigne Mbaye Sy Mansour “choqué”, Macky interpellé
https://www.jotaay.net/ La déclaration d’Ahmed Khalifa Niass, demandant au Président Macky Sall de “reconnaitre officiellement Thierno Amadou Tidjane Ba (…) comme Khalife général des Tidjanes”, est mal perçue par Tivaouane.
“Il est petit pour mettre en mal les confréries au Sénégal. C’est tout ce qu’il veut, mais il n’y arrivera jamais parce que nous sommes tous des frères musulmans et nous sommes assez responsables”, a confié à Seneweb un proche de l’entourage de Serigne Mbaye Sy Mansour. Il interpelle le chef de l’État l’invitant à recadrer son allié politique.
“Nous demandons au Président Macky Sall de remettre Ahmed Khalifa Niass à sa place avant qu’il ne soit trop tard”, a-t-il martelé.
Notre interlocuteur d’informer que des Moukhadams (lieutenants) sont allés voir le khalife (Serigne Mbaye Sy Mansour) pour lui exposer les déclarations d’Ahmed Khalifa Niass.
“Il va le regretter”
“Il était même très fâché, mais il leur a par la suite intimé l’ordre de ne pas lui répondre”, rassure le marabout.
Toutefois, d’après nos informations, ce qui a le plus “choqué” le saint homme, c’est l’autre déclaration faite dans l’émission 7 politique de la 7tv soutenant que son frère, Sidy Lamine Niass, est “revenu de Tivaouane mourant”.
“Je pense que M. Niass ne jouit plus de toutes ses facultés mentales. Il a choqué le khalife à travers cette déclaration”, a notamment fait savoir une autre source, membre de la famille Sy.
Qui n’a pas manqué de hausser le ton: “On ne sait pas c’est quoi son problème avec Tivaouane, mais je vous jure qu’il va le regretter un jour”.
Propos d’Ahmed Khalifa Niass:Moustapha Diakhaté veut “une réponse judiciaire”
https://www.seneweb.com/ Le ministre-conseiller du président de la République, Moustapha Diakhaté, considère “la haine” d’Ahmed Khalifa Niass à l’endroit de El Hadji Malick Sy comme “un danger pour le vivre ensemble sénégalais”. Il demande une “réponse judiciaire” pour mettre fin aux agissements du marabout et homme politique.
“Les attaques répétées contre El Hadji Malick SY, sa famille, son absurde appel au président de la République pour la désignation de Thierno Amadou Tidiane BA comme Khalife général des Tidianes et l’accusation de l’implication de Tivaoune dans la mort de feu Sidy Lamine Niasse prennent place dans une dérive très dangereuse pour la société sénégalaise”, a déclaré le responsable de l’Apr, sur sa page Facebook.
Diakhaté ajoute: “Les propos de ce chauffard de l’incitation à la haine, méritent une condamnation ferme de la République et une réponse judiciaire appropriée afin de faire face à ses actions d’insalubrité publique et de menace sur la cohésion nationale”. L’ancien député de la majorité présidentielle pense d’ailleurs que “toutes les familles religieuses doivent organiser une réponse unitaire forte pour montrer le haut niveau de cohésion de l’Islam sénégalais, face à cet incendiaire à courte vue”.
Car, fait-il constater, le discours de Niass, “est symptomatique d’un mécanisme d’incitation à la fragmentation de la confrérie des Tidianes et c’est en cela que les autorités de l’Etat et de l’Islam ne peuvent rester sans r éaction”.
ATELIER NATIONAL SUR LA RENTRÉE DES CLASSES 2019-2020 :MAMADOU TALLA ET CIE «BALISENT» LA PERFORMANCE DU SYSTEME
http://www.sudonline.sn/Mamadou Talla, le ministre de l’Education Nationale a ouvert hier, à Saly-Portudal, l’atelier sur la rentrée des classes 2019-2020 autour du thème « Une amélioration de la gouvernance et un partenariat efficace au service des performances scolaires ». Occasion pour les divers acteurs du système de passer en revue les exigences d’un système éducatif de qualité en termes de paix sociale, de respect des accords, de financement et autres
Le ministre de l’Education Nationale a loué la dynamique partenariale des syndicats à la rencontre partie pour être un cadre de bilan, de partage et de définition des objectifs pour l’année scolaire qui se profile. Le thème : ‘’Une amélioration de la gouvernance et un partenariat efficace au service des performances’’ recoupe, selon le ministre Talla avec la vision du Plan Sénégal Emergent pour bâtir un système éducatif performant et de qualité entre 2018-2030. Selon le ministre de l’Education Nationale, cinq priorités sont retenues : « Promouvoir un climat social apaisé dans le secteur, renforcer l’efficacité et l’efficience du système, renforcer les capacités des enseignants et améliorer la qualité du pilotage du système éducatif, enfin assurer à tous une éducation de base de qualité et systématiser l’éducation aux valeurs ».
Pour lui, les intrants éducatifs sont de qualité. Par conséquent, l’efficience et l’efficacité sont à prendre pour une amélioration du système éducatif. L’amélioration est à faire dans la stratégie de gestion du temps de travail mais aussi dans l’administration et la pédagogie et le tout mettant au centre le système éducatif. Son souhait reste de voir ces volontés se développer dans le cadre d’une gouvernance inclusive et participative basée sur la confiance. Le ministre de l’Education Nationale a en outre invité à une systématisation du dialogue pour une école de la réussite dans un cadre apaisé. Ses souhaits d’une amélioration du système éducatif s’étendent également à une demande aux Collectivités Territoriales pour plus de mobilisation à l’endroit de l’école. Il a invité pour autant les acteurs à faire preuve de responsabilité d’écoute, de dialogue « pour la bonne marche d’une école qui nous à tout donné ». Il a terminé son intervention sur les enseignants et les élèves. A l’en croire, l’élève est à prendre au centre des priorités et cela ne peut se concevoir sans viser le maître.
INVITE AU « FAST-TRACK » POUR… LE RESPECT DES ACCORDS
Abdou Faty, au nom des syndicats du G7, a recommandé un « Fast-Track » pour la paix et le respect des accords. Selon ses propos, l’heure a sonné. « Le chargé du monitoring des accords se doit de faire le tout pour convoquer les concernés en vue d’évaluer le niveau d’exécution. Il a la balle au rebond pour magnifier les cinq priorités du Men ». Abdou Faty a mis aussi en avant le règlement du passif et le respect des engagements souscrits par le gouvernement en plus de la matérialisation des revendications du Siens comme le gage d’un espace scolaire apaisé. Sur l’ouverture du ministre Mamadou Talla, son invite est à la vigilance tout en s’engageant pour une école de qualité.
Ousseynou Baba Ly du Haut Conseil du Dialogue Social (secteur Education) a remarqué l’importance de l’appel à la paix dans la définition de la feuille de route 2019-2020 .A l’en croire, la paix est essentielle et entre en droite ligne dans la restauration de la confiance entre les différents acteurs. Son souhait est de voir le mieux de présence des fonds alloués à l’éducation dans les classes du moyen et du secondaire à travers les activités des cellules pédagogiques. Adama Diouf de l’Union des associations d’élus locaux (Uael) a insisté pour sa part sur la détermination des critères de performance pour dire que les partenaires ont les mêmes objectifs dans la mouvance pour avoir une école de qualité. Et de relever que les Collectivités Territoriales ont injecté 26 milliards dans l’éducation et 2,6 milliards dans la santé. Une manière de dire ainsi que les communes ont beaucoup fait dans ces deux domaines et soutiennent une approche communautaire pour la résolution des problèmes. Face à cette volonté, il en appelle à une école apaisée avec de meilleures performances et pleine de succès
EDUCATION ET FORMATION : LES INSPECTEURS SUSPENDENT LE MOT D’ORDRE DE GREVE
http://www.sudonline.sn/ Le syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) a annoncé dans un communiqué, la suspension de leur mot d’ordre de grève initiée depuis mai 2018..
Bonne nouvelle pour les élèves-maîtres dans les centres régionaux de formation du personnel enseignant (Cfrpe). Le syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) a décidé de suspendre son mot de grève enclenchée depuis mai 2018.
Les camarades de El Cantara Sarr, secrétaire général du Siens, ont eu une discussion «fructueuse» avec le ministre de l’Education nationale. En effet, les deux parties se sont rencontrées pour des discussions «franches, ouvertes et fécondes», autour des différentes catégories structurant le «malaise des inspecteurs de l’enseignement».
Ainsi, les points retenus ont fait l’objet d’un procès-verbal signé par les deux acteurs. Ce document servira désormais de «boussole» pour le suivi des points de revendications. Pour le Siens, ce pas important vers la pacification est possible grâce au «changement intervenu dans le style de management et les méthodes d’actions, pour la mise en place des conditions d’une meilleure gouvernance, d’une plus grande stabilité et l’approfondissement des réformes initiées».
Dans ce nouveau départ, le Siens encourage le ministère à poursuivre les efforts initiés et exprime sa disponibilité à œuvrer dans le cadre d’un partenariat sincère au développement du système d’éducation et de formation. Les inspecteurs préconisent la mise en place d’un dispositif de monitoring sectoriel pour une mise en œuvre rigoureuse et conforme des engagements pris.
Revenant sur les différentes préoccupations qui ont fait l’objet de grèves illimitées, le bureau exécutif national souhaite une exploitation à bon escient des réflexions remises par le syndicat au ministère sous forme de contributions relatives à l’amélioration du dispositif des appels à candidature, à la situation des Crfpe, aux examens professionnels, à l’amélioration du système de recrutement et de formation des enseignants.
