Carte nationale de presse : «L’objectif est d’assainir le secteur», selon le ministre Abdoulaye Diop

 

La cérémonie de l’installation officielle de la Commission de la carte nationale de presse et de Validation des acquis de l’expérience s’est déroulée ce 27 janvier sous la présidence du ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop. L’objectif est d’assainir le secteur, le renforcer et l’adapter à l’évolution technologique, a souligné le ministre.

Le secteur de la presse est confronté à d’énormes difficultés d’ordre économique, social et professionnel liées particulièrement à une absence de cadre juridique et réglementaire adapté. Cette situation a créé un grand flou dans le secteur. L’identité de l’organe de presse est devenue confuse avec la multiplication des supports, particulièrement dans un contexte marqué par l’avènement du numérique. Il est désormais difficile de discerner les véritables acteurs de ce métier des intrus. «N’importe qui pouvait se prévaloir de ces qualités et écrire dans les journaux ou tenir le micro dans les éditions d’information. Les contenus médiatiques continuent d’en souffrir», a déploré le ministre de tutelle. De nombreux manquements aux principes de base de la profession sont régulièrement relevés et déplorés. «De plus en plus, le public devient méfiant vis-à-vis des médias. Le message médiatique que le public considérait comme parole d’évangile, a perdu aujourd’hui un pan important de sa crédibilité», a dit Abdoulaye Diop.

L’objectif est d’assainir le secteur

C’est dans ce contexte difficile pour la presse sénégalaise que le Code a été élaboré avant d’être adopté en 2017. L’objectif est d’assainir le secteur, le renforcer et l’adapter à l’évolution technologique. La nouvelle loi énonce plusieurs instruments pour rendre effective l’application du texte. Il s‘agit, en ce qui concerne ces instruments, de la mise en place d’un fonds d’appui et de développement de la presse pour le secteur privé mais également du financement et de la restructuration des médias publics, de la transition vers le numérique avec TDS (Télédiffusion du Sénégal), et d’une nouvelle loi sur la publicité, souligne le ministre. Le Code de la presse encourage également la formation, le renforcement des instances d’autorégulation (CORED) et de régulation, et fixe, pour la première fois, les conditions de création d’une entreprise de presse en ligne et les obligations. Désormais, on parlera d’entreprise de presse en lieu et place d’organe de presse, ceci pour encourager la viabilité économique. «En dehors de l’identification des vrais professionnels, la nouvelle carte sera exigée pour prouver votre qualité de journaliste ou de technicien des médias à l’occasion de l’établissement de tout acte administratif », précise le ministre. Elle sera aussi demandée si le journaliste ou technicien veut bénéficier des dispositions prises par les autorités étatiques en faveur de la presse.

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