Guerre commerciale Pékin prêt à faire son possible pour un accord

 

Le gouvernement chinois est prêt à faire «tout son possible» pour parvenir à un accord préliminaire dans la guerre commerciale qui l’oppose aux États-Unis, a assuré jeudi un porte-parole. Les discussions ont semblé patiner ces dernières semaines.

Après un an et demi d’affrontement à coups de hausses de droits de douane, Chinois et Américains ont convenu le mois dernier de parvenir à un accord préliminaire, aux termes duquel Washington renoncerait à de nouvelles sanctions commerciales, tandis que Pékin achèterait massivement des produits agricoles à l’oncle Sam.

Les discussions ont toutefois semblé patiner ces dernières semaines, le président américain Donald Trump accusant mercredi les Chinois de ne pas «faire leur part» du travail pour aboutir à un compromis.

Interrogé lors d’un point de presse, le porte-parole du ministère chinois du Commerce, Gao Feng, a assuré que son pays était «prêt à travailler avec les États-Unis […] pour répondre aux préoccupations fondamentales de l’autre partie et à faire tout son possible pour parvenir à un accord préliminaire».

Hausse des tarifs douaniers

Donald Trump avait à l’origine prévu de signer cet accord le week-end dernier avec son homologue chinois Xi Jinping en marge d’un sommet Asie-Pacifique au Chili. Mais la rencontre à été annulée du fait de l’agitation politique dans ce pays.

Donald Trump a promis mardi une nouvelle hausse des tarifs douaniers visant les produits chinois si aucun accord n’est trouvé avec Pékin. «Si nous ne trouvons pas d’accord avec la Chine, j’augmenterai tout simplement encore plus les tarifs douaniers», a-t-il averti.

À défaut d’accord commercial, les États-Unis prévoient de relever le 15 décembre les tarifs douaniers sur des produits électroniques chinois, dont les téléphones portables.

Virer à la guerre

La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis pourrait virer à la guerre tout court entre les deux géants du Pacifique, a averti jeudi à Pékin l’ancien secrétaire d’État américain, Henry Kissinger. Âgé de 96 ans, l’ancien chef de la diplomatie de Richard Nixon est considéré comme l’artisan du rapprochement historique entre les deux puissances au début des années 1970.

Lors d’une conférence organisée par le groupe de médias Bloomberg, il s’est inquiété de l’affrontement commercial qui oppose les deux pays depuis l’an dernier, à coups de hausses mutuelles de droits de douane. «Si on laisse le conflit se détériorer, le résultat pourrait s’avérer encore pire que ce qui s’est passé en Europe» au XXe siècle, s’est-il alarmé. «La Première guerre mondiale a éclaté à la suite d’une crise relativement mineure […] alors qu’aujourd’hui les armes sont bien plus puissantes», a-t-il averti.

(nxp/ats)