LES CONTRAINTES ET CONTREPERFORMANCES RESTENT LOURDES ET ALARMANTES
En présence des secrétaires généraux de sections, le bureau exécutif national a évalué la conjoncture du système éducatif pour déplorer la persistance des contraintes et contre-performances lourdes et alarmantes. Pour le Siens, les agrégats, notamment l’accès et la qualité et les performances au niveau des différentes évaluations certificatives, traduisent une inefficacité et une inefficience qui interpellent tous les acteurs. Cette situation est concomitante, lit-on dans le communiqué, à un malaise profond des agents du secteur qui sont très sensibles aux sirènes des autres secteurs d’activité plus attractifs du point de vue des conditions de travail comme de la rémunération.
Autre explication avancée par le Siens pour expliquer les échecs du système, est la question de la valorisation des différents agents intégrant celle des lenteurs administratives et des iniquités persistantes. Ce qui, dit-il, entre en contradiction avec la recommandation de l’UNESCO d’œuvrer à «attirer et maintenir les meilleurs profils dans l’éducation et la formation» notamment par la mise en place d’un système de rémunération motivant.
Massalikoul Djinane
http://www.enqueteplus.com/ Le défilé des autorités à la mosquée de Massalikoul Djinane en vue de l’inauguration de ce lieu de culte, la semaine prochaine, se poursuit. Après le ministre de l’Intérieur Alioune Ngouille Ndiaye hier, ce fut au tour de son collègue des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement de visiter le site en cours de finition. A l’issue de la visite, Me El Hadj Omar Youm s’est félicité de la réalisation des travaux de voierie.
‘’C’est un projet très important que le président a voulu réaliser dans le cadre de la politique d’accompagnement des communautés religieuses. Il s’agit d’un projet de restructuration urbaine avec une voirie de qualité de 3,7 km avec des travaux d’assainissement permettant aussi de mettre hors d’eau cette grande mosquée et des travaux d’assainissement pour les eaux usées’’, a expliqué le ministre.
Il a souligné que la mosquée a quatre voies d’accès avec des routes de deux voies ‘’éclairées et sécurisées’’. En somme, se réjouit Me Youm, ‘’c’est un projet qui permet de rendre le site plus viable, structuré et protégé…’’
Inauguration de Massalikoul Djinane : Le Khalife des mourides envoie une délégation chez Wade
https://www.jotaay.net/ Me Wade prendra-t-il part à la cérémonie d’inauguration de la mosquée Massalikoul Djinane avec le Président Macky Sall ? En tout cas, le Khalife général des mourides a envoyé au Pape du Sopi, des émissaires.
Selon un communiqué du Parti démocratique sénégalais (Pds), “Serigne Mountakha Mbacké a envoyé une délégation chez le Président Abdoulaye WADE en prélude de l’inauguration de la mosquée Massalijoul Jinaane de Dakar”.
Ladite délégation a été conduite par son frère cadet, Serigne Issakha Mbacké,  accompagné par Elhadji Mbackyou Faye et l’Imam Cheikh Balla Gueye. Le contenu de leurs discussions n’a, cependant, pas été dévoilé.
Pour rappel, la mosquée Massalikoul Djinane sera inaugurée à partir du 27 septembre prochain. Le Khalife général des mourides se déplacera lui-même à Dakar pour l’occasion
Apr : Un frère de Macky Sall claque la porte
https://www.jotaay.net/ Un petit frère du président de la République a officialisé son départ de l’Alliance pour la République (Apr), ce samedi, selon le site toutinfos de l’ex-Dirpub de L’As, Thierno Talla, repris par Rewmi.
Hady Sall de justifier sa démission : “Après plus de 3 ans d’activités, le renouvellement du bureau du Cer-Apr s’impose. Mais, force est de constater qu’il n’est pas reconnu par le parti politique pour lequel il se bat nuit et jour. Le Cer-Apr s’indigne face à ce traitement qu’il ne mérite pas, car ayant participé à toutes les activités de campagne du Président”.
Le désormais ex-militant de l’Apr d’enfoncer le clou : “Mieux, le Cer-Apr a fait campagne avec ses propres moyens pour la réélection du Président Macky Sall lors de la dernière présidentielle, pour ne citer que cette échéance pour laquelle on revendique un quotient de quelques pour cents.”
Chavirement pirogue aux Îles de la Madeleine: Le bilan est passé à 6 morts
https://www.leral.net/ Alors que le ministre de l’Environnement disait il y a quelques instants qu’il n’y avait que quatre morts et que les 37 rescapés se portaient bien, l’on a appris que le bilan est passé à 6 morts, sur les ondes de la RFM.
Naufrage au large des Iles de la Madeleine:Macky et trois de ses ministres sur les lieux
https://www.ferloo.com/ Une pirogue à son bord près de 40 personnes a chaviré, lundi dans la soirée au large de la Corniche Ouest (Dakar), près de l’île de la Madeleine. Un bilan encore provisoire fait état de 4 morts et de 35 rescapés dont 24 Sénégalais et 6 Français.
Pour l’heure, la cause exacte du chavirement n’est pas encore déterminée, même si la coïncidence avec les conditions météorologiques et une éventuelle surcharge peuvent expliquer la terrible situation. Le ministre de l’intérieur, Aly Ngouille NDIAYE s’est rendu sur les lieux de même que ses collègues Aminata Mbengue NDIAYE et Sidiki KABA, après avoir été alertés par le Général SECK, Commandant de la Brigade des Sapeurs Pompiers.
Le chef de l’Etat, Macky SALL, s’était également rendu à l’embarcadère, pour s’enquérir de la situation. Les différents corps des forces de sécurité sont en alerte après avoir été mobilisées pour sauver ceux qui sont encore sur le site.
Selon les dernières informations, les touristes coincés à l’île vont y passer la nuit avant d’embarquer, le matin, vers 8 heures.(Avec WALFNet
Reconquête du pouvoir:«Le Pds est la seule alternative…»
http://actunet.net/Après une longue léthargie liée à son boycott de la présidentielle de 2019 et des remous qui le secouent à l’interne, le Pds fait toujours preuve de résistance et reste debout malgré les menées et la fronde de ces ex-membres dont Oumar Sarr et compagnie.
Les libéraux de Pikine ont sonné la fin de la récréation et sont en passe d’organiser la grande mobilisation. Hier, lors de l’assemblée tenue à Thiaroye sur mer, le parti a enregistré la présence de nombreux responsables et militants, venus des quatre coins du département de Pikine.
Avec à leur tête, le Secrétaire général national adjoint, Bara Gaye, les libéraux de Pikine ont profité de la rencontre pour expliquer pourquoi ils vont revenir au pouvoir dans quatre ans. «Le Président Macky Sall a terminé. Il n’ose pas briguer un 3ème mandat. Idrissa Seck n’a plus de base politique. Il est mort politiquement. Khalifa Sall est en prison (Nous luis souhaitons d’y sortir en paix), mais il lui sera très difficile de rebondir. Tout le monde sait que le Ps et l’Afp ont volé en éclat. Le Pit, la Ld, l’Urd n’existent plus. Ousmane Sonko vient de commencer la politique. Aujourd’hui, le Pds constitue la seule plateforme politique qui peut diriger le Sénégal. Notre parti constitue la seule alternative En 2024», clame Bara Gaye. Le Secrétaire général national adjoint du Pds invite le Président Macky Sall à ne pas tenter un mandat de plus, car le Peuple ne l’acceptera pas.
Les libéraux de Pikine félicitent Me Wade pour son courage et sa clairvoyance, en apportant des changements au Sn. Les libéraux de Pikine sont bien représentés dans le nouveau secrétariat. Pikine occupe d’ailleurs le poste d’adjoint de Me Wade, en la personne de Bara Gaye, maire de la commune de Yeumbeul Sud. «C’est la première fois que Pikine est responsabilisé à ce point. Mais le département le mérite, car c’est un bastion naturel du Pds. Je vous invite à travailler dans l’union des cœurs pour relever les défis afin de ne pas décevoir notre référence, Me Wade», confesse Bara Gaye.
Bara Gaye : «Timbo est le cancer de Pikine. Il faut le dégager dehors»
Mais avant la présidentielle de 2024, les libéraux de Pikine veulent d’abord frapper un grand coup lors des élections locales de 2020. «Nous pouvons gagner les 16 communes de Pikine, car l’Apr ira en rang dispersé. C’est sûr qu’ils ne vont jamais trouver le consensus. Unissons-nous et comme l’a dit le maire Abdoulaye Diop, nous allons dégager Timbo, le «cancer» de Pikine, dehors, et nous allons y mettre un libéral pour le bonheur des populations de Pikine», cogne M. Gaye, Secrétaire général national adjoint du Pds.
25EME RENCONTRE DE LA COMMISSION CELLULAIRE SUR LE PROCESSUS ÉLECTORAL, CE MARDI : LE BULLETIN UNIQUE SUSPENDU A LA VOLONTE DE LA MAJORITE
http://www.sudonline.sn/La Commission cellulaire chargée de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral va tenir aujourd’hui, mardi 17 septembre, sa 25e réunion de travail consacrée à l’introduction du bulletin unique dans le processus électoral. Cette rencontre s’annonce décisive en ce sens que le Général à la retraite, Mamadou Niang, président de ladite Commission cellulaire va tenter d’obtenir l’accord de la majorité, le seul des trois acteurs du dialogue politique à rejeter le bulletin unique
Ce jour du mardi 17 septembre s’annonce décisif pour les acteurs du dialogue politique engagés au sein de la Commission cellulaire chargée de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral. En effet, après l’échec des échanges sur la question de l’introduction du bulletin unique dans tous les types d’élections au Sénégal noté la semaine dernière du fait du véto des représentants de la majorité qui l’ont rejeté sans réserve, le Général à la retraite Mamadou Niang, président de ladite Commission cellulaire et ses collègues facilitateurs vont tenter aujourd’hui d’obtenir un accord entre les différentes parties sur cette question qui alimente le débat à la veille de chaque élection au Sénégal. Toutefois, il faut dire que cette tâche risque de ne pas être facile. Pour cause, il n’est pas écarté de voir cette deuxième rencontre sur cette question connaitre le même sort que celle tenue la semaine dernière. Et ce, en dépit de la position favorable des membres du pool des non-inscrits et leurs collègues de l’opposition.
