DOSSIER DU COUD : LES AVOCATS DE CHEIKH OUMAR ANNE DÉBUTENT LEURS PLAIDORIES

 

Le pool d’avocats constitué par l’ancien directeur du Centre des oeuvres universitaires de Dakar (Coud), devenu ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Anne, a fait face à la presse, ce vendredi. Ce, pour « démonter » les écrits du journaliste, Pape Alé Niang, dans son livre intitulé : « Scandale au cœur de la République : le dossier du Coud ».

C’est Me El Hadji Diouf qui ouvre le bal. Dans ses diatribes, l’avocat n’a pas loupé les auditeurs de l’Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). À l’en croire, c’est parce que son client a refusé de céder au chantage qu’il est jeté en pâture. Son confrère, Me Babacar Ndiaye a abondé dans le même le sens. Le président de la Fédération de Basket, qui dit avoir suivi le dossier depuis 2015, n’a pas manqué de mettre sur la table les insuffisances du rapport repris par Pape Alé Niang dans son ouvrage. « Il a été mentionné que Cheikh Oumar Anne donnait le salaire à des morts. Alors qu’il s’agissait d’un chauffeur du Coud qui est décédé au retour d’une mission. Puisqu’il n’avait pas de contrat, il fallait trouver un créneau pour que sa femme et ses enfants puissent bénéficier d’une subvention. C’était une œuvre sociale. C’est ce procédé que les auditeurs ont qualifié de malversations », détaille Me Ndiaye.

Dans ce lot de plaidoiries, Me Fatoumata Sall y a joué sa partition. L’avocate ne voit dans cette affaire que de l’acharnement. « Depuis 2015, notre client subit des foudres d’un groupe d’individus qui se dit être mus d’intérêts publics mais qui en réalité, sont motivés par autre chose », déclare Me Sall. Selon elle, « L’Ofnac a produit 87 rapports. On entendra que celui du Coud. Parce que, notre client a refusé de payer. Ces gens ne sont que des maîtres-chanteurs ».

Comparution de Nafi Ngom Keïta ?

Dans la loi portant création de l’Ofnac, il est clairement mentionné que les agents de cet organe ne peuvent faire de poursuites dans le cadre de l’exercice de leur fonction. Les conseillers de l’ancien Dg du Coud semblent faire à cette disposition. « Cette immunité n’est pas absolue », précise Me Babacar Niaye. D’après Me Boubacar Cissé, une citation directe a été envoyée à l’ancienne présidente de l’Ofnac, Nafi Ngom Keïta. Les avocats, qui espèrent sa comparution à l’audience du 10 mars prochain, lui reprochent d’être en « complicité de diffamation » contre leur client. « Pape Alé Niang et Mody Niang n’auraient pas le courage d’écrire ce qu’ils ont écrit sans la complicité de Nafi Ngom Keïta », dénonce Me Cissé.

emedia