Pr IBA DER THIAM DÉPOUSSIÈRE L’HISTOIRE GÉNÉRALE AVEC MAMOUDOU IBRA KANE

 

De retour de la mosquée, ce vendredi, 20 septembre, Pr Iba Der Thiam est trouvé dans son salon en train de griffonner des notes. La télé éteinte, il est concentré, penché sur ses feuilles blanches. Le décor en dit long sur la passion livresque de l’homme. Une passion particulièrement orientée vers l’Histoire.

Désigné par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) comme membre du comité chargé de rédiger l’Histoire du Développement scientifique et culturel de l’Humanité, Pr Iba Der Thiam n’aura donc vécu que pour l’Histoire. Admis à la retraite depuis 2006, (il est né le 26 février 1937 à Kaffrine), l’éminent professeur continue depuis 13 ans, de partager, gratuitement, sa connaissance, à des étudiants en Licence et Maîtrise.

A l’entrée de son salon, un cendrier vide est déposé sur une petite table, placée près d’un fauteuil tirant vers le jaune, et autour duquel des livres sont épars sur la moquette. Un tableau accroché au mur, listant les recommandations de Cerno Souleyman Baal, et d’autres, au moins deux où on lit ’’Dieu est Grand’’ en arabe.

L’invité du ‘’Jury du dimanche’’ (JDD), ce 22 septembre, doit recevoir le journaliste Mamoudou Ibra Kane. Une mission, en quelque sorte, de repérage avant de plonger dans la controverse née de la publication des cinq premiers volumes sur les 25 attendus de l’Histoire Générale du Sénégal (HGS).

Des descendants d’érudits de l’Islam mais également ceux de familles royales accusent Pr Iba Der Thiam et les autres membres du comité de pilotage, d’avoir falsifié l’histoire de leurs aïeux. Morceaux choisis d’une des réponses de l’agrégé en Histoire, face au feu roulant de critiques : « L’histoire se nourrit de controverses ».

Autre sujet d’actualité, il se délecte de la joute de haute portée intellectuelle entre l’écrivain Boubacar Boris Diop et le philosophe Souleymane Bachir Diagne, sur l’œuvre de Cheikh Anta Diop.

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