Pour rappel, des 3 pôles politiques engagés dans ces concertations sur le processus électoral, il n’y a que la majorité qui rejette le bulletin unique. D’ailleurs, interpellé hier, lundi, un membre de ce pool de la majorité qui a requis l’anonymat, tout en soulignant que «chacun vient avec ses positions mais en fonction des argumentaires des uns et des autres, chacun va lâcher du lest», précise que son pool a besoin qu’on lui présente des «arguments techniques, des arguments comparatifs» en mesure de le convaincre que le bulletin unique est une avancée majeure pour notre démocratie. «Le Sénégal est une démocratie majeure. Il n’a pas de leçons à recevoir des autres. Toutefois, on est ouverts si les uns arrivent à nous convaincre que le bulletin est une avancée majeure pour notre démocratie, un gain économique et que ça permet aux électeurs de mieux voter. Pour le moment, on ne me convainc pas. Donc, on attend d’en discuter encore une fois en commission pour arriver à une position», a-t-il précisé.
Cependant, il faut dire que cette position de la majorité n’ébranle pas l’espoir des membres des deux autres pools de voir la rencontre de ce jour aboutir sur un consensus autour de cette question. C’est le cas pour Déthié Faye, coordonnateur du pool des non-alignés pour qui l’intérêt du Sénégal finira par prendre le dessus. «Nous considérons que jusqu’ici, c’est des positions qui sont défendues mais que l’intérêt du Sénégal finira par prendre le dessus comme c’est le cas avec le report des élections locales proposé par le pool de des non-alignés. Car, ce report n’aura de sens que si la classe politique parvient à des consensus forts, notamment sur le bulletin unique».
Sous ce rapport, il invite la classe politique à se battre pour qu’il ait un maximum de consensus qui permettra d’avoir un code électoral consensuel qui fera oublier celui de 1992. «Tous les acteurs politiques doivent comprendre les enjeux de ces concertations qui ne sont autre chose que d’avoir un code électoral qui nous fera oublier celui de 1992. Pour y parvenir, aucune entité ne devra avoir une position figée. Il faut qu’il y ait des concessions de part et d’autre si nous voulons vraiment aller dans le sens de l’amélioration de la démocratie sénégalaise par la mise en place d’un nouveau code électoral consensuel».
 QUESTION «QUI NE DEVAIT SOULEVER DEBAT», DIXIT SOURANG DU FRN
Abondant dans le même sens, Moctar Sourang, Coordinateur du Front de résistance nationale (Frn) soulignant que tous ceux qui étaient dans l’opposition ont accepté le bulletin unique, estime que cette question ne devait même pas soulever débat.
Poursuivant son propos, le Coordinateur du Front de résistance nationale d’ajouter dans la foulée qu’il y a beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients du bulletin unique. «Aujourd’hui, ce bulletin unique est pratiqué dans toute la sousrégion tout simplement parce qu’il présente beaucoup d’avantages. Et je peux citer autres avantages, l’économie de l’argent utilisé dans l’organisation des élections, notamment au niveau de l’impression des bulletins mais aussi la facilitation du processus de vote, ce qui pourrait impacter positivement sur le nombre de votants. Il est également un moyen efficace de lutte contre la corruption électorale. Car, tout le monde sait que le jour des élections, les bulletins des candidats adversaires sont échangés avec de l’argent à l’extérieur des centres de votes et cela est l’œuvre des partisans des régimes en place», a fait remarquer Moctar Sourang.
Par ailleurs, soulignant que « nous attendons à ce que le bulletin unique soit introduit dans le système électoral», ce membre de l’opposition partie prenante à ces concertations électorales dit également rejeter l’argument du «faible taux de scolarisation de la population sénégalaise» évoqué par la majorité pour justifier son refus. Pour cause explique –t-il, «la population sénégalaise est suffisamment informée. La preuve, on les voit tous les jours utiliser sans problème les fonctionnalités des smartphones, faire des transactions financières via leur téléphone portable et envoyer des messages via WhatsApp».
SOUVENT ACCUSÉS D’AGRESSION, DE VOL, DE VENTE DE CHANVRE INDIEN…Les Jakartamen ripostent
http://www.enqueteplus.com/ Dans la ville de Thiès, les conducteurs de vélos-taxis appelés ‘’Jakarta’’ ont une image écornée. Très souvent mis en cause dans des histoires de vol à l’arrachée dans les rues, de consommation et de vente de drogue, mais aussi d’agression, entre autres, les Jakatarmen ont profité, ce week-end, de leur assemblée constitutive pour apporter une réplique à leurs ‘’ennemis’’.
Taxés de voleurs, de vendeurs et de consommateurs de chanvre indien, d’agresseurs ou même de pédophiles par les populations, les conducteurs de Jakarta en souffrent. Eux qui se disent membres d’un secteur ‘’très organisé’’, ne veulent plus de ces qualificatifs qui leur collent à la peau.
En marge de leur assemblée générale constitutive tenue ce week-end, ils ont apporté la réplique à ceux qu’ils considèrent comme leurs ‘’ennemis’’ qui travaillent uniquement à ‘’ternir leur image’’.
Selon le nouveau secrétaire général du Syndicat national des conducteurs de deux-roues, affilié à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnt), ce mauvais procès ne doit plus continuer.
‘’Nous, conducteurs de moto-Jakarta, rencontrons d’énormes problèmes. Les gens nous traient de tous les noms d’oiseaux. A tout moment, on nous colle des motifs que je ne veux pas citer ici et qui
n’honorent pas la pratique de notre métier. Chaque jour, c’est pareil. On ne dit que du mal de
nous
Tout le monde, ici, sait de quoi je parle’’
Moustapha Thiam de poursuivre : ‘’Les gens nous prennent pour des bandits, alors que nous sommes, pourtant, dans un secteur très bien organisé. Maintenant, il faut que ceux-là arrêtent de ternir notre image. Les conducteurs de vélos-taxis sont des soutiens de famille rompus à la tâche et immensément responsables. On ne se reconnait pas dans ces discours. Désormais, nous allons y faire face et c’est quelque chose à régler dans l’immédiat.’’
Le nouveau Sg du Syndicat national des conducteurs de deux-roues souligne que lui et ses camarades vont se réunir davantage et à chaque fois que de besoin, pour prendre en charge tous les problèmes qui minent le développement de leur secteur d’activité.
Dans un autre registre, le Jakartaman en chef a souligné leur difficulté à accéder à une formation sans laquelle ils ne peuvent obtenir des permis de conduire, des cartes grises mais aussi des assurances. Moustapha Thiam indique qu’il appartient au gouvernement de les aider à se conformer à la loi, en leur permettant de bénéficier de formation digne de ce nom.GAUSTIN DIATTA (THIES)
Idrissa Seck est un homme politique et non un commentateur politique (Ass Babacar Guèye)
https://www.pressafrik.com/ Le chargé des élections du parti Rewmi, Ass Babacar Guèye a soutenu que le président Idrissa Seck est un homme politique et non un commentateur politique, après que l’absence de ce dernier sur la scène politique pour s’exprimer sur la gestion des ressources naturelles du Sénégal ait été décriée.
« Quand le silence d’un homme politique impose l’agenda de sa communication du landerneau politique, ceux-là qui sont abonnés à la parole tout azimut, doivent faire leur introspection », a d’emblée dit M. Guèye dans un entretien avec « Vox populi ».
« Le mérite du président Rewmi à l’avantage de pousser les Sénégalais à revisiter toutes ces prises de positions depuis 13 ans pour être convaincu qu’il n’a rien laissé en rade. De la question de la dévolution monarchique en gestation aux problèmes des ressources naturelles », a-t-il ajouté.
Et comme, il le dit, poursuit Ass Babacar Guèye, Idrissa Seck est un homme politique et non un commentateur politique. C’est tout le sens qu’il faut donner à son silence plein d’enseignements, a-t-il jugé.Salif SAKHANOKHO
Un vent de remaniement souffle dans le gouvernement Macky II
https://www.pressafrik.com/ Le quotidien L’As, évoque ce mardi 17 septembre 2019, une folle rumeur de chamboulement du gouvernement de Macky II. Une situation rendue plausible par la vacance du poste de président du Haut conseil des collectivités territoriales depuis le décès de Ousmane Tanor Dieng.
Macky Sall se trouve dans un dilemme cornélien selon le journal. Il s’agit de : laisser le poste à Aminata Mbengue Ndiaye pour perpétuer l’héritage de Tanor au sein du Parti socialiste (Ps) ou le confier à un responsable de son parti, l’Alliance pour la République (Apr).
Or, ce deuxième scénario risque d’être profitable à Khalifa Sall qui pourrait capter tous les frustrés qu’un biscuit de conseiller de la présidente du Hcct auraient pu retenir. Mais dans certains cercles proches du pouvoir, il se dit  que le chef de l’État va désigner Aminata Mbengue Ndiaye qui se fera remplacer à la Pêche par Ndèye Tické Ndiaye Diop dont la compétence au niveau de l’Économie numérique est fortement remise en cause.
