Viol: une éditorialiste réclame l’ADN de Trump

 

Une éditorialiste renommée qui accuse Donald Trump de l’avoir violée a mis en demeure jeudi le président de fournir un échantillon d’ADN pour établir s’il correspond à des traces relevées sur une de ses robes. E. Jean Carroll, 76 ans aujourd’hui, affirme qu’elle portait cette robe noire le jour du viol présumé, qu’elle situe en 1995 ou 1996.

Le futur président des États-Unis se serait enfermé d’autorité avec elle dans une cabine d’essayage du grand magasin new-yorkais Bergdorf Goodman, avant de l’embrasser de force puis de la violer.

Après la publication de ce témoignage, en juin 2019 dans le magazine «New York», le milliardaire républicain avait assuré n’avoir «jamais rencontré cette personne de (sa) vie». Même si une des photos illustrant l’article le montrait en train de plaisanter avec E. Jean Carroll et son mari. «Ce n’est pas mon genre de femme», avait-il ajouté.

Robe testée

Dans un tweet jeudi, E. Jean Carroll a indiqué que la robe avait été testée pour y relever des traces d’ADN. Selon un document de justice publié par le «New York Times», des traces d’un «ADN masculin non identifié» ont été détectées et l’avocat de l’éditorialiste et écrivaine a donné jusqu’au 2 mars à Donald Trump et ses avocats pour produire un prélèvement d’ADN du président.

Sollicité par l’AFP, l’avocat qui représente Donald Trump dans ce dossier n’a pas donné suite. Début novembre, E. Jean Carroll avait attaqué le président américain en diffamation dans l’Etat de New York: il avait affirmé qu’elle avait inventé ses accusations.

La juge chargée du dossier a déjà rejeté un recours en annulation des avocats de Donald Trump, qui faisaient valoir que la magistrate n’avait pas juridiction pour statuer. Au moins 16 femmes ont accusé Donald Trump de les avoir agressées sexuellement avant son élection, allégations que le président a toujours réfutées.

(nxp/afp)