DJAMIL KÉBÉ TUÉ POUR UN PORTABLE

 

Après Mouhamed Cissé, à Médina Baye, Djamil Kébé est mort des suites d’une agression. Âgé de 17 ans, il a été poignardé à mort, à Guédiawaye, plus précisément au quartier Sam. D’après le récit de L’Observateur, il a refusé de céder son portable face à l’injonction d’un agresseur tentant de lui arracher l’appareil. Les faits se sont produits vendredi, 24 janvier 2020.

En compagnie de ses jeunes frères, la victime se dirigeait vers le marché situé à un jet de pierres pour acheter du crédit téléphonique, et poursuivre son chemin pour une commission au domicile de son grand-père.
Le jeune homme, revenu récemment de chez lui après un apprentissage coranique, se formait au métier de tapissier. D’ailleurs, c’est pour le récompenser que son père, satisfait de sa mémorisation rapide du Coran, lui a acheté un portable.

« Un portable dernier cri », confie sa sœur

C’est sur le chemin du marché que Djamil et ses frères tombent sur F.N., présenté comme un jeune malfaiteur par le journal. Djamil qui ne cède pas à la peur, refuse de lui remettre son portable et poursuit son chemin avec ses frères. Enervé par la résistance de sa cible, l’agresseur muni d’un couteau, guette le retour de Djamil chez son grand-père, avant de passer à l’acte. « Il a été atteint à la cuisse », témoigne F. Fall, l’un des premiers à arriver sur place. Sa famille sera informée 30 minutes plus tard alors que Djamil avait fini de se vider de son sang. Celle-ci déplore que personne parmi la foule qui avait fini de se former autour de Djamil n’ait pensé à organiser les secours.

emedia