Toujours selon le journal, un ministre plus outillé pourrait faire son entrée dans le gouvernement pour gérer au moins les communiqués du conseil des ministres souvent mal écrits depuis quelque temps. Mais, puisqu’il faut spéculer, il faut dire que ce réaménagement devrait intervenir bientôt, d’autant plus que le marathon budgétaire est prévu dans quelques jours avec l’ouverture de la session unique de l’Assemblée au mois d’octobre prochain.Salif SAKHANOKHO
Scandale foncier à la mairie de Ziguinchor:Baldé s’en lave les mains
YERIMPOST.COM Abdoulaye Baldé, maire de Ziguinchor, n’est nullement impliqué dans l’attribution de titres par des agents municipaux alors qu’ils n’en ont pas le droit, ni la compétence. Réagissant à l’arrestation de deux de ses collaborateurs, Aliou Diémé et Souleymane Signaté, respectivement agent voyer et chef de la division de recettes de la fiscalité, Baldé se veut net et clair : « Je ne défendrai personne et ne soutiendrai personne ».
Déjà, l’édile de Ziguinchor avait rédigé et paraphé une lettre circulaire en la date du 05 juillet 2019 pour alerter sur le comportement inélégant de certains agents municipaux dans le périmètre de la ville. Une lettre circulaire qui était adressée au gouverneur de la région, au préfet du département de Ziguinchor, au procureur de la République, au président du Tribunal d’instance, au colonel commandant de la légion de la gendarmerie, au commissaire de police, au commissaire de la BMS, au bureau municipal, au secrétaire général municipal, aux chefs de services de la commune, à la RPM et au bureau des archives de la mairie.
« Il m’est revenu à plusieurs reprises que des élus ou des agents municipaux procéderaient à des spéculations de toutes sortes, à l’établissement et à la délivrance d’actes dont ils n’ont ni la compétence et ni les prérogatives», disait Baldé dans sa lettre circulaire.
Poursuivant, il avait averti: «Il me plait, à cet égard, de rappeler que les pouvoirs du maire, ainsi que la délégation de ses attributions, sont strictement encadrés par la loi 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des collectivités territoriales, notamment en ses articles 106 à 117. Tout acte pris en dehors de ce cadre légal et réglementaire demeure nul et non avenu. Par conséquent, toute personne qui s’adonne à ces pratiques, qui établit ou délivre des actes sans en être habilitée, et en violation de ces dispositions, engage sa propre responsabilité pénale et répondra de ses actes devant les autorités judiciaires du pays ».
CHEF DE L’OPPOSITION :UN SPÉCIALISTE INTRONISE IDY
NETTALI.COM – Alors qu’il y a une vive polémique entre, notamment, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et Rewmi, autour du statut du chef de l’opposition, Mouhamadou Ngouda Mboup, enseignant-chercheur en Droit public à l’université de Dakar, croit savoir que ce titre revient à Idrissa Seck.
Dans un entretien avec le journal « Le Quotidien » paru ce mardi, Mouhamadou Ngouda Mboup, interrogé sur le profil du chef de l’opposition, pense que « ce titre doit revenir à Idrissa Seck qui a été le second choix des Sénégalais à l’issue de l’élection présidentielle ».
Remontant la genèse de cette polémique, il explique : « A la suite du référendum du 7 janvier 2001 qui marque l’avènement de la 3ème République sénégalaise, l’opposition a acquis une place de choix dans la Constitution. Ce nouveau paradigme permet de préciser que les régimes ont évolué ».
« Maintenant, ajoute l’enseignant, on assiste à une séparation entre la majorité et l’opposition. La vision d’un gouvernement modéré théorisé par Montesquieu, qui permettait la liberté politique, a connu de nouvelles orientations. Un gouvernement modéré est celui qui accorde une place de choix à l’opposition et qui favorise l’alternance. Donc, l’article 58 de la Constitution de 2001 sur le statut de l’opposition est très symbolique, parce qu’il vient après le gouvernement du point de vue de la numérotation, du positionnement mais aussi de l’innovation ».
« A ce propos, il faut rappeler que l’opposition sénégalaise commence à avoir une assise institutionnelle. C’est pourquoi ce qui a été écrit en 2001 a été substantiellement enrichi en 2016. Avec les travaux de la Commission nationale de réforme des institutions, l’article 14 qui proposait une nouvelle Constitution a eu une nouvelle approche de la notion de l’opposition. Dans la rédaction initiale de la Constitution de 2001, à travers l’article 58, l’opposition qui devait porter ce statut, était l’opposition majoritairement représentée à l’Assemblée nationale », précise-t-il.
Avant de souligner : « Ace niveau, il y avait une conception arithmétique de l’opposition. C’était bien la minorité à l’Assemblée nationale qui constituait l’opposition et à qui revenait de droit ce statut. Avec les travaux de la Cnri, l’article 14 faisait sauter l’opposition parlementaire pour avoir une approche organique de l’opposition. Désormais, le statut de l’opposition puisé dans les travaux de la Cnri concerne l’opposition parlementaire et extra parlementaire. On est passé d’une conception arithmétique de l’opposition à une conception organique. Désormais la notion d’opposition trouve sa source et ses fondements dès l’article 4 de la Constitution, ce qui veut dire que ce statut pourrait même revenir à une entité indépendante ».
«  C’est un statut identifié et attaché à un leader. En gros, avant 2016, c’était très clair que le statut de l’opposition était lié au chef de la minorité parlementaire. Entretemps aussi, il s’est passé une chose très importante  : la suppression du poste de Premier ministre. Ce qui fait que les élections législatives ne sont plus des élections de décision mais de sélections de représentation. L’élection de décision, c’est la Présidentielle qui devient l’étalon de mesure pour jauger de la légitimité de celui qui doit être le chef de l’opposition », tranche-t-il la pomme de discorde.
Pour l’enseignant-chercheur, le titre de chef de l’opposition ne saurait revenir au Pds. « C’est impossible. En réalité, on ne parle pas de l’opposition parlementaire. Si ce statut devait revenir au Pds, on retournerait dans la conception arithmétique, alors que le constituant sénégalais a désormais une conception o r g a n i q u e . Constitutionnellement et techniquement, la Constitution a réglé le problème. Toutefois, ce statut de l’opposition pourrait faire l’objet de concertations. A la suite d’élections législatives, s’il y a de nouvelles forces en place, on pourrait réorganiser et dans le cadre de la notion de gentleman agreement, revenir à l’opposition qui a le plus de députés à l’Assemblée nationale. Le statut de l’opposition tel que formulé dans la Constitution ne rejette pas qu’il soit incarné par la minorité parlementaire. Mais de droit, la Constitution le confère au second choix à l’élection présidentielle », conclut-il.
Aux camarades de l’APR : Taisons nos ambitions et protégeons le mandat du Président Macky Sall !Par Cheikh Ahmed Tidiane Mbaye
Le président Macky Sall est en train de faire un travail remarquable. Je vous avertis chers camarades. Il est clair que chacun cherche et essaye de miser sur un bon cheval après son départ. Cependant, le Président a été clair concernant sa succession. Et vous conviendrez avec moi qu’il a appelé tout le monde à mettre aux tapis son ambition car il travaille pour l’intérêt national.
Chers camarades de l’Alliance pour la République (APR), votre communication bat de l’aile et il faut le dire car à la place de propositions concrètes ou de la vulgarisation des réalisations du Président de la République : Vous ne faîtes que riposter ! Arrêtez cette communication défensive ! Alors aux membres de l’APR posons sur la table les réalisations de notre leader et non d’éternelles ripostes qui viennent toujours en différer d’ailleurs. En un mot comme en mille, changeons de paradigme. Si je me suis permis de le dire depuis la diaspora c’est parce que le jeu politique sénégalais est nourri d’une démocratie vivante dont l’acuité alimente même parfois des folies et des dérapages. L’autorité politique et institutionnelle de divergence et de convergence est le Président Macky Sall.  Mais le Sénégal serait dans le chaos s’il avait cédé aux provocations des Cassandres ou aux bravades des haineux. Seulement, il n’acceptera aucune pression de qui que ce soit, “Kena menouko xoxatal.”
Le Sénégal est sur une bonne orbite. Les signaux sont au vert. De grands objectifs codifiés dans le PSE sont atteints et les autres en cours de réalisation en fin de son mandat alors qu’il vient de prêter serment il  y a quelques mois. La chance du  Président  Macky Sall est de disposer de technocrates dévoués au cœur d’une équipe gouvernementale intelligemment managée pour une atteinte des objectifs.
Aussi, le ” Fast-Track” qu’il a annonce montre son leadership et sa capacite d’adaptation face aux nouvelles urgences.
La ruée de technocrates, de Femmes et d’Hommes d’Etat vers le Président Macky Sall et un engagement citoyen et patriotique pour le triomphe de son programme de développement sont de principaux atouts de la République.
Alors chers camarades de l’Alliance pour la République (APR) sachez une chose: L’addition de nos forces politiques, la conjugaison de nos d’intelligences et l’unification des énergies seront une raison des prouesses économiques et sociales réalisées jusqu’ici par Macky Sall. Un esprit citoyen exige un appui patriotique pour une raison : la République est la propriété collective du peuple. Et c’est indubitablement pour cette raison que l’APR est un parti républicain dont le fondateur est certes notre leader après nous, le Président Macky Sall, démocrate par nature et par option, fait du principe de résultats et de reddition des comptes une obligation incontournable.
