Tambacounda : le sg du SNEF sur la situation de l’école sénégalaise, “Tant qu’il n’y pas une stabilité dans les programmes, les résultats ne pourront pas être bons”.

 

Le secrétaire général du syndicat national de l’éducation et de la formation qui rencontrait ses camarades de Tambacounda s’est prononcé sur la situation de l’école sénégalaise de manière générale. Pour lui, abordant les mauvais résultats que connaît d’année en année le système, il fulmine, les résultats ne pourront jamais être bons tant qu’il n’y a pas une stabilité dans les programmes “. Mieux,  il faut que l’état respecte les enseignants et ses engagements pour mieux apaiser et pacifier l’espace scolaire.

L’école sénégalaise est malade de ses dirigeants et de ses programmes. C’est qu’a semblé dire le secrétaire général du SNEF qui a passé en revue le système et dresser un tableau peu reluisant. En tournée à Tambacounda pour rencontrer les militants, Abdoulaye Diaw a parlé de l’école sans mettre de gants. Pour lui, c’est l’instabilité notée dans les programmes et le manque de considération à l’endroit des enseignants qui sont à l’origine de la situation que vit l’école de manière générale. D’année en année, les résultats scolaires vont de mal en pis. C’est le constat fait par le Sg du SNEF. La cause ? L’instabilité des programmes et le laxisme des autorités, pointera, Abdoulaye Diaw du doigt. A chaque fois, il y a du nouveau dans le programme scolaire. Tantôt l’on  nous parle d’approche par les compétences (Apc ), tantôt de pédagogie par objectifs (Ppo), aujourd’hui il est question de curriculum de l’école de base (Ceb). Avec cette perpétuelle instabilité, les enseignants sont perturbés et du coup, les résultats ne pourront jamais être bons, a martelé le syndicaliste. Notre système scolaire est laissé à la merci de bailleurs qui cherchent à chaque fois à tester leurs programmes chez nous. Ce n’est pas normal et les autorités centrales doivent sonner le glas. Quand les enseignants commencent à maîtriser une démarche ou un contenu, le lendemain, une nouvelle est créé pour être appliquée. Lecture pour tous (Lpt) tantôt,  Programme d’amélioration de la lecture et des maths à l’école (Palme) souvent, C’est ahurissant, rugit-il. Il faut que l’état travaille à stabiliser les programmes et veille à mettre en place les conditions adéquates pour un bon déroulement des enseignements-apprentissages.

Le respect des engagements.

Le respect des accords signés par l’État avec les syndicats d’enseignants doivent aussi être fait pour une pacification et un apaisement de l’espace scolaire. A chaque fois, c’est la même rengaine que chantent les enseignants. Ils sont dans leurs droits et doivent être respectés, a martelé Diaw.

Sur la question relative aux lenteurs administratives déplorées par les enseignants, le syndicaliste alerte, c’est des questions que l’état doit prendre au sérieux car, elles sont sources de tous les problèmes. Pour des questions de simple  signature, des dossiers d’enseignants dorment sur les tiroirs des ministres. C’est affreux, fulmine-t-il. Nous levons la voix pour dénoncer ce fait et demandons aux ministres concernés si, il leur faut des bics en or pour signer les actes qu’ils nous le disent et qu’on leur en trouve. Trop c’est trop, se désole-t-il.

Abdoulaye Fall / www.tambacounda.info /