Crash en Iran: L’hommage poignant d’un ado à son papa décédé

 

Mansour Pourjam fait partie des 176 personnes qui se trouvaient à bord du Boeing accidentellement abattu par l’Iran le 8 janvier. Diplômé en biologie à l’Université Carleton (Ottawa), l’homme travaillait comme technicien dentaire dans la ville canadienne. Mercredi sur le campus de Carleton, plus de 200 personnes ont assisté à une cérémonie en hommage à Mansour Pourjam et Fareed Arasteh, un autre ancien étudiant lui aussi mort dans le crash.

L’émotion était à son comble quand Ryan, 13 ans, s’est adressé à l’assemblée, rapporte CBC. Digne, l’adolescent a souligné le caractère optimiste de Mansour, son défunt papa. «Il me disait toujours de rester positif dans les bons et les mauvais moments», a-t-il déclaré. «Je ne veux pas parler des choses négatives. Parce que je sais que si mon papa était en vie et que quelqu’un autre était mort dans le crash et qu’il était là à prononcer un discours, il n’aurait pas parlé des mauvaises choses. Alors je ne le ferai pas», a poursuivi Ryan.

Le jeune homme a ensuite rendu hommage à la force de son père: «Il est passé de tragédie en tragédie, de mur en mur, de mauvais virage en mauvais virage, et il a tenu bon. Il était incroyable, et nous nous aimions», a-t-il raconté en retenant ses larmes, avant de conclure: «Je suis ici une semaine après cette horrible tragédie, et je n’arrive toujours pas à y croire. J’ai l’impression de rêver. Mais je sais que si je rêvais, et que s’il me réveillait, il me dirait que tout va bien se passer. Et ça sera le cas.»

«C’est le moment d’obtenir des réponses»

La communauté internationale «attend des réponses», a averti jeudi le chef de la diplomatie canadienne après une réunion des pays touchés. Il a été demandé à Téhéran d’indemniser les familles des victimes et de juger les responsables. «Les familles veulent des réponses, la communauté internationale veut des réponses. Le monde attend des réponses et nous ne relâcherons pas nos efforts tant que nous ne les aurons pas», a déclaré à la presse François-Philippe Champagne.

«Ce n’est pas le moment d’accuser mais c’est le moment d’obtenir des réponses», a-t-il insisté. Il s’exprimait après une réunion à Londres avec ses homologues du Royaume-Uni, d’Ukraine, de Suède et d’Afghanistan, dont des ressortissants sont morts lors du crash du Boeing 737 d’Ukraine International Airlines le 8 janvier. Dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre, les cinq pays ont publié une déclaration demandant à l’Iran d’«assumer la responsabilité totale» de la catastrophe, «y compris l’indemnisation».

(joc/afp)