Les citoyens participent aux choix politiques. Les enjeux sont donc délicats.  Mais le Président Macky Sall a ainsi réussi à fédérer autour de sa personne et de son programme l’écrasante majorité des forces politiques du Sénégal. L’adhésion des masses à sa politique et l’approbation des résultats de son action relèvent de l’évidence. Le Sénégal est en chantier. Nul ne peut nier que le ciel est au-dessus du monde en cette année de 2019, comme nul ne peut nier les actes majeurs et inédits posés par le Président Macky Sall pour le bien-être collectif. De la baisse des prix des denrées alimentaires, à la baisse de l’impôt sur le revenu en passant à celle du prix du loyer et de l’électricité, du drainage des quartier pour endiguer les invivables inondations à la construction de milliers de logements sociaux, les exploits sont immenses.
Le Président Macky Sall a, en virtuose et Homme d’Etat averti, endigué le déficit budgétaire, la dégradation de la balance commerciale, la vulnérabilité de l’Agriculture, la mise en apnée des revendications sociales et la maitrise intelligente de l’inflation. Le taux de croissance qui est de plus de 7% vise les deux chiffres, une première au Sénégal.
Pour la première fois au Sénégal, un programme spécial est exclusivement conçu pour les populations du monde rural. C’est le PUDC, un agenda de développement révolutionnaire qui permet au monde rural de bénéficier d’une vie communautaire moderne au moyen de services sociaux de base et d’infrastructures socio-économiques. Le développement n’est donc pas à concevoir seulement pour le monde urbain « mais pour tous et pour partout », comme l’instruisait Nelson Mandela
Pourtant, le Président Macky Sall a le génie de faire face à une opposition encore disparate, hétéroclite et concurrentielle en son sein et n’ayant pour programme que la diabolisation gratuite. L’APR est certes animée mais évitons le désordre et le trouble, encore moins le tohu-bohu. Encourageons l’expression d’une vivacité démocratique et d’une ambition de chacun et de tous de vouloir donner au parti le meilleur d’eux-mêmes. Un parti désertique ne connait pas de choc d’ambitions, je le sais : Mais restez calme chers camarades et taisons les ambitions ! Un parti aride, improductif et somnambule ne fait jamais l’actualité.
Face aux enjeux de développement, le Président Macky Sall, notre leader répond par des actes et une crédibilité fructueuse et fructufiante qui explique la bousculade des investisseurs et des partenaires au développement aux portes du Sénégal. Les performances économiques, financières et sociales sont donc l’expression d’une avancée sans appel. Elles sont des acquis à consolider. Et lui donner une majorité forte et confirmée permet au Sénégal de poursuivre sa marche irréversible vers l’Emergence.
A cet effet, j’invite personnellement la coalition Benno Bokk Yakaar et la majorité présidentielle à consolider son unité et affermir ses forces politiques pour le triomphe des idéaux de développement prônés par le Président Macky Sall pour l’intérêt exclusif de la Nation. Je lance cet appel patriotique à la classe politique sénégalaise particulièrement à l’opposition pour une mobilisation politique citoyenne au profit du peuple sénégalais.
La démocratie est un silo de liberté d’action et d’expression. Mais au-delà des divergences qui font sa vigueur et sa rigueur, elle est aussi un instrument de convergence vers le bien commun. Et l’unique bien commun que nous partageons est le Sénégal ! Notre Sénégal !
Cheikh Ahmed Tidiane Mbaye,Cadre de Banque,Spécialiste en Ressources Humaines,Manager au National Civil Rights Museum (Etats-Unis),Membre fondateur de l’Alliance pour la République (APR) – Memphis (Etats-Unis),Premier Coordonnateur de l’APR – Memphis, Tennessee (Etats-Unis)
LA LIBERTÉ PROVISOIRE REFUSÉE POUR LA 3E FOIS À ADAMA GAYE
http://www.emedia.sn/ Adama Gaye reste en prison. Selon le journal Libération, le parquet s’est opposé encore, hier lundi, 16 septembre à la demande de mise en liberté provisoire du journaliste. Une 3ème du genre depuis l’instruction.
Avec cette nouvelle donne, les conseils d’Amada Gaye pourraient bien saisir la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar pour espérer obtenir gain de cause.
Adama Gaye est emprisonné depuis plus d’un mois pour offense au chef de l’Etat et atteinte à la sûreté intérieure.

LES PIQUES DE L’AS DE CE MARDI

SenePlus  |   Publication 17/09/2019
https://www.seneplus.com/sites/default/files/styles/thumbnail/public/logo%20AS.jpg?itok=LAp3nMjx
Macky Sall à Medina Gounass
Après avoir dépêché une délégation gouvernementale à Madina Gounass pour présenter ses condoléances au Khalife Thierno AmadouTidiane Ba lors du décès de son jeune frère, le président de la République s’y rend aujourd’hui. Macky Sall sera l’hôte de Médina Gounass où il va présenter ses condoléances au Khalife suite à la disparition de son frère Thierno Abdoul Aziz Ba à la Mecque. Le chef de l’Etat fera une escale à Tambacounda et effectuera la prière dans la cité de El hadj Mamadou Seydou BA.
Ahmed Khalifa Niass
Qu’on l’aime ou pas, Ahmed Khalifa Niass a le courage de ses opinions qui peuvent parfois heurter. Alors que sa sortie contre le Pr Iba Der Thiam résonne encore dans les oreilles, il revient avec une autre idée qui risque de susciter polémiques. « Je lance un appel solennel au Président Macky Sall pour qu’il reconnaisse officiellement le porteur de la Lumière de la Tidjanya, Thierno Amadou Tidjane Ba, fils de Thierno Mamadou Seydou Ba (rta), le grand saint de Madina Gounass, comme Khalife général des Tidjanes», a-t-il écrit dans un communiqué repris par seneweb. Une idée qui fait déjà grincer des dents dans certaines familles maraboutiques. Heureusement que le saint homme de Gounass n’est nullement intéressé par les lambris dorés ni par les sirènes et atours du pouvoir temporel.
Parfum de remaniement
Il exhale un parfum de remaniement. Une folle rumeur de chamboulement du gouvernement dans un contexte assez particulier où une tension économique ambiante prévaut. Une situation rendue plausible par le fait que le siège de président du Haut conseil des collectivités territoriales est vacant depuis le décès d’Ousmane Tanor Dieng. Il se dit que le chef de l’Etat se trouve dans un dilemme cornélien entre laisser le poste à Aminata Mbengue Ndiaye pour lui permettre de perpétuer l’héritage tanorien au niveau du Ps ou alors le reprendre pour le confier à un apériste (Dionne). Or ce deuxième scénario risque d’être profitable à Khalifa Sall qui pourrait capter tous les frustrés qu’un biscuit de conseiller de la présidente du Hcct aurait pu retenir. Mais dans certains cercles proches du pouvoir, il se dit que le chef de l’Etat va désigner Aminata Mbengue Ndiaye qui se fera remplacer à la Pêche par Ndeye Tické Ndiaye dont la compétence au niveau de l’Economie numérique est fortement en cause. Ainsi donc, un ministre plus comme pourrait faire son entrée pour gérer au moins les communiqués souvent mal écrits depuis quelque temps. Mais puisqu’il faut spéculer, il faut dire que ce réaménagement devrait intervenir bientôt, d’autant plus que le marathon budgétaire est prévu dans quelques jours avec l’ouverture de la session unique de l’Assemblée en octobre.
Pambal étrenne un centre de santé
L’évènement est rare pour être souligné. Pambal, une commune rurale du département de Tivaouane, vient d’étrenner un centre de santé flambant neuf, doté d’une pédiatrie, d’une écographie, d’une couveuse, d’un cabinet dentaire, etc. Cette infrastructure le fruit de la coopération décentralisée, avec l’accompagnement de l’Espagne et du Club Rotary Valeurs d’Afrique. L’inauguration du bijou a eu lieu ce week-end sous la présidence de l’ambassadeur d’Espagne. Selon le maire Serigne Cheikh Mbacké Dione, la réalisation de ce centre est salutaire puisqu’il assure la prise en charge sanitaire des mères et des enfants. Avec mise en service, l’on espère une nette baisse du taux de mortalité maternelle et infantile, jusqu’ici élevé dans la commune. Le centre de santé porte le nom du Dr urgentiste Yahya Diop de Sos Médecin, qui a péri dans un accident alors qu’il était en service.
Emplois de jeunes
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a annoncé, lundi, que près de 150.000 jeunes ruraux vont bénéficier du projet d’appui à l’insertion des jeunes agri-preneurs du Sénégal dénommé «agri-jeunes Tekki ndaw gni», au terme de son exécution. «Les bénéficiaires du projet au terme de son exécution sont estimés à 150.000 jeunes ruraux, dont 50.000 seront insérés dans une activité rémunératrice et durable dans les filières agro-sylvopastorales et halieutiques», a-t-il déclaré à l’Aps. M. Amadou Hott s’exprimait lors de la cérémonie de signature de la convention de financement du projet d’appui à l’insertion des jeunes agri-preneurs du Sénégal, dénommé «Agri-jeunes Tekki Ndaw gni», mis en place en partenariat avec le Fonds international du développement agricole (FIDA). «Le financement du FIDA est estimé à 30 milliards FCFA, mais il sera complété par des cofinancements de la BAD, du gouvernement du Sénégal et aussi des bénéficiaires», a-t-il souligné, ajoutant que «le coût global du projet est estimé à 50 milliards FCFA». «Le projet agri-jeunes interviendra donc dans quatre zones agro-écologiques du Sénégal, comprenant les Niayes, le bassin arachidier, la zone sylvopastorale et la basse et moyenne Casamance, soit neuf régions administratives du Sénégal», a précisé Amadou Hott.
