WikiLeaks: L’Australie ne fera pas rapatrier Julian Assange

 

Le premier ministre australien, Scott Morrison, a déclaré qu’il n’interviendra pas pour faire rapatrier le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, afin d’éviter son extradition vers les Etats-Unis. Il encourt jusqu’à 175 ans de prison pour espionnage.

Détenu à la prison de Belmarsh, dans le sud de Londres, pour s’être réfugié dans l’ambassade d’Equateur pendant presque sept ans afin d’éviter une extradition vers la Suède à cause d’accusations de viol, Julian Assange, 48 ans, citoyen australien, est désormais sous la menace d’une extradition vers les États-Unis.

L’actrice Pamela Anderson avait écrit au premier ministre australien en lui expliquant que Julian Assange se trouvait soumis à une écrasante pression psychologique dans sa prison de haute sécurité.

Procédures judiciaires

Dans sa réponse à la star d’«Alerte à Malibu», publiée par le quotidien «The Australian», Scott Morrison écrit que «l’Australie n’a pas de position et n’est pas capable d’intervenir dans les procédures judiciaires de M. Assange».

«Le meilleur moyen pour M. Assange de faire part de ses préoccupations à propos de la légalité de ses actions ou de son traitement légal passe par ces procédures judiciaires, qui doivent être autorisées à suivre leur cours», a-t-il ajouté.

En 2010, WikiLeaks avait publié plus de 700’000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, qui évoquaient notamment des violations des droits fondamentaux commis par les Etats-Unis, dont l’assassinat passé sous silence de civils irakiens. Mais certains documents ont aussi mis en danger des sources et ont affaibli les relations diplomatiques américaines, y compris avec leurs alliés.

Plusieurs parlementaires australiens de différents partis ont estimé que M. Assange n’avait commis aucun crime aux Etats-Unis et que, n’étant pas un citoyen américain, il ne devrait pas y être extradé. Une audience concernant son éventuelle extradition est prévue au mois de février.

(nxp/ats)