Kidira: éducation et droits humains, des enseignants formés

 

Le Collège Bocar Sow de Kidira a abrité le matin du Jeudi 14 Novembre 2019 dernier, un atelier de formation sur « l’EDUCATION ET LES DROITS HUMAINS ». La Coordonnatrice Nationale du Programme « EDUCATION ET DROITS HUMAINS » d’AMNESTY INTERNATIONALE, madame Aminata Dièye Kâ a, en introduction aux droits humains, exposé leurs caractéristiques.

Elle a ensuite partagé avec les vingt enseignants invités (6 professeurs du Lycée, 6 professeurs du Collège Bocar Sow, 6 professeurs du Collège de la Commune et 2 instituteurs de Thierno Malick Diallo) les TEXTES INTERNATIONAUX DE PROTECTION DES DROITS DE LA FEMME ET DE L’ENFANT.

A chaque fois, des questions de clarifications ou des contributions des participants ont permis de mieux comprendre le sujet.

Monsieur Abdou Khadre Mané, Chargé du PAPPS à l’Inspection de l’Education et de la Formation de Bakel a fait trouver des définitions aux deux mots-clés (VIOLENCES et GENRE) pour débattre du thème « VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE ».

Si les trois sortes de violences (sexuelles, physiques et psychologiques) ont soulevé des questions, c’est surtout le concept GENRE qui a semblé plus difficile à saisir. Malgré tout, les interventions des uns et des autres ont éclairé les zones d’ombre.

Madame Aminata Dème Dièye, Sage-femme d’état au District de Santé de Kidira, avec des images difficiles parfois à soutenir, en appui, a parlé des MITULATIONS GENITALES FEMININES (MGF). Les statistiques alarmantes des zones comme Matam, Kolda, Kédougou ou Tambacounda dépassant 80% ont suscité des discussions. Les nombreuses interventions sur ce taux effarant, sur les images montrées et les explications de la Sage-femme signalent que pour éradiquer l’excision, il faut que l’ECOLE joue son rôle de transformatrice sociale, que les enseignants formés prennent conscience que les leçons qu’ils dispenseront dans leur classe, après cette journée, auront un impact certain sur le changement attendu auprès de leurs élèves, futurs pères et mères de familles. Les enfants représentent des relais impressionnants. Il faut croire en eux !

Madame Aminata Dièye Kâ est ensuite revenue, pour cette fois-ci, parler de « LA PARTICIPATION ET DES METHODOLOGIES PARTICIPATIVES » qui guideront les enseignants dans leur classe.

En présence de madame Salimata Diagana Tandia du Comité de Lutte Contre les Violences faites aux Filles (CLVF), par ailleurs membre représentante d’AMNESTY INTERNATIONALE du Programme EDH/Bakel, monsieur Abdoulaye Diallo du Bureau Enseignement Moyen Secondaire Général (BEMSG) a remercié les formateurs et exhorté les enseignants à plus d’engagement pour l’application de ce qu’ils ont appris dans leurs classes. Au nom de l’Inspecteur de l’Education et de la Formation de Bakel, il a déclaré clos l’atelier de formation sur « l’EDUCATION ET LES DROITS HUMAINS ».

Idrissa Diarra / Bakelinfo.com /