Agression du commissaire de police de Guinaw Rails
L’agresseur du commissaire de police de Pikine Guinaw Rail, Oumar Diédhiou, est sorti de l’hôpital de Pikine où il était interné à la suite de sa bagarre avec le limier. Saër Mbengue est en garde-à-vue à la brigade de Gendarmerie de Tivaouane Peulh. La famille Mbengue révèle que Saër souffre de troubles psychiques. D’ailleurs, elle ajoute qu’il a été interné plusieurs fois à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. De l’avis de sa famille, la place de Saër n’est pas la prison, mais plutôt l’hôpital psychiatrique pour un traitement. En tout cas, c’est le procureur qui va décider de son sort une fois qu’il sera déféré au parquet. Rappelons que Saër Mbengue a tenté d’agresser le commissaire Oumar Diédhiou avec une machette. Ce dernier a dégainé son pistolet et atteint Saër Mbengue d’une balle au dos et à la jambe.
Un enfant électrocuté à Matam et un autre à Tamba
Un enfant d’un an a trouvé la mort hier, lundi 16 septembre 2019, à Matam, en touchant l’antenne d’un poste de radio branché à une prise électrique. Le drame a eu lieu très tôt hier à Gourel Serigne, un quartier de la commune de Matam. La veille, un drame similaire a eu lieu à Tamba. La fille adoptive de Yaya Dia, un responsable de l’Apr dans la localité, âgée de 12 ans, a été mortellement électrocutée.
La foudre tue encore 2 personnes Tambacounda
Le bilan des victimes de la foudre s’alourdit. Selon nos confrères du site «Igfm», deux personnes sont mortes foudroyées hier dans l’après-midi, dans le département de Tambacounda. Samba Keita, 63 ans a été électrocuté par la foudre à Koussanar, alors qu’il était sur son vélo. L second, Aliou Ba, âgé de 9 ans a été foudroyé dans le village de Diarabou Peulh. Pour rappel, 20 morts causés par la foudre ont été enregistrés dans différentes localités du Sénégal, depuis le début de l’hivernage.
Un chapelet de doléances
La jeunesse koungheuloise veut voir sa ville émerger. Réunie autour d’un mouvement dénommé «Jog Ngiir Askan Wi», cette masse critique de jeunes engage le combat pour le développement du Mbambouck qui, selon eux, est plongée dans une profonde léthargie. Dans leur manifeste, ils ont énuméré les problèmes auxquels la ville est confrontée. Au chapitre des revendications, figurent des services publics de base défectueux à cause des coupures intempestives d’électricité, la mauvaise qualité de l’eau dontla teneur en chlore constitue un vrai problème de santé publique, l’absence de place publique aménagée et inexistence de routes bitumées. Le mouvement réclame également la construction d’un hôtel de ville digne de ce nom, un commissariat de police, d’un stade moderne, la mise à disposition d’un camion-citerne pour la brigade des sapeurs-pompiers, l’installation d’usines de transformation et d’autres entreprises pour diminuer le chômage des jeunes qui n’ont d’autres alternatives que la conduite de moto djakarta. Le mouvement «Jog Ngiir Askan Wi» dénonce, par ailleurs le bradage du foncier par les autorités. Le mouvement prévoit un point de presse pour se faire entendre dans les prochains jours.
Agression armée
A Touba et Mbacké, se pose avec acuité la question de l’insécurité se pose avec acuité à Touba et Mbacké à quelques semaines du grand Magal de Touba. En effet, un responsable de l’Alliance Pour la République (Apr) en l’occurrence Moustapha Seck Mawo a été victime d’une agression sauvage dans la nuit de dimanche à lundi vers 2h du matin à Ndindy. Moustapha Seck Mawo qui rentrait chez lui a été intercepté par une bande de malfrats. En cagoulés, les malfaiteurs ont violemment tabassé Moustapha Seck qui s’est retrouvé avec une jambe fracturée. Il est interné à l’hôpital Dianatou de Touba. Les assaillants ont fondu dans la nature avec son véhicule. Mais aux dernières nouvelles, la voiture a été retrouvée abandonnée.

Le Sénégal livre Pujari à l’Inde

Clap de fin pour Don Ravi Pujari, le chef indien mafieux. La justice sénégalaise a autorisé son extradition vers son pays, l’Inde. Selon Libération, qui donne la nouvelle,  la Cour suprême s’est prononcé en faveur de son extradition, confirmant l’ordonnance de Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Dakar depuis le 29 mai dernier. Le chef mafieux indien sera livré à son pays, dès la signature du décret d’extradition par Macky Sall.Pour rappel, Ravi Pujari, qui se faisait passer pour un Burkinabé du nom d’Anthony Fernandezest impliqué dans divers meurtres et menaces visant des stars de Bollywood en Inde et en Australie, au cours des années 2000. Il a été arrêté à Dakar en janvier 2019 et placé sous écrou extraditionnel » à Rebeuss

AFFAIRE INTERDICTION PORT DU VOILE A L’INSTITUTION SAINTE JEANNE D’ARC (ISJA) DE DAKAR :Moi Catholique, je défendrais le voile à Jeanne d’Arc, si…Par Ange MANCABOU
La mesure d’interdiction de port du voile à l’Institution Sainte Jeanne D’Arc (ISJA) a été le prétexte du combat médiatique mené depuis plusieurs mois contre cette institution, mais avec en arrière-plan le bénéfice d’un avantage essentiel pour des élèves suivant un cursus scolaire français au sein de cet établissement : une bourse universitaire française à terme.
Je voudrais commencer par un engagement ferme à défendre le port du voile à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc (ISJA), si on m’apporte la preuve que l’enjeu véritable de la polémique suscitée et entretenue par une vingtaine de familles notamment franco-libano-sénégalaises, ne porte pas essentiellement que sur le désir d’offrir une bourse française aux filles concernées. Toutefois, ce motif n’est pas assez mobilisateur ou pas du tout mobilisateur au point de rallier de grandes masses autour de cette cause, afin de s’en servir comme levier pour mettre une pression très forte capable de faire céder la direction de cet établissement. Enrober la cause elle-même d’un voile permet d’atteindre l’objectif véritable poursuivi. Voilà la raison pour laquelle, les victimes de la mesure, face au risque de perdre l’opportunité d’avoir une bourse française, ont choisi l’angle d’attaque médiatique présentant la situation comme un rejet du voile qui serait synonyme de rejet de l’Islam.
 Je défie toute personne porteuse d’un strict désir de Vérité, de me prouver que la majorité des filles voilées exclues de l’ISJA, ne sont pas également de nationalité française ou/et aspirent à l’obtention d’une bourse d’étude universitaire française après leur cycle secondaire.
Que je sache, le port du voile (musulman) n’est pas interdit dans une église (maison de Dieu et de prière), mais le port vestimentaire est règlementé en son sein et dans les différentes institutions tenues par des structures de l’Eglise (telles que les écoles), en fonction des objectifs poursuivis. Si une fille ou une femme voilée peut en toute liberté accéder à une église, s’y recueillir ou y prier, c’est la preuve que la tolérance est une réalité concrète dans la religion catholique.
Le bateau de l’émotion met les voiles
Une des principales remarques qu’on peut faire lorsqu’on observe sur les sites web d’actualité les quelques interviews de parents d’élèves concernés par cette affaire, est qu’il s’agit essentiellement de membres de la communauté sénégalaise d’origine libanaise. Ils ont été les premiers à porter la charge médiatique dans ce combat contre cette institution scolaire. Les photos et vidéos d’illustration d’élèves voilées et de leurs parents le démontrent aussi.
Que l’on se comprenne bien, il ne s’agit pas dans cette analyse des faits, de mettre à l’index une communauté ou un groupe de population, qui du reste est un segment très dynamique de la vie économique nationale. Je suis du reste à l’aise pour parler d’elle, d’autant plus que sa présence qualitative dans la vie nationale a suscité un tel intérêt pour moi il y a 20 ans, que je lui avais consacré un travail universitaire intitulé : « Les Libanais de Dakar : la greffe inachevée du cèdre au baobab » (le cèdre arbre symbole du Liban, est l’équivalent du notre baobab national). A cette occasion, j’ai eu le privilège de rencontrer d’éminents représentants de cette communauté, notamment le Professeur Albert BOURGI, politologue qui vit en France.
Il me rapportait que sa fille disait partout dans son école en France qu’elle est sénégalaise, au point qu’on a convoqué ses parents pour des explications (comment une jeune fille blanche pouvait se déclarer sénégalaise ?). Il lui a fallu leur expliquer qu’elle dit vrai et que la famille est bien sénégalaise. Cette anecdote renseigne sur le niveau d’intégration de bien des membres de cette communauté qui est littéralement une ethnie sénégalaise. Par ailleurs, j’ai eu le privilège de visiter le Liban il y a six (6) ans, dans un cadre professionnel et j’ai pu contempler ces fameux cèdres du Liban qui ont une très grande longévité.
Si par souci de transparence et pour la manifestation de la vérité, on communiquait la liste et la nationalité des filles voilées concernées par cette affaire tout le monde serait bien édifié. Il aurait été bien que ceux qui ont pris l’initiative de médiatiser à outrance cette affaire, communiquent ces informations pour une meilleure compréhension des enjeux et intérêts à peine dévoilés. Il serait tout aussi bien indiqué que la presse d’investigation s’intéresse à ces informations pour nous fournir une autre grille de lecture de ces événements.
Vivement le retour de l’investigation, de l’enquête dans le journalisme, de la prise de recul dans certaines analyses et commentaires. Ces genres rédactionnels perdent du terrain dans un contexte où les temporalités médiatiques tendent de plus en plus à la vitesse, à l’accélération dans la délivrance du message. Par ailleurs, le temps des médias n’est pas le temps de l’Etat, de l’Administration qui ont besoin de recul, de réflexion avant toute réaction. Cette opposition de temporalités fait que les représentants de l’Etat et de l’Administration, face aux pressions médiatiques et politiques sont bien souvent obligés de servir une réponse d’attente sous des formes différentes. Elle permet de prendre le temps de la réflexion et le recul nécessaires pour la recherche de solutions durables. La solution à certains problèmes importants nécessite l’intervention de diverses structures ou spécialités permettant d’avoir une vue plus globale sur une question.
Qu’y a-t-il sous ce « voile » que je ne saurais voir ?
J’ai passé en revue de nombreuses contributions et réactions diffusées à ce propos dans la presse. La plupart d’entre eux tendent à titiller la fibre émotive et/ou religieuse. Je voudrais partager un extrait de la contribution (qui a attiré mon attention) d’un membre de cette communauté Scandre HACHEM, publiée sur le site de Dakaractu.com à la date du 16 mai 2019, sous le titre suivant : « La question du voile à l’ISJA : de la discorde aux replis identitaires » . Il écrit: « Nombre de ces élèves ont choisi L’ISJA pour la qualité de son enseignement et son projet pédagogique d’ouverture et de rigueur. Parmi elles, des raisons pratiques de proximité géographique ou parce qu’elles poursuivent le cursus d’enseignement français. Celles qui suivent ce cursus verront la porte du lycée Jean Mermoz fermée. Il ne leur restera comme opportunité que l’école Sainte Marie de Hann… » Il ajoute :
« celles qui ont la nationalité française ne pourront plus disposer de bourse, celle-ci étant exclusivement réservée aux élèves qui sont inscrits dans un cursus français»
J’apprécie l’honnêteté intellectuelle contenu dans ces propos et qu’on a tenté de nous cacher tout au long de cette histoire, ou du moins l’enrober sous le voile d’un prétendu combat contre l’Islam. S’ériger en victime d’une institution catholique offre l’avantage de mobiliser la Umma islamique en sa faveur pour faire pression sur l’ISJA, au regard de la sensibilité de la question religieuse.
Personne ne doit s’autoriser à orienter tout un peuple sur les chantiers glissants des divergences religieuses pour le seul intérêt de sa ou de ses filles, juste pour qu’elle(s) puissent disposer de bourse(s) française(s), après avoir suivi un cursus français.
Vous n’avez pas le droit de jouer avec des allumettes autour de la poudrière et la boite de pandore que peut être la question religieuse.
Il est certes légitime que des parents défendent les intérêts de leurs enfants. Je comprends la tristesse de ces élèves qui risquent de perdre l’opportunité d’avoir une bourse française, si elles n’ont pas suivi un cursus français qu’offre l’ISJA, mais cela ne doit pas se faire au péril de la paix sociale d’une nation encore en construction. Vous n’avez pas ce droit.
Il faut éviter de faire preuve d’ingratitude, sous le coup de l’émotion et face aux difficultés. Même si l’interdiction posée par les autorités supérieures de la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Clunny était maintenue (sans dispositions transitoires), il ne faut pas oublier que les victimes de cette mesure, du moins certaines d’entre elles ont fait une bonne partie de leur cursus dans cet établissement. Le devoir de reconnaissance devrait pousser à admettre qu’elles ont profité par le passé des avantages et des prestations de l’ISJA. La rancœur ou le dépit amoureux nés d’un divorce difficile (conflictuel) ne doit pas pousser à peindre en noir même les bons souvenirs vécus ensemble dans un mariage.
Quand Dieu ferme une porte devant vous, il en ouvre grandement une autre que seuls les yeux de la foi sont capables de distinguer. Il n’est pas indiqué de s’accrocher aux portes fermées. Il faut accepter les épreuves de la vie, en tirer les leçons. Que ce soit dans une perspective spirituelle ou temporelle, on note que les prophètes ont subi bien des épreuves dans leur vie et les grands Hommes de l’Histoire aussi. En se fermant derrière Me Abdoulaye Wade, les portes de la prison lui avaient ouvert les grilles du palais présidentiel du Sénégal. De même, si le Président Macky Sall n’avait pas vécu dans des conditions modestes au cours de sa jeunesse, il n’aurait pas eu le cursus de vie adéquat qui l’a préparé à devenir aujourd’hui le 1er des Sénégalais.
Porter le voile 1 mois à l’ISJA, l’équivalent d’1 an de bourse de sécurité familiale
Il suffit de visiter le site internet de l’Institution Sainte Jeanne D’arc pour voir qu’elle offre un cursus sénégalais (avec à peu près les tarifs standards de l’enseignement catholique) et un cursus français (programme d’enseignement conforme aux textes de lois et règlements de la France), accessible aux élèves dont les parents sont d’un très haut niveau social. Il n’y a aucun mal à réussir dans la vie au point d’être en mesure d’assurer une excellente scolarité à ses enfants. C’est très louable.
Parcourez les frais de scolarité exigés pour ce cursus français et vous en serez convaincus. Les frais mensuels de scolarité s’élèvent à environ 100 000 FCFA (si vous y incluez le coût de l’uniforme et les frais accessoires). Il est évident que vouloir faire instruire ses enfants au Sénégal, suivant des standards français a un coût que l’ISJA répercute aux parents. Ce montant est l’équivalent du salaire de beaucoup de travailleurs. C’est l’équivalent de trois (3) bourses d’étudiants dans nos universités. C’est aussi l’équivalent du montant annuel d’une bourse de sécurité familiale initiée par le Président Macky SALL au bénéfice des sénégalais les plus démunis.
Ces comparaisons servent juste à tracer le périmètre de la catégorie de personnes concernées par cette affaire dite de l’interdiction du port du voile à l’ISJA. Il s’agit de sénégalais avantagés par la vie, de par leur niveau de revenus leur permettant d’inscrire leurs enfants dans un cursus scolaire français. Ils sont vraisemblablement binationaux, (ou disposent de plus d’une nationalité), je dirais franco-sénégalais, puisque les avantages offerts par la 1ère nationalité (française) ou le cursus français, sont l’enjeu de cette bataille et non sénégalo-français. Cela me conforte à dire que c’est une affaire française qui se déroule au Sénégal, et qu’on a présenté sous un voile religieux.
Pourquoi, moi, sénégalais, devrais-je me mobiliser et prendre position dans une affaire dans laquelle des élèves (françaises) voilées réclament le droit de suivre un cursus français, de force dans une école catholique ? L’interdiction du port du voile au lycée français Jean Mermoz de Dakar, n’a pas fait autant de vague. Je n’évoque pas ici les débats en France autour du voile à l’école. Pourquoi donc autant de vagues et de crispations à l’ISJA, pour une histoire de cursus français ?
Le voile ne tient pas sous le képi
Il est facile de pointer du doigt une institution scolaire tenue par une congrégation religieuse catholique qui décide d’interdire le port du voile et de lui reprocher de ne pas respecter la constitution et les lois et règlements de ce pays en fermant les yeux sur d’autres faits. Nous sommes tous fiers de nos forces de défense et de sécurité au Sénégal du fait de leur professionnalisme et du havre de paix qu’elles ont réussi à nous garantir dans une des sous-régions les plus tumultueuses d’Afrique. Avez-vous remarqué qu’aucune femme membre des corps militaires et paramilitaires n’a jamais paradé en uniforme assorti d’un voile au défilé du 04 avril ? Toute fille qui portait un voile avant de rejoindre les rangs de ces forces de défenses et de sécurité s’est conformée aux exigences règlementaires du port d’uniforme, sans que jamais personne n’invoque la constitution ou un autre texte. Il doit en être ainsi. Dieu qui sonde les reins et les cœurs sait bien que ces forces de défense et de sécurité comptent bien des croyants dans leurs rangs.
Les références répétitives de la constitution sénégalaise pour défendre certaines positions estimant que le règlement intérieur de l’ISJA est anticonstitutionnel m’ont donné l’occasion de revisiter notre charte fondamentale. Compte tenu du fait qu’elle est rédigée en français, je reste convaincu que son contenu est accessible à toute personne lisant et parlant correctement cette langue, sans avoir nécessairement besoin de la « traduction » (ou de lecture expliquée) d’un juriste. La constitution de 2001 modifiée par la loi constitutionnelle 2016-10 du 05 avril 2016 garanti la liberté de pratiquer sa religion, garanti également le droit de propriété en son article 15 (l’ISJA appartient à une congrégation religieuse). Dans sa partie qui traite de l’Education, l’article 22 dispose que : « L’Etat a le devoir et la charge de l’éducation et de la formation de la jeunesse par des écoles publiques. (…) Les institutions et communautés religieuses ou non religieuses sont également reconnues comme moyens d’éducation ». Dans la partie traitant de la religion et des communautés religieuses, cette même constitution dispose en son article 24 : « Les institutions et les communautés religieuses ont le droit de se développer sans entrave. Elles sont dégagées de la tutelle de l’Etat. Elles règlent et administrent leurs affaires d’une manière autonome ». Alors, pourquoi vouloir imposer à une institution religieuse catholique, de continuer à assurer l’éducation de ses filles, au mépris de son règlement intérieur ?
Pourquoi vouloir saper la rigueur que l’on reconnaît à une institution scolaire dont le sérieux est reconnu, en exigeant justement qu’elle fasse preuve de moins de rigueur dans l’application de son règlement intérieur ? Combien d’établissements scolaires imposent le port du voile au Sénégal, sans que personne ne trouve rien à redire ? C’est cette rigueur notamment dans le respect des standards d’enseignement du cursus français qui valent encore à l’ISJA d’avoir l’agrément ou l’autorisation de dispenser ce type d’enseignement pouvant ouvrir droit à une bourse française. Il suffirait qu’elle fasse preuve de moins de rigueur, que ceux-là même qui posent cette exigence soient les premiers à lui tourner le dos, justement à cause d’une rigueur en perte de vitesse. Le cas échéant, il y a fort à parier qu’une baisse de rigueur irait avec peut-être une perte de l’habilitation à dispenser les enseignements du cursus français.
Le voile de la retenue et de la raison déchiré
En tout état de cause, les lois et règlements organisant les cursus scolaires et universitaires au Sénégal ne sont concernés dans cette affaire. C’est la raison pour laquelle j’ai trouvé bien curieuses et bancales certaines réactions notamment de syndicalistes. Que je sache, la raison d’être d’un syndicat est de prendre en charge les intérêts matériels et moraux de ses membres. Le système du vedettariat imposé par les médias et la course vers « l’heure de gloire » y sont pour quelque chose. Il faut faire des déclarations captivantes pour que son image et sa citation puisse jouer des coudes à la une des sites internet et journaux.
De manière générale, il est courant de convoquer des statistiques pour accorder un vernis scientifique à ses propos. « Les statistiques ne mentent pas, mais les menteurs aiment les statistiques », disait l’auteur américain Marc Twain. Nous préférons bien souvent faire des déclarations politiquement correctes à la place de déclarations véridiquement correctes. Jacques ELLUL avait raison de parler de temps de la « pensée molle » et de « la parole humiliée ».
Cette affaire d’interdiction du port du voile à l’ISJA est en réalité une affaire principalement « française » en terre sénégalaise, contrairement aux réactions si chargées d’émotions qu’elles ont passablement commotionné le « désir de vivre ensemble ». Une lecture froide de la situation s’impose.
Une stratégie médiatique à peine voilée
Les victimes de la mesure d’interdiction du port du voile à l’ISJA ont pris l’initiative de la bataille médiatique sous l’angle voilé de la confrontation religieuse, suscitant réactions, émotions et condamnations parfois porteuses de menaces à peine dévoilées contre une communauté catholique minoritaire. La stratégie de la manipulation faisant appel au cœur, à la croyance pour masquer la réalité d’une situation est aussi vieille que le monde. Elle a même perdu de son suc à force d’utilisation pour justifier des guerres au cours de l’histoire de l’humanité et dans la vie politique.
Certains ont poussé le bouchon si loin au point d’appeler au retrait de l’agrément de l’ISJA. Pour une vingtaine d’élèves voilées en cursus français, en quête de bourse française, on devrait compromettre l’avenir de plus d’un millier d’autres élèves musulmans pour leur majorité ? Retirer un agrément ou mettre sous administration provisoire une structure privée dans ce contexte de mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) serait un très mauvais signal à l’endroit des investisseurs privés que l’on cherche à faire venir dans notre pays.
Le projet du Président Macky SALL de construire une Cité du Savoir à Diamniadio fait partie des projets phares du PSE en matière d’éducation. Même si l’agrément de l’ISJA lui est retiré, ce n’est pas cette congrégation qui ira porter plainte contre le Gouvernement au Tribunal arbitral de la Banque mondiale pour les investissements. Elle s’en remettrait certainement à la Justice de Dieu. Toutefois, les investisseurs potentiels en tireraient les conséquences. Tout investisseur sérieux (notamment dans le secteur de l’éducation) qui envisage d’investir au Sénégal doit certainement suivre l’évolution de cette situation et le traitement réservés à des investisseurs déjà bien établis.
Qu’on le veuille ou non, l’enseignement catholique s’est imposé dans l’espace public sénégalais avec son label de rigueur et de qualité. C’est la raison pour laquelle de nombreux parents d’élèves y inscrivent encore leurs enfants et je pense qu’ils continueront à lui faire confiance, malgré cette parenthèse voilée de l’ISJA. Je pense que ces parents d’élèves ne se sentent pas brimés dans leurs croyances et ne se sentent pas victimes d’une quelconque intolérance. Cette confiance en l’enseignement catholique sera certainement renouvelée tant que les labels de rigueur et de performance demeureront.
Il y a quelques semaines, j’ai aperçu dans les couloirs d’une école catholique de Dakar, fièrement affichée, la photo d’un ancien pensionnaire de l’établissement, un jeune ministre du gouvernement actuellement en fonction (de confession musulmane). Comme pour le donner en exemple aux élèves. J’ai été séduit par cette satisfaction affichée. Le fruit a été à la hauteur de la promesse de la fleur.
Vous êtes minoritaires ! Voilez vos particularités !
On est où la ? Dans quelle démocratie ?
Je me demande encore comment une institution appartenant à la religion minoritaire qu’est la religion catholique au Sénégal peut bien opprimer des membres de la religion musulmane largement majoritaire. L’une des déclinaisons de cette stratégie de manipulation de l’opinion est bien celle là dite de la victimisation. La triste réalité ici est que les véritables victimes d’oppression dans cette situation de l’ISJA sont cette digne communauté catholique sénégalaise dénigrée pour une « intolérance » qui n’en est pas une, balayée par cette vague de critiques suscitée par l’action bien pensée et planifiée des familles de parents d’élèves exclus de l’ISJA, pour des intérêts strictement personnels liés à l’enjeu d’obtenir une bourse française à des élèves franco-sénégalaises (ou suivant un cursus français) et qui sont issues de familles à l’abri du besoin.
C’est une posture dangereuse sur un sujet sur lequel les dérapages sont vites arrivés. La ceinture de pays en crises (notamment religieuse) qui délimitent le Sénégal est bien illustrative, de même que la situation sécuritaire sous régionale. L’histoire du conflit au Liban est tout aussi illustrative. Ne donnons pas des prétextes déclencheurs ou d’embrasement aux extrémistes. Nous ne le souhaitons pas, mais le cas échéant, les détenteurs d’une nationalité sénégalaise unique et exclusive, seraient condamnés à être les potentiels victimes, faute de nationalité de secours, de nationalité de sauvetage ou de nationalité de repli.
Il est vraiment important que les initiateurs de cette bataille médiatique et leurs souteneurs arrêtent le recours à des arguments religieux sources de crises aux lendemains incertains. Le fumeur imprudent tenaillé par son désir incompressible de cigarette qui se promène dans une broussaille desséchée ne s’imagine pas toujours que son mégot peut embraser tous les villages et espaces environnants ainsi que les êtres vivants qui s’y trouvent. Ne nous laissons pas aveugler par nos désirs d’avantages terrestres au point d’ébranler des fondements et/ou de passer à côté de choses importantes dans la vie. Il est urgent et opportun que les Sénégalais prennent conscience des véritables enjeux dans cette affaire.
La religion catholique est certes très minoritaire au Sénégal, mais le Christ Jésus nous dit bien : « vous êtes le sel de la terre ». On n’a pas besoin d’une grande quantité de sel pour donner du goût à une sauce, mais on ne peut pas s’en passer pour les bonnes sauces ou le bon goût tout simplement. Que seraient la terre et la vie sans sel ? Un adage ouolof dit bien : « lou doul deug dou yague » (la traduction littérale serait : ce qui n’est pas vrai est éphémère) ou cette déclinaison : « lou yag deug la ».
L’Eglise catholique est vieille de plus de 2.000 ans. Elle est une des institutions les plus vieilles de l’humanité. En outre, si nous évoquons la date de ce jour du mois de septembre 2019 (repère historique du 1er Noël célébré), c’est en référence à l’année de naissance de Jésus Christ que le décompte du temps le plus convenu et le plus usité s’effectue. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter son calendrier, sa montre, son portable, sa tablette. Notre temps passera, notre génération et celle de nos enfants passeront, les paroles du Christ, seront encore là, jusqu’à ce qu’il revienne comme il est parti, conformément à sa promesse. Qu’on le veuille ou non, on évoque le Christ à chaque fois qu’on se réfère à une date du calendrier grégorien. Que vous l’aimiez ou pas, il vous aime. Jésus aime toutes les voilées anciennes élèves de l’ISJA (et leurs familles). Il les a couverts de son voile divin tout au long de leur séjour dans cet établissement scolaire et continuera à la faire notamment à travers les valeurs et vertus qu’elles y ont apprises.
L’Eglise catholique du Sénégal a été d’une très grande contribution qualitative dans l’édification de notre nation, bien au-delà du secteur de l’Education. Elle est fière d’avoir donné au Sénégal (pays à très forte majorité musulmane), son 1er Président de la République Léopold Sédar SENGHOR (pur produit de l’enseignement catholique) qui a accédé au pouvoir et régné grâce au soutien d’éminents chefs religieux musulmans. Le Président SENGHOR a bâti les bases solides de notre Etat, que ses successeurs les Présidents Abdou DIOUF, Abdoulaye WADE et Macky SALL ont consolidé.
Je suis fier d’être ce catholique sénégalais qui porte sa Croix du Christ… même enrobée d’un voile vert, jaune et rouge, avec une étoile verte au milieu du jaune à l’image du drapeau national.
mamadouly4435@gmail.com – Tel : 00 (221) 77 515 16 66   B.P:5825 Dakar-Fann
Consulter notre site web www.rp221.com | Nous contacter | Nous Suivre sur Facebook | Nous suivre sur Twitter